Rapport Intégré

NOS COLLABORATEURS : TOURNÉS VERS NOS CLIENTS ET INSPIRÉS PAR LA SOCIÉTÉ

Chaque personne qui arrive chez Bureau Veritas a pris la décision consciente de rejoindre une entreprise Business to Business to Society. Ensemble, nous formons une communauté diversifiée de plus de 82 000 collaborateurs, les BV Trust Makers (1), dans 140 pays, dont la vision ultime est de servir les grands défis sociétaux pour Bâtir un Monde de Confiance.

NOS TALENTS, L’ATOUT LE PLUS PRÉCIEUX DE L’ENTREPRISE

En tant qu’entreprise de services, notre réputation, notre valeur ajoutée et notre développement dépendent de notre expertise, de nos connaissances et de notre capacité à soutenir nos clients. La formation permanente, le développement et la croissance continus sont les fondamentaux sur lesquels nous nous appuyons. C’est pourquoi, chez Bureau Veritas, nous mettons tout en œuvre pour attirer, faire grandir et retenir les meilleurs talents. La croissance de notre entreprise et la résilience de notre organisation nous permettent d’investir dans la formation et le développement de nos collaborateurs afin qu’ils soient toujours plus efficaces, experts et pertinents pour répondre et anticiper les besoins de nos clients.

L’engagement et le bien-être de nos collaborateurs sont clés dans notre réussite. En 2022, Bureau Veritas a réalisé une enquête d’engagement interne (BVocal) auprès de 50 000 collaborateurs (38 000 en 2021) afin de mesurer et de recueillir leurs impressions sur leur expérience au sein de l’entreprise. Les commentaires sont reçus de manière confidentielle et sont utilisés pour prendre des mesures visant à améliorer continuellement notre culture et l’expérience des collaborateurs.

(1) Bâtisseurs de Confiance.

UNE CULTURE COMMUNE QUI RASSEMBLE TOUS NOS COLLABORATEURS

Les 82 000 collaborateurs de Bureau Veritas sont unis par des valeurs, des attentes précises et des Absolus communs qui sont au cœur de notre identité. Par nature, la mission du Groupe, qui est de Bâtir un Monde de Confiance, requiert indépendance, impartialité et intégrité. Pour cette raison, l’Éthique est l’un de ses trois Absolus, avec la Sécurité et le Contrôle financier. Tous les BV Trust Makers agissent selon les mêmes principes éthiques, qu’ils soient dans un laboratoire, dans un bureau ou chez nos clients, dans une usine ou sur un chantier de construction.

UNE EXPERTISE INÉGALÉE SUR TOUS LES SUJETS QUI CONTRIBUENT À L’ÉCONOMIE MONDIALE

Nos collaborateurs mettent à profit leurs connaissances et leur expertise pour soutenir nos clients dans le monde entier, en les aidant à réduire les risques liés à la santé et à la sécurité, à la qualité, à la protection de l’environnement et au respect des droits humains. Nos missions quotidiennes s’étendent à de multiples secteurs et marchés, et notre expertise répond à des enjeux majeurs allant de la transition énergétique aux nouvelles mobilités, en passant par les meilleures pratiques d’affaires et la résilience des chaînes d’approvisionnement. Travailler dans le secteur des essais, de l’inspection et de la certification, c’est être à l’avant-garde des défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain. L’étendue et la profondeur de nos connaissances et de nos services représentent un avantage concurrentiel indéniable pour Bureau Veritas en tant que société de services. Et pour nos collaborateurs, c’est une occasion unique de laisser leur empreinte et d’avoir un impact positif sur les personnes et la planète.

NOS COLLABORATEURS : BÂTIR NOTRE FUTUR

En 2022, cinq jeunes leaders à fort potentiel de Bureau Veritas ont participé au sommet annuel « One Young World » à Manchester. Pendant trois jours, 2 000 jeunes leaders de 190 pays se sont réunis avec plus de 100 conseillers. Ensemble, ils ont abordé des sujets essentiels tels que le leadership éthique, le changement climatique, la régénération des océans, les femmes dans les STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics) et les défis et opportunités LGBT+. Ils ont participé à des sessions plénières ainsi qu’à des ateliers pratiques qui leur ont donné l’occasion d’apprendre, de partager des idées et de rencontrer d’autres jeunes leaders. Cette expérience unique leur a permis de mieux comprendre et de réfléchir à la manière dont ils peuvent, personnellement et professionnellement, avoir un impact positif sur ces questions et sur le rôle de premier plan que Bureau Veritas peut jouer pour relever certains des principaux défis mondiaux.

NOS COLLABORATEURS, LES ARCHITECTES DE LA DURABILITÉ

Faire partie de Bureau Veritas, c’est soutenir nos clients dans leur démarche en matière de Durabilité. C’est aussi, au sein même de l’entreprise placer la Durabilité au centre de la culture commune et des apprentissages. La Durabilité et le fait d’être une entreprise responsable sont au cœur de notre activité. Nous nous tenons responsables des engagements que nous prenons vis-à-vis de nos clients, de nos actionnaires et de nous-mêmes, et nous veillons à agir de manière cohérente et en parfaite adéquation avec l’expertise et les services que nous proposons.

L’engagement de nos collaborateurs nous permet de mettre en pratique notre stratégie RSE « Bâtir un Monde Meilleur ». Le Groupe s’est fixé des objectifs très ambitieux en matière de RSE à horizon 2025. Il s’agit notamment d’accroître la représentation des femmes aux postes de direction, de réduire notre taux d’accidents, de réduire notre empreinte carbone par collaborateur et de veiller à ce que chaque collaborateur soit formé à notre Code d’éthique. Pour atteindre ces objectifs, nous continuerons à améliorer les compétences et à renforcer une culture commune autour de la Durabilité. C’est la raison pour laquelle BV a lancé la plateforme Sust’Enablers, qui fournit à tous nos collaborateurs le soutien dont ils ont besoin pour comprendre comment la Durabilité est au cœur de tout ce que nous faisons chez BV.

MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE BUREAU VERITAS

C’est avec beaucoup de fierté, de reconnaissance à l’égard de nos collaborateurs et de gratitude envers nos 400 000 clients dans le monde que je me réjouis des formidables réalisations de Bureau Veritas au cours de l’exercice écoulé.

2022, UNE ANNÉE HISTORIQUE ET EXCEPTIONNELLE…

2022 aura été une année remarquable en termes de performance financière bien sûr, mais aussi en termes d’engagements RSE : une croissance supérieure à 13 %, une marge opérationnelle conforme à nos promesses, une génération de trésorerie solide et une exécution de notre stratégie ESG saluée par le marché à plusieurs reprises. Dans ce contexte, le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale des actionnaires une augmentation du taux de distribution du dividende à 65 %, contre 50 % en 2022, soit 0,77 euro par action (1). Cela témoigne de notre confiance dans les perspectives de croissance du Groupe.

… MALGRÉ UN ENVIRONNEMENT PARTICULIÈREMENT INSTABLE.

Ces résultats, qui sont une référence pour notre industrie, ont été obtenus dans des circonstances de marché complexes : la politique zéro Covid en Chine, le conflit en Europe, les tensions géopolitiques et leurs conséquences sur les chaînes d’approvisionnement, une guerre des talents féroce et un environnement inflationniste dans de nombreux pays où nous avons des opérations importantes.

Je tiens à remercier une nouvelle fois l’ensemble des collaborateurs de Bureau Veritas pour leur mobilisation sans faille, leur résilience, leur agilité et leur capacité d’innovation en toute circonstance.

UNE MISSION AU CŒUR D’UN PROGRÈS RESPONSABLE.

Les travaux du Conseil d’administration, ainsi que ceux menés au sein des différents Comités, illustrent à quel point l’ensemble des administrateurs et moi-même mettons l’intérêt social de l’entreprise au centre de toutes nos préoccupations.

De nombreuses sessions ont été dédiées aux plans de succession, à la politique de rémunération, au contrôle de la bonne exécution du plan stratégique, au suivi de la performance financière et aux sujets ESG à la fois en interne par nos politiques et nos actions (notamment en termes de climat et d’inclusion) mais aussi en externe par le déploiement et l’enrichissement de notre expertise au travers de la Ligne Verte BV. Tout cela témoigne de notre détermination à assurer la pérennité et à favoriser l’impact positif de Bureau Veritas au bénéfice de toutes ses parties prenantes. Cette seconde édition du Rapport Intégré est l’occasion de présenter notre modèle de création de valeur durable et son juste partage en restant fidèle à notre raison d’être : Bâtir un Monde de Confiance en assurant un progrès responsable.

PASSAGE DE TÉMOIN.

Après onze ans à la tête de Bureau Veritas, Didier Michaud-Daniel quittera ses fonctions de Directeur Général au cours de l’année 2023.

Ainsi, la mise en œuvre du plan de succession élaboré par le Conseil d’administration, qui a débuté en mai 2022 avec l’arrivée d’Hinda Gharbi en tant que Chief Operating Officer et qui s’est poursuivi en janvier 2023 avec sa nomination au poste de Directrice Générale Adjointe, se déroule parfaitement. Les salariés du Groupe, l’équipe de management et les membres du Conseil sont partie prenante de cette intégration réussie. À l’issue de l’Assemblée générale des actionnaires qui se tiendra le 22 juin 2023, le passage de témoin à la Direction Générale sera effectif. Je tiens à rendre hommage au travail remarquable de Didier Michaud-Daniel qui, sur la période de ses deux mandats, a fait changer le Groupe d’échelle : notre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 65 %, nos effectifs sont passés de 52 000 à 82 000 collaborateurs, notre bénéfice par action a crû de presque 50 % et notre structure financière s’est considérablement renforcée, nous permettant ainsi d’envisager notre futur sereinement.
En parallèle, nous nous sommes fortement internationalisés et nous sommes devenus leader sur des marchés à forte création de valeur. Notre portefeuille d’activité s’est considérablement étendu et la Ligne Verte BV enracine désormais notre position de numéro 1 mondial du secteur sur tous les enjeux de Durabilité de nos clients.

Je souhaite, au nom du Conseil d’administration, beaucoup de succès à Hinda dans cette nouvelle aventure. Pour ma part, en tant que Président du Conseil, je l’assure de tout mon soutien dans notre ambition partagée de conduire Bureau Veritas vers l’avenir durable et rayonnant qui lui est promis, dans la continuité de notre stratégie et l’incarnation de nos valeurs.

(1) En hausse de 45,3 % par rapport à 2022.

ENTRETIEN CROISÉ

Comment décririez-vous 2022 en quelques mots ?

DIDIER MICHAUD-DANIEL
Je qualifierais d’historique l’exercice qui vient de s’écouler. Et ce, au titre de la double excellence : performance financière et exemplarité ESG, qui sont les piliers de notre engagement dans le cadre de notre stratégie 2025.

En 2022, le contexte économique et géopolitique a mis un grand nombre d’entreprises à rude épreuve. Chez Bureau Veritas, grâce à nos fondamentaux solides, à l’importance de notre mission et à la mobilisation de l’ensemble de nos 82 000 collaborateurs dans le monde, nous avons gardé le cap et accéléré notre trajectoire.

Un nombre croissant d’entreprises de toutes tailles font appel à notre expertise et notre indépendance pour créer les conditions de la confiance dans leur chemin vers des modèles d’affaires plus responsables.

Concrètement, pour illustrer cette performance, je souligne que nous avons enregistré de bons niveaux d’activité sur tout notre portefeuille de services et dans la plupart de nos grandes géographies – bien sûr la Chine aura été en marge puisque affectée par les confinements.

En ligne avec notre stratégie 2025, nous avons réalisé de belles acquisitions, aux États-Unis, dans les domaines des infrastructures, de la santé et de la cosmétique, et en Espagne, dans le textile responsable. C’est un signe fort que nous affichons en termes de ciblage géographique et sectoriel. En effet, nous souhaitons encore renforcer notre dynamique autour des sujets liés à la Durabilité et à l’ESG – la Ligne Verte BV – qui sont essentiels au monde dans lequel nous vivons. À désormais 55 % de nos ventes et gisement de croissance pour le Groupe, cette suite de services et de solutions concrétise notre volonté d’accompagner nos clients dans plus de transparence et de crédibilité autour de leurs enjeux de Durabilité.

2023 sera une année de changement pour Bureau Veritas. Hinda, vous prendrez la tête du Groupe après l’Assemblée générale en juin. Peu de temps après votre arrivée, quel regard portez-vous sur l’entreprise ?

HINDA GHARBI
Mes premiers mois chez Bureau Veritas ont été consacrés à la découverte de la grande étendue de nos métiers, aux très nombreuses interactions avec les équipes sur le terrain partout dans le monde. Je suis allée à leur rencontre pour comprendre leurs enjeux locaux, leur vision de l’entreprise et de notre mission. J’ai échangé avec de nombreux clients et partenaires. D’abord, ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la profondeur et l’immense territoire de nos expertises sur presque tous les secteurs de l’économie. Très peu d’entreprises dans le monde peuvent revendiquer un tel positionnement. Le développement et la mise en valeur du capital humain sont des sujets qui me passionnent et qui sont au cœur de la création de valeur de Bureau Veritas. Ensuite, ce sont nos clients : 400 000 dans le monde, répartis sur tous les continents avec un enjeu commun – se reposer sur l’exigence et l’expertise d’un tiers de confiance, proche d’eux, qui comprend parfaitement leur secteur, leurs problématiques et leurs enjeux du futur. Enfin, 200 ans d’existence… et pourtant une modernité inégalée dans la compréhension des défis d’aujourd’hui et de demain à travers cette vision d’être une entreprise Business to Business to Society. Cela est très présent dans ce que je perçois déjà de la culture du Groupe.

Comment voyez-vous l’avenir de BV ?

DIDIER MICHAUD-DANIEL
L’avenir de BV, ce sera à Hinda et à toutes les équipes à ses côtés de l’écrire.

Cet avenir se construira sur des bases solides, résultat d’une transformation profonde de l’entreprise depuis plus d’une décennie : des systèmes digitaux et managériaux robustes qui assurent l’agilité de l’organisation, une stratégie de diversification géographique et de portefeuille qui assure la résilience et enfin, un changement de paradigme culturel qui réaffirme la puissance de notre marque et son incarnation dans la Durabilité et la confiance. Je profite de cette occasion pour remercier tous nos collaborateurs, nos clients, nos actionnaires et nos partenaires pour leur contribution au succès de Bureau Veritas depuis 2012. Soyons collectivement fiers du chemin parcouru et réjouissons-nous des perspectives de développement et de progrès responsable considérables pour l’avenir. Hinda, par son parcours remarquable, a toutes les qualités de leadership et la vision pour conduire Bureau Veritas dans cette nouvelle phase de son histoire.

HINDA GHARBI
Merci Didier. Je m’emploierai, en effet, à capitaliser sur cet héritage pour continuer à développer l’entreprise, ses talents et accélérer sur la voie de la Durabilité où nous sommes parfaitement légitimes à aspirer à une position de leader.

L’urgence climatique et son corollaire, la nécessité d’une transition énergétique accélérée, les impératifs liés à la Durabilité, la circularité de l’économie, la résilience et le bien-être des forces vives des entreprises, la transformation numérique et la traçabilité des chaînes d’approvisionnement… Sur tous ces sujets, nous sommes de plus en plus pertinents, à la fois pour nos clients et pour nous-mêmes en interne.

Pour répondre à ces grandes tendances, nous devrons, d’une part, encore développer et capitaliser sur les connaissances, les compétences et l’adaptabilité de nos équipes ; et, d’autre part, façonner notre portefeuille de services en faisant de la Durabilité notre pierre angulaire. Ce qui a été engagé avec la Ligne Verte BV doit maintenant être magnifié ; l’innovation et le numérique seront au cœur de la nouvelle valeur que nous créerons pour nos clients et le reste de nos parties prenantes. Je voudrais remercier le Conseil d’administration par l’intermédiaire de son Président, Aldo Cardoso, les équipes de BV et le Comité exécutif par l’intermédiaire de Didier, ainsi que Wendel, notre actionnaire historique, pour leur confiance. Je me présenterai en juin à l’Assemblée générale avec une grande humilité devant les actionnaires d’une entreprise bicentenaire et une grande fierté d’avoir l’occasion de conduire cette remarquable entreprise, impactante, à l’avenir radieux.

C’est animée d’un engagement sans faille que je m’emploierai à défendre les intérêts de toutes nos parties prenantes dans la tradition de ce qu’a toujours été Bureau Veritas : une entreprise Business to Business to Society, dont l’ambition est de Bâtir un Monde de Confiance en assurant un progrès responsable.

CRÉER

CRÉER
DE LA VALEUR

En capitalisant sur les tendances de fond de son écosystème, Bureau Veritas entre dans une nouvelle ère de création de valeur. Le Groupe, guidé par sa raison d’être, s’engage à mettre toute son expertise au service des grands enjeux de ses clients en matière d’environnement, de social et de gouvernance.

UN PROGRÈS RESPONSABLE POUR SOUTENIR 5 TENDANCES DE FOND

Dans le cadre de sa Direction Stratégique 2025, Bureau Veritas a étudié de près son écosystème et a identifié 5 tendances structurelles. L’impact et la responsabilité des entreprises sont un fil rouge commun à toutes ces tendances. En 2022, elles se sont accélérées et ont permis de démontrer la résilience de l’approche de BV, dont l’ambition de contribuer à un progrès responsable s’avère toujours plus pertinente.

 CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE   

Croissance démographique et urbaine : en quoi les expertises de Bureau Veritas contribuent-elles à des villes durables ?

« La croissance démographique mondiale génère dans beaucoup de régions du monde une urbanisation galopante. Désormais, les choix doivent être faits à la lumière d’exigences renforcées en matière de qualité, de sécurité, de bien-être et de Durabilité. Les infrastructures doivent être plus performantes, plus respectueuses de l’environnement, mais aussi plus connectées et plus sobres. Tous ces enjeux doivent faire de la ville un lieu de progrès responsable. Chez Bureau Veritas, nous bénéficions d’un savoir-faire et d’une expertise inégalés dans tous ces domaines. »

ADRIAN LO

Country Chief Executive – CIF Singapore

 COMPLEXITÉ DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT   

Les chaînes d’approvisionnement sont confrontées à des défis d’ampleur : comment Bureau Veritas accompagne-t-il ses clients dans l’amélioration de leur résilience ?

« Aujourd’hui, tous les indicateurs convergent : les chaînes d’approvisionnement, très chahutées récemment, doivent se réinventer. Montée des protectionnismes, inadéquation entre l’offre et la demande, envolée des prix des matières premières, impact carbone des transports, situations de confinements éventuels… bousculent les modèles installés. Tout cela demande des capacités d’adaptation afin de répondre à deux principaux enjeux. Premièrement, raccourcir et simplifier les chaînes d’approvisionnement et développer des circuits courts pour être au plus près du marché final. Deuxièmement, répondre aux attentes accrues de transparence sur l’origine, la qualité, l’impact social et environnemental des produits. Deux sujets sur lesquels BV se positionne comme un partenaire de choix. »

IMEN CHAIEB

Supply Chain Specialist

 NOUVELLES TECHNOLOGIES   

Comment assurer la sécurité et la protection des infrastructures et des données dans une économie qui se digitalise à une vitesse exponentielle ?

« Les investissements dans les infrastructures numériques et dans les nouvelles technologies ne cessent de croître. L’enjeu lié à ces investissements aujourd’hui est double : à la fois assurer la sécurité des systèmes utilisés, des données échangées et des infrastructures digitales construites ; mais aussi identifier l’information adéquate, nécessaire et suffisante (le Right Data). Sur ces sujets, Bureau Veritas a un rôle majeur à jouer en tant que tiers de confiance. En effet, pour que ces évolutions contribuent au progrès responsable, il faut vérifier la performance de ces technologies et assurer l’intégrité des transmissions de données. C’est ce que nous faisons chez BV. »

TERESA RODON

Chief Executive Officer for Spain and Portugal

 MONDE DURABLE   

Toutes les organisations ont intégré la dimension impérative que recouvrent les engagements ESG. Mais agir ne suffit plus, il faut prouver l’impact de l’action. Comment Bureau Veritas contribue-t-il à la performance durable ?

« Les entreprises et les administrations ont intégré la Durabilité comme un facteur essentiel de pérennité. Mais elles ont besoin d’être accompagnées. Que cela soit pour prouver qu’elles mettent en œuvre leurs engagements ESG ou pour les aider dans leur transition énergétique, en mesurant leurs actions en toute transparence. Chez BV, nous sommes présents sur tous ces sujets. Nous apportons ainsi notre pierre au déploiement efficace de ces modèles durables. »

ANTOINE GIROS

Vice President Certification Global Service Line

 SANTÉ ET HYGIÈNE   

Crise sanitaire, vieillissement de la population : les attentes en termes d’hygiène et de santé se sont considérablement renforcées. Pour ce secteur, quels sont aujourd’hui les défis à relever ?

« Les secteurs de la Santé et de l’Hygiène ont connu de profondes transformations ces deux dernières années. D’une part, du fait de l’explosion des réglementations et des normes en termes de conditions d’hygiène. D’autre part, le sujet de l’accès aux soins est devenu primordial. Que cela soit l’accès physique avec des structures capables d’accompagner le vieillissement des populations, mais aussi l’accès en continu et à distance, avec le besoin d’améliorer la gestion des parcours de santé et la connectivité des outils médicaux. Toutes ces avancées sont nécessaires pour aller vers un progrès responsable, et qu’il soit bénéfique à tous ! Sur tous ces champs – accompagnement réglementaire, tests et inspections des infrastructures, ou test de la connectivité des équipements – nos solutions soutiennent l’évolution et l’amélioration de l’expérience client ainsi que la fiabilité du produit final en contribuant à l’innovation et au progrès, pour les professionnels comme pour les utilisateurs. »

JIM KAIN

SVP Scientific Research & Innovation

DURABILITÉ

LA DURABILITÉ, NOTRE ADN :
CATALYSEUR DU PROGRÈS
RESPONSABLE

La stratégie de Durabilité déployée par Bureau Veritas est globale et duale.

Puissant moteur de croissance, elle illustre nos convictions et nos ambitions.

Elle est à la fois un engagement d’exemplarité en interne et un modèle pour l’industrie du TIC, traduit par la mise en pratique de notre stratégie RSE. Elle est aussi un engagement envers nos clients, que nous accompagnons dans leur cheminement vers une activité et un monde plus durables.

NOTRE VISION DE LA DURABILITÉ

Depuis près de 200 ans, Bureau Veritas aide ses clients à maîtriser les risques liés à la santé, à la sécurité, à la qualité, à la protection de l’environnement et des droits humains, autant d’enjeux liés à la Durabilité et au cœur des aspirations sociétales. Chez Bureau Veritas, la Durabilité est ancrée dans notre histoire et notre ADN : c’est un élément constitutif de notre culture d’entreprise. S’appuyant sur cette identité particulière, BV répond aux attentes grandissantes de ses clients en les aidant à appuyer leurs stratégies de Durabilité sur des faits et des données fiables, pour prouver leurs engagements et mesurer précisément leur impact.

Le Groupe a ainsi réuni ses expertises existantes et ses nouveaux services de Durabilité innovants au sein de la Ligne Verte BV. Une approche qui permet à BV de saisir cet extraordinaire potentiel de croissance. En parallèle, une telle proposition d’expertises oblige à l’exemplarité. Exigeant envers ses propres activités, Bureau Veritas se fixe des objectifs RSE internes ambitieux et ouvre ainsi la voie en matière d’ESG dans le secteur du TIC. Ainsi, à travers ses engagements et ses expertises, Bureau Veritas se différencie par une stratégie cohérente sur la Durabilité, pour en faire une réalité, en assurant un progrès responsable.

RSE : S’ENTOURER D’EXPERTISES EXTERNES

Bureau Veritas a mis en place un Comité externe d’orientation RSE, composé de huit membres, représentatifs des parties prenantes du Groupe. Deux fois par an, ce Comité se réunit afin d’enrichir de ses points de vue la démarche de Durabilité du Groupe. Il propose un regard complémentaire sur l’analyse des risques extra-financiers ainsi qu’un point de vue exigeant sur l’élaboration et le suivi des politiques RSE. Il vient aussi commenter les services développés en matière de Durabilité, permettant ainsi de tester et d’améliorer leur valeur ajoutée.

ENRACINER

ENRACINER LES FONDAMENTAUX DE LA CONFIANCE

Bureau Veritas s’appuie sur des fondamentaux solides pour
se projeter vers l’avenir et atteindre ses grandes orientations
stratégiques. Par notre exigence, notre gouvernance est fidèle
à notre vocation de Bâtir un Monde de Confiance. Elle guide
le Groupe au quotidien et soutient son développement
et les relations approfondies avec ses parties prenantes.

NOTRE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Fort de la diversité de ses profils et compétences, source de performance, d’indépendance et de qualité des débats, le Conseil d’administration valide la stratégie de Bureau Veritas et veille à sa bonne mise en œuvre dans l’intérêt social de l’entreprise.

Pour mener à bien ses missions, le Conseil d’administration s’appuie sur trois Comités spécialisés. Ses membres, issus du Conseil, examinent les questions qu’il leur soumet et lui rendent compte de leurs travaux.

LES MISSIONS ET TRAVAUX 2022 DU COMITÉ D’AUDIT ET DES RISQUES

Le Comité d’audit et des risques est chargé d’assurer le suivi et l’intégrité de l’information financière. Il vérifie l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de gestion des risques ainsi que du contrôle légal et indépendant des comptes par les Commissaires aux comptes. Il s’assure par ailleurs de la cohérence des processus de reporting relatifs aux données extra-financières et de la fiabilité de ces données, publiées dans le chapitre 2 du Document d’Enregistrement Universel.

Les travaux du Comité d’audit et des risques en 2022 ont principalement porté sur l’examen des comptes et de l’information financière, la revue des conclusions de l’audit et du contrôle interne, le renouvellement du mandat des Commissaires aux comptes, la revue des rapports semestriels sur la gestion des risques, la revue de l’ensemble des rapports des Commissaires aux comptes sur les comptes sociaux et consolidés de l’exercice.

LES MISSIONS ET TRAVAUX 2022 DU COMITÉ STRATÉGIQUE

Orientations stratégiques du Groupe, budget, projets d’acquisition et de cession : ces sujets sont examinés par le Comité Stratégique, qui transmet ses recommandations au Conseil d’administration. Il est également chargé de suivre et d’élaborer la stratégie et les politiques RSE. À ce titre, il fixe les indicateurs clés de performance et s’assure que les enjeux sociaux et environnementaux liés aux activités du Groupe sont pris en compte et évalués.

Les travaux du Comité Stratégique en 2022 ont principalement porté sur la revue des projets d’acquisition de l’année, le suivi de la mise en œuvre de la Direction Stratégique 2025, la revue des catalyseurs de la stratégie (RSE, stratégie numérique, acquisition et rétention des talents, politique de prix…) ou encore la revue de la performance des acquisitions passées.

LES MISSIONS ET TRAVAUX 2022 DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET RÉMUNÉRATIONS

Ce Comité émet des propositions concernant la sélection des membres du Conseil d’administration et de la Direction Générale. Ses conseils portent également sur les éléments et modalités de rémunération des membres de la Direction Générale, qui intègrent depuis 2015 les critères de performance relatifs à la RSE, renforcés en 2022. Il examine par ailleurs les plans de succession pour les postes de Direction, anticipe les situations d’urgence et analyse l’évaluation des personnes clés. Il suit la mise en œuvre des objectifs en matière de diversité.

Les travaux du Comité des nominations et des rémunérations en 2022 ont principalement porté sur la politique de rémunération des dirigeants, les plans d’intéressement à long terme, les plans de succession, la gouvernance ou encore la politique du Groupe en matière d’égalité professionnelle et salariale.

UNE GOUVERNANCE CONFORME AUX STANDARDS LES PLUS EXIGEANTS

Pour garantir l’effectivité et la transparence des travaux de son Conseil d’administration, Bureau Veritas aligne ses pratiques de gouvernance avec le Code sur le gouvernement d’entreprise des sociétés cotées édité par l’Afep-Medef. Bureau Veritas met notamment en œuvre les principes assurant un équilibre des pouvoirs entre le Conseil d’administration et la Direction Générale : dissociation des fonctions de Président et de Directeur Général, indépendance de la majorité des administrateurs, composition des trois Comités spécialisés veillant à la présence d’administrateurs indépendants. Tous les ans, le Conseil d’administration évalue l’alignement de ses pratiques avec le Code Afep-Medef.

Dans une volonté d’amélioration constante, le Groupe porte une attention particulière aux recommandations annuelles formulées par le Haut Comité du Gouvernement d’Entreprise et par l’AMF quant à la gouvernance et à la rémunération de ses dirigeants. En outre, les informations publiées dans le chapitre 3 de son Document d’Enregistrement Universel portant sur ce sujet suivent précisément les recommandations du Code Afep-Medef et celles de l’AMF.

Pour aller plus loin : chapitre 3 du Document d’Enregistrement Universel portant sur le Gouvernement d’entreprise.

Présentation du Groupe

1.1Présentation générale du Groupe

Mission

Bureau Veritas est un leader mondial des essais, de l’inspection et de la certification, communément regroupés sous l’appellation de services du « TIC » (Test, Inspection et Certification).

La mission du Groupe consiste à réduire les risques de ses clients, améliorer leurs performances et les aider à innover pour répondre aux enjeux suivants : la qualité, la santé et la sécurité, et le développement durable. Grâce à son expertise reconnue, mais aussi à son impartialité, son intégrité et son indépendance, Bureau Veritas favorise depuis plus de 190 ans la confiance entre les entreprises, les pouvoirs publics et les consommateurs.

Les services proposés par Bureau Veritas ont pour objectif de vérifier la conformité d’un produit, d’un actif ou d’un système de gestion à un référentiel, principalement des normes et réglementations en matière de « QHSE » (qualité, santé, sécurité, protection de l’environnement et responsabilité sociale).

En fonction des besoins de ses clients et du cadre réglementaire, normatif ou contractuel applicable, Bureau Veritas agit tantôt comme :

  • « tierce partie », c’est-à-dire en tant qu’organisme indépendant, établissant des rapports et des certificats attestant de la conformité d’un produit, actif, système, service ou organisation ;
  • « seconde partie », travaillant pour le compte et sous la direction de ses clients pour un meilleur contrôle de la chaîne d’approvisionnement ; ou encore
  • « première partie » pour le compte de clients qui souhaitent une assistance pour établir ou améliorer la conformité des produits, actifs, systèmes et services qu’ils fabriquent ou commercialisent.
BVE2022_URD_FR_G001_HD.png

Les services délivrés par Bureau Veritas répondent à six axes de création de valeur pour ses clients :

BVE2022_URD_FR_G002_HD.png
Délivrer un permis d’exploitation

Les entreprises doivent pouvoir démontrer qu’elles se conforment à de multiples normes et réglementations. Bureau Veritas leur apporte une connaissance approfondie des normes applicables à leurs activités et, en qualité de tierce partie indépendante, vérifie que les entreprises les respectent. Cela leur permet d’exercer et de développer leurs activités en conformité avec les exigences réglementaires locales et internationales et d’obtenir et de conserver les autorisations d’exploiter délivrées par les autorités publiques.

Faciliter les échanges commerciaux

Le commerce international repose notamment sur l’existence de tierces parties qui certifient que les biens échangés sont conformes sur le plan de la qualité et de la quantité au contrat qui lie les parties. Bureau Veritas intervient dans les processus transactionnels pour tester les matériaux, vérifier la conformité des biens aux spécifications contractuelles et valider les quantités. Les échanges de matières premières reposent par exemple sur des certificats émis par des entreprises comme Bureau Veritas.

Accéder aux marchés mondiaux

Les biens d’équipements ou les produits grand public doivent être conformes aux normes nationales et supra nationales afin de pouvoir être mis sur le marché dans un pays donné. Ces normes constituent des barrières techniques au commerce au sens de l’OMC. Les entreprises conçoivent et fabriquent leurs produits et équipements afin qu’ils soient conformes aux normes de plusieurs pays. Elles s’appuient alors sur Bureau Veritas pour réaliser les tests, optimiser le plan de test, et in fine réduire le temps de mise sur le marché.

Réduire les risques

Le contrôle des risques en matière de qualité, de santé, de sécurité, d’environnement et de responsabilité sociale améliore l’efficacité et les performances des organisations. Bureau Veritas aide ses clients à identifier ces risques et à les maîtriser, depuis la conception jusqu’à la réalisation et au décommissionnement de leurs projets.

Maîtriser les coûts

Les méthodes de contrôle, d’inspection et d’audit de seconde ou tierce partie permettent aux entreprises de connaître l’état réel de leurs actifs et de lancer en confiance les projets et produits nouveaux, tout en ayant l’assurance que les coûts, les délais et la qualité sont maîtrisés. Pendant l’exploitation, les inspections permettent d’optimiser la maintenance et la durée de vie des équipements industriels.

Protéger les marques

L’essor des réseaux sociaux ces dernières années a engendré une profonde évolution de la gestion des marques mondiales. Elles sont susceptibles de se retrouver très rapidement mises en cause par la défaillance de l’un des acteurs de leur chaîne d’approvisionnement ou de la distribution. Bureau Veritas permet aux entreprises d’améliorer leur gestion des risques. Elles s’appuient ainsi sur les analyses d’un acteur mondialement reconnu et impartial.

1.2Historique

1828 : les origines

Le « bureau de renseignements pour les assurances maritimes » est fondé en 1828 à Anvers, en Belgique. Sa mission consiste à collecter, vérifier et fournir aux assureurs des informations sur l’état des navires et de leurs équipements. Renommée Bureau Veritas, la Société transfère son siège à Paris et développe un réseau international.

1.3L’industrie du TIC

À la connaissance du Groupe, il n’existe aucun rapport exhaustif couvrant ou traitant des marchés sur lesquels il intervient. En conséquence, et sauf indication contraire, les informations figurant dans la présente section sont des estimations du Groupe, fournies à titre indicatif, qui ne constituent pas des données officielles. Le Groupe ne donne aucune garantie sur le fait qu’un tiers utilisant d’autres méthodes pour réunir, analyser ou compiler des données de marché aboutirait au même résultat. De plus, les concurrents du Groupe pourraient définir ces marchés d’une façon différente.

1.3.1Un marché estimé à près de 250 milliards d’euros

Les services d’inspection, de certification et d’essais en laboratoire appliqués aux domaines de la qualité, de la sécurité, de la performance et de la responsabilité sociale et environnementale sont communément regroupés sous l’appellation « TIC » (Test, Inspection, Certification). Les activités de TIC englobent plusieurs types de services : les tests en laboratoire ou les mesures sur site, l’audit des processus de management, les vérifications documentaires, les inspections sur la chaîne d’approvisionnement ou la vérification de la cohérence des données. Ces activités peuvent être réalisées pour le compte de l’utilisateur final ou de l’acheteur, de manière indépendante des parties prenantes, ou en délégation du fabricant, ou bien en délégation de l’autorité publique ou privée. Les services de TIC interviennent à chacune des étapes de la chaîne d’approvisionnement et sont applicables à l’ensemble des secteurs de l’économie.

Le marché total du TIC est fonction de la valeur des produits et des actifs et du risque associé. L’intensité du TIC d’un produit ou d’un actif correspond à la proportion de la valeur du produit ou de l’actif consacrée par le fabricant du produit ou l’opérateur de l’actif en activités de contrôle. En général, cette intensité s’inscrit dans une fourchette comprise entre 0,1 % et 0,8 % de la valeur du produit ou de l’actif. Le volume total du marché du TIC peut être estimé en appliquant l’intensité du TIC aux dépenses des fabricants, des opérateurs, des acheteurs et des vendeurs de biens et de produits.

À court et moyen terme, la taille du marché varie principalement en fonction de l’inflation, de l’activité économique mondiale, des investissements et des échanges internationaux. En utilisant l’approche décrite ci-dessus, Bureau Veritas a estimé la taille du marché du TIC mondial en 2022 à près de 250 milliards d’euros, en s’appuyant sur des données macroéconomiques externes telles que le volume d’investissement par marché, les dépenses d’exploitation par marché, la valeur de la production de biens et de services, ainsi que le niveau des importations et exportations.

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Le marché total du TIC peut être décomposé en deux segments :

  • la part du marché externalisée, c’est-à-dire réalisée par les entreprises et organisations privées spécialisées – dont Bureau Veritas ;
  • la part du marché réalisée en interne, c’est-à-dire par les entreprises elles-mêmes, dans le cadre du contrôle et de l’assurance qualité ; et celle réalisée par les organismes et des administrations publiques – douanes, autorités de la concurrence, autorités portuaires ou de sécurité industrielle.

Le marché du TIC externalisé dépend de l’organisation administrative d’un pays, de son niveau de fédéralisme et du secteur d’activité. Dans le temps, ces facteurs peuvent influencer significativement la taille du marché, indépendamment des évolutions macroéconomiques sous-jacentes. Les proportions relatives des deux segments évoluent donc année après année, suivant les politiques suivies par les gouvernements ou les évolutions des pratiques au sein des secteurs industriels. C’est par exemple le cas de la Chine qui libéralise progressivement certains secteurs d’activités.

En résumé, la taille du marché du TIC accessible résulte de trois facteurs : 

  • la dépense de l’utilisateur final ;
  • le ratio d’intensité en TIC des produits (assez stable à court terme mais pouvant évoluer à la hausse sur le long terme en raison du renforcement des standards et des réglementations) ;
  • la part du marché externalisée (pour laquelle une tendance à la hausse est observée).

D’un point de vue géographique, le marché du TIC se répartit en trois pôles principaux : l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Grâce aux investissements des 15 dernières années, Bureau Veritas est présent dans l’ensemble de ces régions. À l’avenir, le Groupe entend renforcer ses positions, notamment dans les pays à fort potentiel comme la Chine et les États-Unis.

1.4La stratégie et les objectifs du Groupe

1.4.1Les atouts du Groupe

Un réseau international performant

Bureau Veritas dispose d’un vaste réseau mondial comprenant environ 1 600 bureaux et laboratoires situés dans près de 140 pays.

Ce réseau est particulièrement développé dans les pays aux économies matures (France, États-Unis, Canada, Japon, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pays-Bas, Australie, Corée du Sud) soumises à d’importantes régulations et dans lesquelles le Groupe est reconnu pour son expertise technique et ses modèles de production innovants.

Bureau Veritas est également bien établi dans des économies à la croissance plus forte dont font partie la Chine, le Brésil, le Chili, la Colombie, les Émirats arabes unis ou l’Inde. Au fil du temps, le Groupe y a construit des plateformes de croissance grâce à une forte présence locale. Le Groupe continue de renforcer son exposition dans ces régions en y ouvrant de nouveaux bureaux et laboratoires et en y développant chacune de ses activités.

L’envergure du Groupe est l’un des atouts essentiels lui permettant d’apporter valeur et différenciation aussi bien au niveau commercial qu’opérationnel.

D’un point de vue commercial, le réseau mondial permet de proposer des services aux grands comptes (environ un quart du chiffre d’affaires du Groupe) et de gagner ainsi d’importants contrats internationaux. Ces derniers représentent une part croissante de l’activité.

Sur le plan opérationnel, le Groupe améliore sa profitabilité grâce aux économies d’échelle générées par le partage des bureaux, de l’organisation, des fonctions de back-office, des outils informatiques, et par l’amortissement des coûts liés au développement de nouveaux services, leur réplication et l’industrialisation des procédures d’inspection sur une base plus large.

L’organisation en pôles régionaux, situés dans des pays stratégiques, permet de diffuser les connaissances, le support technique et la force de vente dans une région donnée.

Dans le futur, le Groupe souhaite renforcer cette organisation en pôles régionaux afin de bénéficier des effets d’échelle.

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Une forte image d’expertise technique et d’intégrité

Bureau Veritas a bâti avec succès une entreprise mondiale grâce à sa réputation historique en matière d’expertise technique, de qualité et d’intégrité. Cette réputation constitue l’un de ses principaux actifs et un réel avantage compétitif.

Une expertise technique reconnue par les autorités et de multiples organismes d’accréditation

Le Groupe a ainsi acquis au fil des années des compétences et des références dans un grand nombre de domaines techniques ainsi qu’une connaissance étendue des environnements réglementaires. Le Groupe est aujourd’hui accrédité en tant que seconde ou tierce partie pour le compte d’un très grand nombre d’autorités délégataires nationales et internationales et d’organismes d’accréditation. Le Groupe veille en permanence à entretenir, renouveler et étendre son portefeuille d’accréditations et de délégations. Il fait l’objet de contrôles et audits réguliers par les autorités et organismes d’accréditation visant à s’assurer que les procédures, la qualification des collaborateurs et les systèmes de gestion du Groupe sont conformes aux exigences des standards, normes, référentiels ou réglementations concernés.

Les valeurs de qualité et d’intégrité ancrées dans la culture et les procédures du Groupe

Intégrité, éthique, impartialité et indépendance font partie des valeurs fondamentales de Bureau Veritas. Elles sont essentielles au maintien de son image de marque et ont une réelle valeur dans les propositions commerciales faites aux clients.

Ces valeurs sont le point de convergence du travail effectué par la profession du TIC en 2003, sous la présidence du TIC Council (l’association internationale représentant les sociétés indépendantes du secteur TIC), qui a conduit à l’élaboration du premier Code d’éthique du Groupe publié en octobre 2003.

Un modèle de croissance rentable soutenu par une forte génération de trésorerie

Le modèle financier de Bureau Veritas possède quatre caractéristiques :

  • il repose sur deux moteurs de croissance : la croissance organique principalement, complété par les acquisitions. La croissance organique moyenne des cinq dernières années (comprenant un recul de 6,0 % en 2020 dans un contexte de crise lié à la pandémie de Covid-19) a été d'environ 4 % ;
  • c’est un modèle de croissance rentable : la marge opérationnelle ajustée est élevée. Sur le plan historique, celle-ci se situe en moyenne légèrement au dessus de 16 % ; il permet une génération de flux de trésorerie importante et régulière : le flux de trésorerie disponible généré par le Groupe est d'environ 600 millions d'euros en moyenne sur les cinq dernières années. Il est à noter que Bureau Veritas a porté une attention très forte sur la trésorerie et sa liquidité, notamment au niveau de son besoin en fonds de roulement, en particulier ces dernières années. Cet effort a été renforcé dans le contexte de crise sanitaire ;
  • le Groupe est soumis à une politique disciplinée d’allocation de capital, avec une dette nette maintenue à un niveau largement inférieur aux ratios bancaires, ainsi que la possibilité de financer des acquisitions et de verser un dividende.

L'ambition financière de Bureau Veritas est présentée dans la section 1.4.6 – Ambition financière et extra-financière, du présent Document d’enregistrement universel.

1.5Présentation des activités

1.5.1Marine & Offshore

Chiffre d’affaires du groupe
Résultat opérationnel ajusté du Groupe
Une offre à forte valeur ajoutée au service d’une clientèle fidèle

Bureau Veritas classe à la fois des navires et des unités offshore en vérifiant leur conformité aux règles de classification. Ces dernières concernent principalement la solidité des structures et la fiabilité de l’ensemble des équipements associés. Cette mission est généralement menée concomitamment avec la mission de certification réglementaire – dite aussi statutaire.

Les certificats de classe et certificats statutaires sont essentiels pour l’exploitation des navires. Les compagnies d’assurance maritime exigent en effet ce type de certificats pour les assurer, et les autorités portuaires contrôlent régulièrement leur validité lorsqu’un navire fait escale dans un port. De la même manière, il est essentiel pour les opérateurs de s’assurer que leurs unités offshore sont en conformité avec les standards de sécurité et de qualité et les exigences réglementaires.

Les services de l’activité Marine & Offshore visent à aider les clients à se conformer aux réglementations, réduire le risque, augmenter la durée de vie des actifs tout en protégeant l'environnement maritime. Ils débutent durant la phase de construction, avec l’approbation des plans, le contrôle des matériaux et équipements, et les inspections sur le site du chantier naval. Puis, au cours du cycle de vie des actifs en opération, les experts Marine & Offshore effectuent des inspections périodiques et proposent un ensemble de services techniques, incluant la gestion de l’intégrité de ces actifs. Pour ses clients, Bureau Veritas assure la veille réglementaire, la détermination des normes applicables, le processus de conformité, la revue de conception et d’exécution, et les relations avec les autorités compétentes.

Le Groupe s’est également diversifié sur certains services complémentaires : d’abord dans l’expertise après accidents et l’évaluation des risques pour l’industrie offshore, puis dans les enquêtes sur les accidents en mer, le conseil pour les opérations de sauvetage et de renflouement d’épaves, et enfin avec la création de Bureau Veritas Solutions Marine & Offshore en 2018.

En 2022, 39 % du chiffre d’affaires de l’activité Marine & Offshore provenait de la classe et de la certification des navires en construction et 61 % provenait de la surveillance des navires en service et des services complémentaires.

Le Groupe est membre de l’Association internationale des sociétés de classification (IACS), qui réunit les 11 principales sociétés de classification internationales. Ces dernières classent plus de 90 % du tonnage mondial, le reste de la flotte étant soit classé par de petites sociétés de classification, opérant essentiellement à l’échelon national, soit non classé.

Un réseau mondial

Pour répondre aux besoins de ses clients, l’activité Marine & Offshore déploie un réseau lui assurant une présence dans 90 pays. En plus de 18 bureaux locaux d’approbation de plans implantés à proximité des clients, le Groupe dispose, à travers un réseau de 180 stations de contrôle, d’experts qualifiés dans tous les principaux ports du monde de façon à ce que les inspections puissent être effectuées à la demande et sans délai préjudiciable à l’activité du navire et de l’armateur. 

Une flotte très diversifiée classée par Bureau Veritas au sein d’un marché en expansion

Le commerce maritime mondial a augmenté depuis le début de ce millénaire, sauf en 2020 en raison de l'impact de la Covid-19. La tendance à la hausse se poursuit bien qu'à un rythme plus lent qu'auparavant. Tant au niveau du renouvellement de la flotte existante que de la construction de nouveaux navires, la commande de nouveaux navires a maintenu son élan en 2022 avec un niveau de commande mondiale en tonnage brut (environ 70 millions de tonneaux de jauge brute) légèrement supérieur au niveau de commandes entre 1996 et 2021. Les commandes de 2022 ont été alimentées par un investissement massif dans les méthaniers et les porte-conteneurs alors que les commandes des vraquiers et des pétroliers ont été moins nombreuses. Le niveau mondial des carnets de commandes à début 2023 s'élève à 3,5 ans, son plus haut niveau depuis 2010.

Bureau Veritas est numéro un mondial en nombre de navires classés et numéro cinq en tonnage, et a continué à accroître ses parts de marché en 2022. Le Groupe possède une expertise technique reconnue dans l’ensemble des segments du transport maritime (vraquiers, navires-citernes pour le transport du pétrole et des produits chimiques, porte-conteneurs, transporteurs de gaz, navires à passagers, navires militaires et remorqueurs) ainsi que des unités offshore, conçues pour l’exploration et l’exploitation des champs gaziers et pétroliers côtiers ou en eau profonde (plateformes fixes et flottantes, navires de support offshore, navires de forage, équipements sous-marins). La flotte classée par Bureau Veritas est hautement diversifiée, et le Groupe occupe notamment une position de leader pour les navires à très forte technicité : navires propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL), transporteurs de GNL ou de gaz de pétrole liquéfié (GPL), FPSO/FSO, plateformes pétrolières offshore, navires de croisière, ferries et navires spécialisés. 

Bureau Veritas soutient l’industrie maritime dans ses différentes avancées et innovations, du transport maritime dans l'Arctique aux chaînes d'approvisionnement en GNL, et des technologies allant des carburants alternatifs à l'autonomie à bord, avec de nouvelles solutions et de nouvelles notations pour fournir l'assurance de sécurité dont les clients ont besoin.

Une base de clients diversifiée et fidèle

Le Groupe compte plusieurs milliers de clients et le premier d’entre eux représente 0,1 % du chiffre d’affaires de l’activité. Les clients principaux sont :

  • les chantiers de construction navale, partout dans le monde ;
  • les fabricants d’équipements et de composants ;
  • les armateurs ;
  • les compagnies pétrolières et leurs contractants spécialisés dans les prestations intégrées d’ingénierie, de fourniture, d’installation et de mise en service active dans l’exploitation des unités de production offshore ;
  • les assureurs, clubs P&I (Protection & Indemnity)(6) et avocats. 
Évolution du carnet de commandes

En millions de TJB (tonneaux de jauge brute)

Évolution de la flotte en service du Groupe
Un marché en mutation
Un environnement réglementaire en évolution

Le contexte réglementaire international dans le domaine de la sécurité maritime et de la protection de l’environnement évolue rapidement, ce qui présente des opportunités de développement pour les sociétés de classification. En particulier :

  • de nouvelles réglementations pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) s’appliquent aux navires neufs et existants, dans le cadre des instruments internationaux adoptés sous l’égide de l’OMI (Organisation maritime internationale) et de l’Union européenne. Les  navires en service devront, à compter de 2023, respecter une trajectoire d'amélioration de leur performance énergétique (EEXI et CII) ;
  • en ce qui concerne la transition environnementale du transport marchand, la Commission européenne a publié en juillet 2021 un ensemble de mesures dénommé "Fit for 55 package", destinées à mettre en pratique l’ambition affichée par l’Union européenne d’une réduction d’au moins 55 % de ses gaz à effet de serre d’ici 2030 dans le cadre du Pacte Vert européen ;
  • la convention sur la gestion des eaux de ballast (BWM – Ballast Water Management) adoptée dans le cadre de l’OMI et entrée en vigueur en 2017 confie aux sociétés de classification un rôle accru dans la validation de l’efficacité des systèmes de gestion des eaux de ballast dans différentes configurations ;
  • la convention internationale de Hong Kong sur le recyclage des navires a été adoptée en mai 2009, son entrée en vigueur se fera 24 mois après sa ratification par 15 États, qui devront représenter au moins 40 % du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commerce ;
  • la réglementation européenne sur le recyclage des navires - entrée en vigueur fin 2018 pour les navires neufs et en janvier 2021 pour les navires existants - requiert à bord la présence d’un inventaire des matières dangereuses certifié (IHM – Inventory of Hazardous Materials) ;
  • la réglementation concernant les navires de navigation intérieure transportant des matières dangereuses. Bureau Veritas fait partie des trois sociétés de classification reconnues par l’Union européenne ;
  • la nouvelle réglementation unifiée dans le cadre de l’IACS (Association internationale des sociétés de classification) concernant les problématiques d’intégration des équipements informatiques à bord des navires et des plateformes est entrée en vigueur en juillet 2016. Elle est désormais complétée de règles unifiées sur la cyber résilience des navires et des systèmes et équipements à bord (avec une entrée en vigueur en janvier 2024) ;
  • une évolution globale en faveur d’un système de safety case pour l’offshore émerge et requiert une expertise en qualité d’organe de vérification indépendant ;
  • le règlement (UE) 2015/757 du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne concernant la surveillance, la déclaration et la vérification des émissions de dioxyde de carbone du secteur du transport maritime (MRV pour Monitoring, Reporting and Verification) et la réglementation OMI sur le DCS (Data Collection System : Système de collecte des données relatives à la consommation de fioul des navires) sont entrées en vigueur respectivement à partir de 2017 et en 2019. Les travaux au sein de l’Union européenne pour aligner les deux systèmes ont conduit à l’affirmation du souhait de faire entrer le transport maritime dans les instruments de marché européens pour la décarbonation de l’économie ;
  • le Code polaire, ou « recueil de règles obligatoires pour les navires exploités dans les eaux polaires », élaboré par l’OMI, est entré en vigueur en janvier 2017. L’OMI a décidé par ailleurs de la prohibition de l’utilisation du fioul lourd de propulsion en zone Arctique à compter du 1er janvier 2024 ;
  • en vertu de l’Annexe VI révisée de la Convention MARPOL, le plafond mondial de la teneur en soufre du fioul utilisé par les navires a été ramené à 0,50 % (contre 3,50 % auparavant) en janvier 2020.
Une Ligne Verte de services et de solutions dédiées à la protection de l’environnement maritime et répondant aux enjeux de la décarbonation du transport maritime

Un des rôles de Bureau Veritas est d’accompagner l'industrie maritime dans sa transition énergétique, dans un paysage technologique et réglementaire en constante évolution.

Le choix des futures technologies de propulsion, dans un contexte de plus en plus exigeant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, est de plus en plus discuté au sein de l'industrie. Les échéances fixées par l'OMI dès 2023, puis 2030 et 2050, impliquent des prises de décision complexes pour les armateurs. Fin 2022, plus de 60 % des commandes de navires neufs étaient ainsi basées sur des systèmes à double carburant. Ces derniers génèrent une réduction immédiate des émissions de CO2 et disposent d'une chaîne d'approvisionnement bien développée et des installations de soutage mondiales. Bureau Veritas estime que le GNL a un rôle à jouer en tant que carburant de transition sur la voie du zéro carbone. Cette solution étant jusqu’alors la seule alternative disponible au fioul à teneur réduite en souffre (MGO), elle est désormais également concurrencée par le méthanol, qui commence à faire partie des commandes de porte-conteneurs.

Travaillant avec les armateurs, ainsi qu’avec les chantiers navals et les fournisseurs de technologie depuis les premières étapes de conception jusqu'à la livraison, et tout au long de la vie opérationnelle, Bureau Veritas fournit l'expertise et l'objectivité, en tant qu'organisme indépendant, nécessaires pour évaluer les nouvelles technologies. 

Les services de la Ligne Verte BV soutiennent l’industrie maritime dans :

  • l’élaboration et la mise en œuvre de règles et directives pour les nouveaux carburants et les modes de propulsion alternatifs ;
  • la réduction des risques liés aux nouveaux projets, à travers des approbations de principe (AiP). Le Groupe s’appuie sur son expertise pour évaluer les nouvelles conceptions, identifier les risques et fournir une opinion indépendante sur la fiabilité de la conception ;
  • les démarches volontaires de développement durable, via les notations Sustainable Ship qui reconnaissent les efforts pour prévenir la pollution, réduire les émissions, protéger les écosystèmes marins, préparer le recyclage des navires et améliorer le bien-être à bord ;
  • la validation des origines durables des carburants alternatifs ;
  • l’expertise GNL et l’accompagnement de projets ;
  • l’électrification des navires de mer ;
  • le développement d'infrastructures pour les nouveaux carburants ;
  • les solutions de cycle de vie de l'éolien onshore et offshore ;
  • les services d'ingénierie pour la performance en matière de durabilité ;
  • la construction durable dans les chantiers navals ;
  • la prévention de la pollution maritime ;
  • les pratiques de pêche responsable ;
  • la sécurité de l'équipage et des passagers ;
  • les protocoles de santé, sécurité et hygiène à bord.

A titre d’illustration, en 2021, Bureau Veritas Marine & Offshore a lancé sa plateforme VeriSTAR Green, qui permet de guider les armateurs dans la gestion et la mise en place des exigences réglementaires en matière d’efficacité énergétique. En septembre 2022, Bureau Veritas Marine & Offshore a publié un livre blanc détaillant les carburants alternatifs pour l'industrie du transport maritime, en tenant compte de la maturité technologique, de la disponibilité, de la sécurité, des émissions et des réglementations. 

Les marchés offshore ont également concentré leur croissance sur les projets gaziers sous l’influence, en particulier, des changements géopolitiques en Europe, favorisant de nouvelles opportunités pour les années à venir. Afin de maintenir les niveaux de production actuels et remplacer les infrastructures anciennes, les investissements dans le domaine du pétrole offshore restent constants. L’année 2022 a confirmé la hausse significative des investissements d'acteurs historiques du domaine pétrolier dans des projets dans le secteur de l’éolien offshore, à la fois posé et flottant. De ce fait, les navires d’installation et de maintenance des fermes éoliennes sont sujets à d’importants investissements.

La décarbonation du transport maritime sera le moteur de la plupart des opportunités de marché en 2023. Bureau Veritas continuera d'accompagner ses clients armateurs, chantiers navals et affréteurs dans la transition énergétique en apportant une expertise technique sur les solutions d'aujourd'hui et de demain.

Digitalisation et développement d’une offre de services à forte valeur ajoutée
La performance au cœur des innovations digitales

La révolution numérique s’accélère dans l’industrie maritime. Avec la Classification Digitale, Bureau Veritas Marine & Offshore propose de réinventer le rôle des technologies dans le modèle opérationnel de la Classification des navires et unités offshore de ses clients. En tirant parti de technologies telles que les jumeaux numériques, les drones, les visites virtuelles à distance, l’intelligence artificielle et les plates-formes Cloud, Bureau Veritas peut aider ses clients à prendre des décisions plus sûres et plus efficaces fondées sur les échanges de données.

La Classification Digitale est construite autour de quatre piliers :

  • La classification 3D qui vise à numériser le processus de revue de la conception et la surveillance de la construction des navires et unités offshore au travers de la maquette numérique. Les armateurs, les chantiers navals, les concepteurs de navires et Bureau Veritas peuvent ainsi travailler plus efficacement sur un modèle 3D via une plateforme collaborative, pour effectuer des calculs, échanger des mises à jour et répondre aux commentaires de classification.
  • Les techniques d’inspection à distance qui utilisent des appareils connectés tels que des drones, des robots d’exploration et des véhicules télécommandés. Les inspecteurs embarqués à bord peuvent inspecter en toute sécurité les zones dangereuses ou difficiles d’accès, au bénéfice des clients.
  • Les schémas d’inspection optimisés et prédictifs qui permettent aux clients de mettre en place des programmes d’inspections développés autour d’une analyse des risques spécifiques à leur unité et à ses équipements, ainsi que la mise en place d’un plan de surveillance et de maintien en service basé sur la prédiction de l’état des équipements en conditions opérationnelles. La solution numérique « BV Machinery Maintenance », lancée en 2021, a pour but de faciliter la mise en place des plans de maintenance des machines des navires, la supervision en service de cette maintenance et son amélioration continue tout au long de l’exploitation du navire. Basée sur des données en temps réel, elle offre à la fois un gain de temps et permet aux clients d’optimiser leurs coûts de maintenance.
  • Les inspections à distance et en réalité augmentée qui s’appuient sur des outils numériques pour aider les armateurs et opérateurs de navires à effectuer les inspections de classification éligibles d’une manière plus sûre, plus flexible et efficace. Elles permettent de réduire les coûts logistiques tels que le transport et la préparation des moyens d’accès à bord. 

L'introduction de fonctions intelligentes à bord des navires pourra permettre une meilleure surveillance, ainsi que plus de transparence, moteurs clés de la transition vers une industrie maritime plus durable. Grâce à la réduction des émissions, l’efficacité accrue et une maintenance améliorée, pour ne citer que quelques-uns des bénéfices, les navires intelligents contribueront à faciliter le respect de réglementations internationales et la réduction des coûts d'exploitation.

Les sociétés de classification jouent un rôle important en facilitant la transition vers une navigation intelligente et en soutenant l'adoption par les acteurs maritimes de processus basés sur les données. Bureau Veritas a développé des notations SMART pour aider ses clients dans leur parcours vers le navire intelligent. 

Accompagner les clients au-delà du cadre réglementaire et de la conformité

Le développement des services à forte valeur ajoutée continue d’être un levier de croissance pour Bureau Veritas Marine & Offshore. Ces activités s’appuient sur des portefeuilles et des marques importantes : Bureau Veritas Solutions Marine & Offshore, MatthewsDaniel et TMC Marine.

Bureau Veritas Solutions Marine & Offshore (BV Solutions M&O) est une organisation distincte et indépendante dédiée à fournir aux clients des conseils techniques, notamment en matière de transition énergétique, avec l’apport de services d’ingénierie et de modélisation permettant d’évaluer et de comparer différentes solutions.

Le positionnement de ces nouveaux services consiste à apporter une expertise technique d’aide à la décision. Les méthodes et outils proposés permettent de concevoir, de modifier et d’opérer différemment les actifs de façon à mieux contrôler puis réduire les consommations et les émissions. 

Le développement international se poursuit en 2022 avec l’ouverture de branches BV Solutions M&O en Australie et en Corée, ainsi qu’un renforcement des équipes de développement commercial.

Les principales activités réalisées en 2022 concernent d’une part les études de risques et de faisabilité relatives à l’intégration de nouveaux carburants : hydrogène, ammoniac, méthanol, ainsi que les systèmes de propulsion vélique, et d’autre part le développement de services d’expertise technique d’études de stratégie GES pour les armateurs, les opérateurs et les banques par une approche globale de l’analyse d’une flotte et des différents scénarios de gestion à la fois sur les modifications des navires et sur les opérations.

1.6Accréditations, agréments et autorisations

Pour l’exercice de ses activités, le Groupe bénéficie de nombreuses autorisations d’exercer ou licences to operate (ci-après les « Autorisations ») qui prennent des formes diverses selon les pays ou les activités concernées : accréditations, agréments, délégations, reconnaissances officielles, certifications ou notifications. Ces Autorisations émanent, selon les cas, d’États, d’autorités publiques ou privées, d’organismes nationaux ou internationaux.

Division Marine & Offshore (M&O)

Bureau Veritas est un membre certifié et fondateur de l’Association internationale des sociétés de classification (IACS), qui réunit les 11 plus importantes sociétés internationales de classification. Au niveau européen, Bureau Veritas est un « organisme reconnu » dans le cadre du Règlement européen relatif aux sociétés de classification et un « organisme notifié » dans le cadre de la Directive européenne relative aux équipements marins. Enfin, Bureau Veritas est actuellement titulaire de plus de 150 délégations émanant d’administrations maritimes nationales.

1.7Recherche, développement, innovation, brevets et licences

Dans sa démarche de recherche et d’innovation, le Groupe mène des activités de développement expérimental sur des projets stratégiques visant à renforcer son positionnement ou à gagner de nouveaux marchés.

Le Groupe s’engage ainsi dans une démarche R&D, notamment à travers :

  • des contrats avec des industriels et start-up aux technologies innovantes pour le développement de projets d’intérêt commun comme l'intelligence artificielle ou la blockchain ;
  • plusieurs partenariats privés avec de multiples entreprises dédiés aux segments et technologies stratégiques ;
  • sa participation aux travaux menés par l’European Cyber Security Organisation (ECSO) dans le cadre du partenariat public-privé souhaité par la Commission européenne pour définir la feuille de route technologique du secteur de la cybersécurité ;
  • sa collaboration avec des centres de recherche industriels mutualisés comme l’IRT Jules Verne (France) ou encore avec des laboratoires de Grandes Écoles comme l’École Centrale de Nantes (France) pour le développement de solutions numériques destinées à des études hydrodynamiques innovantes ;
  • son engagement dans des projets collaboratifs subventionnés notamment par le Fonds Unique Interministériel et ses réponses à des appels à projets européens ;
  • sa participation au sein de l'Hydrogen Council pour soutenir le développement de l'économie de l'hydrogène et faciliter le commerce mondial ;
  • sa participation aux comités de normalisation ISO, notamment sur les technologies de l'hydrogène et le captage, le transport et le stockage géologique du dioxyde de carbone, ainsi qu'au comité technique de la CEI sur les énergies renouvelables pour le développement de normes relatives aux équipements à utiliser dans les énergies renouvelables ;
  • la transition de ses métiers et de ses offres vers le digital avec le développement de l’inspection ou de l’audit du futur ;
  • l'innovation continue pour répondre aux nouvelles tendances du marché des TIC et aux besoins des clients.

Le montant des frais de recherche et développement comptabilisé en charge s’élève à 4,9 millions d’euros en 2022, et concerne principalement l’activité Marine & Offshore.

1.8Systèmes d’information

La Direction des Systèmes d’information du Groupe a pour mission de :

  • définir l’architecture technologique du Groupe en définissant les standards applicables à toutes les activités et à toutes les zones géographiques en matière de développement de solutions applicatives comme en matière d’infrastructures et de réseaux ;
  • choisir, mettre en œuvre, déployer et maintenir les solutions intégrées transverses dans l’ensemble des unités opérationnelles (messagerie, outils de collaboration, ERP finance, gestion de la relation client, Ressources humaines, systèmes de production…) ;
  • garantir la disponibilité et la sécurité de l’ensemble des infrastructures et des solutions transverses utilisées par le Groupe ;
  • gérer la relation globale du Groupe avec ses principaux fournisseurs d’équipements, de logiciels, de télécommunications et de services.

La Direction est organisée autour de six centres continentaux (Regional Shared Services Centers) : Amérique du Nord, Amérique latine, Europe, France/Afrique, Asie et Moyen-Orient/Pacifique. Ces centres de services partagés offrent différents niveaux de services (réseau, helpdesk, hébergement, support) aux pays de leurs continents respectifs.

Par ailleurs, un Centre de Services Global est en place en Inde (Noida), qui a pour vocation de mutualiser certains processus transverses de support aux opérations (Global Shared Services Center).

En 2022, les dépenses opérationnelles et de fonctionnement liés aux systèmes d'information du Groupe ont représenté environ 4 % du chiffre d'affaires consolidé Groupe. 

1)
 Post division par quatre de la valeur nominale de l’action Bureau Veritas en juin 2013.
2)
Source : Révision 2018 des perspectives de l'urbanisation mondiale, publiée par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES).
3)
TAR : taux total d’accidents (nombre d’accidents avec et sans arrêt de travail x 200 000/nombre d’heures travaillées).
4)
Proportion de femmes du Comité exécutif à la Bande II (grade interne correspondant à un poste de direction) dans le Groupe (nombre de femmes en équivalent temps plein occupant un poste de direction / nombre total d’équivalents temps plein occupant des postes de direction).
5)
Émissions de gaz à effet de serre des bureaux et laboratoires, tonnes de CO2 équivalent par employé et par an pour les émissions nettes correspondant aux scopes 1, 2 et 3 (émissions relatives aux déplacements professionnels).
6)
Assurance de protection et d’indemnisation.

Déclaration de performance extra-financière

La Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) de Bureau Veritas est présentée dans les trois sections suivantes du présent Document d’enregistrement universel (DEU) :

  • la présentation du Groupe Bureau Veritas et de son Business Model faite dans le chapitre 1 ;
  • le présent chapitre 2 qui décrit les dispositions mises en œuvre par Bureau Veritas en matière de responsabilité sociale et environnementale ;
  • la gestion des risques décrite dans le chapitre 4.

2.1L’engagement de Bureau Veritas pour bâtir un monde meilleur

2.1.1La Raison d’être

Depuis 1828, nous agissons en tant que créateurs de confiance entre les entreprises, les gouvernements et la société, et sommes les garants indépendants et impartiaux de la parole de nos clients.

Identité

Bureau Veritas est un leader mondial des essais, de l’inspection et de la certification. Créé en 1828, le Groupe emploie plus de 82 000 collaborateurs dans près de 1 600 bureaux et laboratoires dans le monde entier. Bureau Veritas aide ses clients à améliorer leurs performances, en offrant des services et des solutions innovantes pour s’assurer que leurs actifs, produits, infrastructures et processus répondent aux normes et réglementations relatives à la qualité, la santé, la sécurité, la protection de l’environnement et la responsabilité sociale.

Entreprise de services Business to Business to Society, Bureau Veritas contribue à transformer le monde dans lequel nous vivons. Nous collaborons étroitement avec nos clients pour répondre aux défis cruciaux qu’ils rencontrent, en les mettant en regard des nouvelles aspirations sociétales qui se dessinent. Nous jouons un rôle central dans la construction et la protection de la réputation des entreprises, et les accompagnons pour bâtir les fondations d’une confiance pérenne.

Manifeste

C’est sur la confiance que repose la construction des relations entre citoyens, pouvoirs publics et entreprises. Dans un monde en évolution rapide, ce lien essentiel n’est plus un acquis.

Les citoyens et les consommateurs recherchent des informations vérifiées et vérifiables sur la manière dont les entreprises se développent, produisent et fournissent leurs biens et services. Les décideurs de toutes les organisations doivent prouver leurs engagements en matière de RSE afin de rester compétitifs et durables.

Chez Bureau Veritas, notre travail permet aux organisations de fonctionner et d’innover en toute sécurité, et d’être performantes. Grâce à notre expertise inégalée, nos connaissances techniques et notre présence mondiale, nous les accompagnons en gérant les risques liés à la qualité, la sécurité, la santé et le développement durable, au bénéfice de la société dans son ensemble.

En tant qu’entreprise Business to Business to Society, nous pensons qu’aujourd’hui plus que jamais, la confiance repose sur la preuve d’un progrès responsable.

Nous apportons bien plus que des services de tests, d’inspection et de certification. Notre travail va au-delà de la vérification de la conformité et a un impact beaucoup plus large.

Nous jouons un rôle central dans la construction et la protection de la réputation des entreprises, et les accompagnons pour bâtir les fondations d’une confiance pérenne.

Notre mission : bâtir un monde de confiance en assurant un progrès responsable.

Vision

Une entreprise de services Business to Business to Society.

Les collaborateurs de Bureau Veritas sont au service de ses clients et inspirés par la société : ils font de Bureau Veritas une entreprise de services Business to Business to Society, qui contribue à transformer positivement le monde dans lequel nous vivons.

Mission

Bâtir un monde de confiance en assurant un progrès responsable.

Grâce à nos services d’essais, d’inspection et de certification, nous aidons nos clients à améliorer leurs performances et à minimiser les risques, tout en renforçant leurs marques.

Nous les aidons également à être plus efficaces, plus méthodiques et plus crédibles dans leur cheminement vers une activité et un monde plus durables.

Expertise

Essais

Nos services d’essais et d’analyse permettent d’obtenir l’assurance que les produits ou matières premières possèdent les propriétés requises.

Nous vérifions également leur respect des cahiers des charges, des normes et réglementations applicables en leur faisant subir des tests en laboratoire et in-situ adaptés aux industries manufacturières et de process. Nous pouvons compter sur un large réseau de laboratoires aux quatre coins du monde. Avec leurs équipements dernier cri et une expertise technique sectorielle spécialisée, nos centres sont implantés stratégiquement pour mieux servir les intérêts de nos clients et leur simplifier l’accès depuis les plus grands ports et les principaux centres manufacturiers.

Inspection

Nos inspections sont destinées à vérifier sur site que les produits, services, actifs et installations sont conformes aux critères prescrits et qu’ils fonctionnent comme prévu.

Les inspections couvrent un large éventail de services conçus pour contrôler la qualité, vérifier les quantités et répondre aux exigences réglementaires. Nos services d’inspection aident les sociétés à avoir confiance dans la fiabilité et l’intégrité de leurs produits, actifs et systèmes.

Certification

En tant que tiers indépendant et organisme de certification accrédité, nous attestons que les systèmes de management, les services et les personnels sont conformes à des normes spécifiques.

Les équipements et les produits peuvent être certifiés pour satisfaire des normes sectorielles ou industrielles, mais aussi des normes internationales, locales ou volontaires ou encore pour répondre aux exigences d’un fabricant ou d’un client. La certification permet aux sociétés d’accéder à de nouveaux marchés, de renforcer leurs marques ou plus simplement, d’obtenir un permis d’exploitation.

2.2Stratégie RSE à horizon 2025

2.2.1Axes et priorités stratégiques

La stratégie RSE de Bureau Veritas est préparée par la Direction du Développement Durable du Groupe avec la participation active du Collège d’experts RSE représentant chacune des fonctions support en charge d’un ou de plusieurs thèmes en matière d’Environnement, de Social ou de Gouvernance.

La stratégie RSE a été construite en liaison avec la Direction de la Stratégie du Groupe pour s’assurer de son alignement avec la stratégie Corporate de Bureau Veritas.

Elle a été successivement présentée au Directeur Général de Bureau Veritas, puis au Comité stratégique, au Conseil d’administration, et enfin au Comité exécutif du Groupe.

Le déploiement de la stratégie RSE est sous la responsabilité de la Direction RSE. La stratégie est déclinée dans chaque groupe opérationnel qui, après avoir effectué un état des lieux, a défini ses priorités et ses objectifs. À cette occasion un plan d’action a été construit avec chaque groupe opérationnel, voire pour chaque région quand cela était justifié. Les plans d’actions ont été construits sur la base de trois informations essentielles :

  • le niveau de maturité du système de management RSE local. Cette mesure utilise un index appelé « index de durabilité » qui est le résultat d’une auto-évaluation du déploiement des politiques RSE de Bureau Veritas (voir 2.2.2) ;
  • le niveau de performance du système de management RSE local. Cette mesure est effectuée au travers de 19 indicateurs clés que le Groupe utilise pour suivre la mise en œuvre de sa stratégie RSE et l’atteinte de ses objectifs ;
  • les caractéristiques culturelles et réglementaires locales en matière de RSE.

Le suivi de la stratégie RSE est effectué :

  • mensuellement, par chaque manager en utilisant la solution Clarity, développée et commercialisée par Bureau Veritas, qui permet de suivre les 19 indicateurs clés et l’état d’avancement des plans d’actions ;
  • trimestriellement, dans le cadre des réunions de suivi des opérations (Operating Reviews) de chaque groupe opérationnel ;
  • annuellement, par le Directeur Général dans le cadre de la revue de management organisée pendant le premier trimestre.

Au moins une fois par an, le Conseil d’administration et plus régulièrement le Comité stratégique et le Comité d’audit et des risques sont informés de la mise en œuvre de la stratégie RSE du Groupe.

  • Le Comité stratégique suit la stratégie RSE, sa bonne exécution et évalue la nécessité de l’ajuster aux nouvelles exigences réglementaires et aux éventuelles nouvelles attentes des parties prenantes.
  • Le Comité d’audit et des risques suit les processus de remontée des données, la cohérence et la fiabilité des indicateurs. Il oriente les processus d’Audit interne pour vérifier la qualité du reporting en matière de durabilité.
2.2.1.1Priorités

La stratégie développement durable de Bureau Veritas repose sur deux grands piliers :

  • l’offre de services ESG de Bureau Veritas qui répond aux nouveaux besoins de ses clients dans le cadre de leurs transitions environnementales et sociales. Ce pilier est présenté dans les sections 2.8.2 – La Ligne Verte de services et de solutions et 2.8.3 – L’évolution des métiers. Il reflète la stratégie métier du Groupe ;
  • la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, qui traduit la mise en œuvre par Bureau Veritas de politiques durables pour répondre aux attentes de ses parties prenantes. Ce pilier est présenté dans les sections 2.5.1 à 2.7.4, et est détaillé dans la présente stratégie RSE du Groupe.

À travers sa mission et son engagement, Bureau Veritas contribue à « Bâtir un monde de confiance ».

La stratégie de développement durable s’inscrit pleinement dans cet objectif et vise ainsi à « Bâtir un monde meilleur ».

Elle s’articule autour de trois axes stratégiques :

  • Bâtir un meilleur environnement de travail ;
  • Contribuer à une meilleure protection de l’environnement ;
  • Promouvoir les meilleures pratiques d’affaires.

Cette stratégie se concentre sur cinq Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD). Elle est construite sur trois piliers de durabilité : « Le capital social et humain », « Le capital naturel » et « La gouvernance ». La stratégie RSE se déploie autour de 20 thèmes prioritaires présentés ci-après :

Le capital social et humain

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Assurer la santé et la sécurité au travail

Respecter les Droits humains

Fournir l’accès à un niveau élevé de protection sociale

Garantir des services de volontariat/mécénat pour les employés

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Assurer une rémunération égale entre les femmes et les hommes

Garantir la diversité et des opportunités équivalentes

Lutter contre le harcèlement au travail

Augmenter la proportion des femmes dirigeantes (cadres) et dans la population générale

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Favoriser l’emploi

Lutter contre toute forme de discrimination

Soutenir le développement des compétences

S’assurer de la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée

Le capital naturel

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Augmenter l’efficacité énergétique

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre

Identifier les risques et opportunités inhérents au changement climatique

La gouvernance

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Respecter une gouvernance efficace, responsable et transparente

Lutter contre la corruption

Concourir à la production de produits de qualité et conformes aux réglementations

Protéger les données des clients et soutenir le développement de la cybersécurité

S’approvisionner de façon responsable et auprès de fournisseurs/sous-traitants respectant le Code d’éthique du Groupe

 

 

2.2.1.2Management

Le management de la stratégie est assuré conjointement par la Direction Développement Durable et la Direction RSE du Groupe, avec le support du collège d’experts RSE, pour ce qui relève des politiques globales, et par les Directions RSE des groupes opérationnels, pour la mise en œuvre des politiques RSE au sein des opérations.

L’ensemble des politiques RSE qui portent cette stratégie fait partie du système de management qui est audité régulièrement par les audits internes du département QHSE pour les parties qualité, environnement et santé/sécurité. Les équipes de l’Audit interne couvrent les sujets RSE sur lesquels le Groupe souhaite porter une attention particulière.

Une revue du système de management est organisée chaque année avec la Direction générale et les principales fonctions support concernées.

2.3principales réalisations en 2022

2.3.1Les impacts sur les parties prenantes et la société

Impacts sur les parties prenantes

Les principales parties prenantes du Groupe sont les collaborateurs, les actionnaires, les clients, les fournisseurs, les sous-traitants ainsi que les organismes d’accréditation, les gouvernements, les autorités publiques et plus généralement la société civile.

L’année 2022 a été fragilisée par de nombreuses crises émergentes dans un contexte post-Covid, telles que la guerre en Ukraine, les confinements en Asie, l’augmentation des prix de l’énergie et la forte inflation.

Impacts sur les parties prenantes (en millions d’euros)

2022

2021

Variation

Clients/Chiffre d’affaires

5 651

4 981

13,4 %

Salariés/Salaires, primes et autres charges de personnel

(2 417)

(2 130)

13,5 %

Sous-traitants/Missions

(579)

(483)

19,9 %

Fournisseurs/Achats de biens et services

(1 042)

(911)

14,4 %

Actionnaires/Dividendes

(258)

(176)

46,6 %

Gouvernements/Impôts et taxes

(287)

(244)

17,6 %

Établissements Financiers/Coût de financement

(53)

(73)

(27,4) %

Dépenses d’investissement/Équipements des laboratoires et SI

(125)

(115)

8,7 %

Acquisitions/Croissance externe

(93)

(70)

32,4 %

Gouvernements/Charges sociales

(513)

(436)

17,7 %

Répartition de la performance
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Impacts sur la société

Pour la quatrième année consécutive, Bureau Veritas publie la valeur de son impact qualitatif et quantitatif sur la société.

La méthode utilisée repose sur une évaluation des impacts positifs et négatifs de son activité sur chacune de ses parties prenantes, comme cela est détaillé ci-après. Elle intègre les impacts sociaux, environnementaux et économiques.

Chaîne de valeur et impacts qualitatifs
BVE2022_URD_FR_G016_HD.png
Méthodologie

L’impact sur la Société est calculé en faisant la différence entre :

  • les montants payés par Bureau Veritas à ses parties prenantes (fournisseurs, sous-traitants, employés, actionnaires, États), plus la valeur crée auprès de ses clients ; et
  • le coût des ressources utilisées (honoraires) et de ses impacts négatifs (environnement et accidents...).

L’impact sur la Société est la somme des impacts sur chacune des parties prenantes de sa chaîne de valeur :

  • l’impact sur les sous-traitants et les fournisseurs correspond aux montants payés en achat de biens et de services, et en honoraires de sous-traitants ;
  • l’impact sur le personnel correspond aux salaires et à la formation donnée aux employés, moins le coût des accidents et des arrêts de travail ;
  • l’impact sur les clients correspond à la valeur créée en matière de qualité, de sécurité, d’environnement et de durabilité, moins le montant des honoraires payés par les clients ;
  • l’impact sur l’environnement correspond au coût des émissions de CO2 (scopes 1, 2 et 3) ;
  • l’impact sur les actionnaires correspond aux montant des dividendes payés ;
  • l’impact de la variation de la valeur de l’action n’est pas valorisé ;
  • l’impact sur les gouvernements correspond aux taxes et impôts payés ainsi que les actions citoyennes (donations et mécénat).

Dans cette approche, les hypothèses méthodologiques suivantes ont été utilisées :

  • l’impact quantitatif sur les clients est calculé sur la base d’une estimation de la réduction des coûts de non-qualité chez les clients, liée à l’intervention de Bureau Veritas. Cette estimation est pondérée pour chaque activité en fonction de la part des contrôles réalisés par Bureau Veritas ;
  • pour l’impact environnemental, le prix de la tonne de carbone a été valorisé à 49 euros (1) (54 euros en 2021) ;
  • pour l’impact sur la sécurité (accidents), les décès et les accidents avec arrêts ont été valorisés. Pour les accidents, les coûts directs et indirects ont été pris en compte et valorisés à hauteur de 1 200 euros par jour d’arrêt ;
  • pour l’impact sur les collaborateurs, les coûts liés à l’absentéisme et à l’attrition ont été pris en compte (taux d’attrition et d’absentéisme appliqués à la masse salariale).
Impacts quantitatifs sur la Société
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L’évaluation de chacun de ces impacts montre que Bureau Veritas a un impact net positif de 9 006 millions d’euros sur la société civile. Ce montant est en hausse de 16,6 % par rapport à 2021 :

  • la valeur créée pour les clients est en hausse de 14 %, ceci est principalement dû à l’augmentation du volume d’affaires ;
  • la valeur créée pour les salariés a augmenté de 18 %. Ceci est principalement dû à l’augmentation de la masse salariale ;
  • la valeur créée pour les fournisseurs et sous-traitants a augmenté de 16 % ;
  • le coût de l’impact environnemental baisse légèrement de 0,6%. Ceci s’explique par l’augmentation des émissions de carbone correspondantes aux achats de biens et de services (scope 3) compensées par la baisse du prix du carbone qui passe de 54 euros à 49 euros la tonne ;
  • les impacts sur les actionnaires et les gouvernements sont en hausse sensible, en lien avec l’augmentation des dividendes et des taxes.

2.4Risques et opportunités en Matière de durabilité

L’analyse des risques en matière de durabilité est effectuée au travers d’un processus défini par la Direction des risques du Groupe. 40 risques ont été identifiés dans une approche bottom-up s’appuyant sur l’expertise des Directions opérationnelles et des Directions support. Ces risques ont ensuite été évalués en fonction de leur impact, de leur occurrence et des moyens de contrôle mis en place pour les réduire.

L’impact est évalué pour chacune des dimensions : impact financier, impact humain, impact métier, impact environnemental et impact de réputation.

Les risques en matière de durabilité sont couverts par cette analyse. Le Collège d’experts RSE a participé à sa sélection. 13 risques en matière de durabilité ont été identifiés. Ils ont été revus par le Comité externe d’orientation RSE. 

Le Comité d’audit et des risques dans un premier temps, et le Conseil par la suite, ont revu ces risques. Ils veillent à la mise en œuvre de politiques appropriées pour réduire les impacts, diminuer l’occurrence et augmenter les moyens de contrôle.

2.4.1Matrice de matérialité

Le Comité externe d’orientation RSE et le Collège d’experts RSE de Bureau Veritas ont évalué l’importance des risques et opportunités extra-financiers pour Bureau Veritas. Le résultat de leur évaluation 2022 est présenté dans la matrice de matérialité ci-dessous.

La matrice de matérialité s’appuie sur la cartographie des risques présentée au chapitre 4 – Facteurs et gestion des risques, sous un angle lié à la durabilité du groupe.

BVE2022_URD_FR_G032_p01_HD.png

Les risques sont analysés sous le prisme de la durabilité avec une approche de double matérialité, dans une logique différente de la cartographie Risque décrite au chapitre 4 qui porte sur la seule matérialité financière.

BVE2022_URD_FR_G088_p01_HD.png

2.5Gouvernance et excellence opérationnelle – Promouvoir les meilleures pratiques d’affaires

2.5.1L’éthique

Contexte

Par nature, la mission de Bureau Veritas requiert indépendance, impartialité et intégrité. Pour cette raison, l’éthique est l’un des trois absolus de Bureau Veritas.

Cet absolu se décline en quatre grands principes au sein d’un Code d’éthique, parmi lesquels on retrouve notamment l’engagement de lutter contre la corruption. Compte tenu de sa large présence géographique et de son activité dans les métiers du test, de l’inspection et de la certification en seconde ou tierce partie, Bureau Veritas est potentiellement exposé à des risques de corruption passive dans les pays les plus touchés par ce phénomène. Plus globalement, l’ensemble des risques touchant à la corruption et au trafic d’influence sont identifiés dans une cartographie spécifique ayant été réactualisée en 2021 (la précédente datant de 2019). Un plan d’actions a été défini en 2022 et sa mise en œuvre a débuté pour se poursuivre en 2023.

Bureau Veritas assure leur prévention au moyen d’un programme de conformité s’appuyant sur l’engagement de l’instance dirigeante, la cartographie des risques susmentionnée et la gestion de ces risques. La gestion de ces risques passe par différents dispositifs. Leur prévention est tout d’abord assurée au travers de l’éducation réalisée via un Code d’éthique, un Code de conduite des partenaires d’affaires et un programme de formation. Cette prévention passe aussi par des contrôles préalables réalisés par l'intermédiaire d'une plateforme d’autorisation pour les cadeaux, invitations, activités de mécénats et donations, ainsi qu’un programme d’évaluation des tiers lors de l’entrée en relation. La détection de la possible survenance d’un de ces risques intervient à travers un système d’alerte et un dispositif de suivi organisé autour de différents niveaux de contrôles, comprenant in fine les diligences assurées par l’Audit interne dans le cadre d’une mission annuelle spécifique à l’évaluation du dispositif anti-corruption. Enfin, quand il y a lieu, des mesures de remédiations sont mises en place, assorties, le cas échéant, de l’adoption de mesures de sanctions disciplinaires.

De leur côté, les partenaires commerciaux du Groupe, tels que les intermédiaires, les sous-traitants, les associés de joint-ventures et les principaux fournisseurs, doivent s’engager contractuellement, lorsqu’ils traitent avec Bureau Veritas, à appliquer le Code de conduite des partenaires d’affaires du Groupe (Business Partner Code of Conduct) qui intègre les grands principes et règles du Code d’éthique, à commencer par l’engagement de lutter contre la corruption et le trafic d’influence mais aussi les conflits d’intérêts.

Politique
Le Code d’éthique

Le Code d’éthique du Groupe expose les principes et règles sur lesquels le Groupe fonde son développement et sa croissance durable, et construit des relations de confiance avec ses clients, collaborateurs et partenaires commerciaux.

Applicable à l’ensemble des collaborateurs du Groupe, le Code d’éthique est conforme aux exigences du TIC Council.

Quatre principes essentiels y sont développés :

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Le respect de ces principes éthiques est devenu une fierté pour l’ensemble des collaborateurs. Ces derniers doivent s’assurer que les décisions prises au quotidien dans leur travail sont en accord avec les impératifs édictés par le Code d’éthique. Un collaborateur qui ne respecterait pas les principes et règles d’éthique de Bureau Veritas est passible de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’à la rupture de son contrat de travail.

Le Code d’éthique est disponible et régulièrement actualisé sur le site Internet de Bureau Veritas. Sa dernière mise à jour majeure date de 2020. Elle a consisté en un changement de style rédactionnel et la fourniture de nombreux cas pratiques visant à rendre le Code d’éthique plus accessible et facile à lire. Celui-ci est disponible en 25 langues.

Le Programme de Conformité

Le Programme de Conformité du Groupe est un dispositif impliquant l’engagement de l’instance dirigeante et comprenant :

  • le Code d’éthique du Groupe ;
  • le Code de conduite des partenaires d’affaires ;
  • un manuel de procédures internes d’application ;
  • un processus de cartographie des risques de corruption ;
  • un programme de formation obligatoire déployé mondialement à destination de l’ensemble des collaborateurs (sous forme principalement d’e-learning complété par des actions locales de formation et de sensibilisation) ;
  • un dispositif d’alerte éthique (interne et externe) ;
  • des procédures d’évaluation interne et/ou externe des partenaires commerciaux ;
  • des procédures de contrôle – y compris comptables – avec l’allocation de comptes dédiés pour les opérations réglementées (cadeaux, dons, etc.) ;
  • la certification annuelle des cadres ainsi que des processus de contrôle et d’évaluation réguliers mis en œuvre via une campagne annuelle d’auto-évaluation ; et enfin,
  • des audits internes et externes, dont l’un est spécifique au dispositif de lutte contre la corruption.
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Depuis 2016, l’e-learning relatif au Programme de Conformité a été transféré sur la plateforme dédiée du Groupe (« MyLearning ») afin de renforcer et faciliter son déploiement mondial. Une nouvelle version d’e-learning, qui tient compte notamment des évolutions du Code d’éthique, a été déployée en 2021.

Des procédures régulièrement renforcées

Au travers de règles et procédures internes dédiées, le Groupe veille en particulier à la sélection de ses partenaires commerciaux (intermédiaires, associés de joint-ventures, sous-traitants, principaux fournisseurs), évalue ses clients et la probité de leurs actions, interdit certaines opérations telles que les paiements de facilitation ou les commissions illicites et en encadre d’autres comme les dons aux associations caritatives, les actions de parrainage ainsi que les cadeaux. Postérieurement à l’entrée en relation, Bureau Veritas suit le déroulement des activités et contrôle les règlements effectués aux partenaires les plus sensibles. Par ailleurs, le financement des partis politiques est proscrit.

Le dispositif est régulièrement renforcé, non seulement en matière de lutte contre la corruption, mais également en matière de prévention du harcèlement, de respect du droit de la concurrence, des sanctions économiques internationales, par l’actualisation des procédures internes ainsi que par l’animation de formations complémentaires, et l’envoi d’alertes régulières par le réseau des Compliance Officers du Groupe.

Chaque groupe opérationnel (Operating Group) dispose d’un manuel d’application destiné à assister les responsables d’activité sur toutes les questions liées aux affaires juridiques, à la gestion des risques et à l’éthique dans le respect des règles applicables à l’ensemble du Groupe.

Pour l’exercice de ses activités, Bureau Veritas déploie des procédures opérationnelles spécifiques à destination de ses inspecteurs et auditeurs afin de s’assurer de l’intégrité et de l’impartialité des prestations délivrées.

Le dispositif de suivi
Organisation
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Le Compliance Officer du Groupe est le Directeur Affaires juridiques et Audit interne du Groupe. Il définit, met en œuvre et supervise le Programme de Conformité. Il s’appuie sur un adjoint et sur un réseau de Compliance Officers, relais de la fonction dans chacun des groupes opérationnels (Operating Group). Il présente régulièrement l’état d’avancement de ses plans d’actions au Comité exécutif du Groupe.

Le Comité d’éthique du Groupe est composé du Directeur Général, du Directeur financier, du Directeur des ressources humaines, et du Compliance Officer du Groupe et, depuis 2022, du Directeur Général Adjoint (durant la période de transition à la tête de l’entreprise). Le Comité se réunit toutes les fois que les circonstances l’exigent. Il supervise la mise en œuvre du Programme de Conformité et traite toutes les questions d’éthique qui lui sont soumises par le Compliance Officer du Groupe. Ce dernier rend compte des violations signalées et lui présente en retour tous les ans un rapport complet d’activité sur la mise en œuvre et le suivi du Programme de Conformité.

Le Conseil d’administration, au travers de son Comité d’audit et des risques, est directement impliqué dans la gouvernance des actions menées par Bureau Veritas en matière de conformité et plus particulièrement de lutte contre la corruption et le trafic d’influence.

À ce titre, le Comité d’audit et des risques veille à ce que les politiques soient définies et mises en œuvre. Il approuve et suit l’exécution d’un plan d’actions annuel visant à une amélioration continue du Programme de Conformité du Groupe. Il suit également les données d’indicateurs qui lui sont reportés pour mesurer la performance du programme dans différents domaines (ligne d’alerte, formations, etc.). Le Compliance Officer du Groupe lui présente chaque semestre son rapport d’activité. Le Comité d’audit et des risques rend compte de ses travaux, de façon régulière, au Conseil d’administration.

Enfin, chaque représentant légal d’entité juridique (filiale ou succursale) est responsable de l’application du Code d’éthique et du Programme de Conformité par le personnel placé sous son autorité. À cet effet, il lui incombe de transmettre un exemplaire du Code d’éthique à l’ensemble des collaborateurs dont il a la responsabilité, de veiller à leur formation, de les informer sur leurs devoirs en termes simples, pratiques et concrets, et de leur faire savoir que toute infraction au Code d’éthique constitue un manquement sérieux à leurs obligations professionnelles susceptible de faire l’objet de sanctions disciplinaires.

Des évaluations annuelles au niveau mondial

Chaque année, le Groupe procède à une campagne annuelle d’évaluation de la conformité donnant lieu à l’émission par le représentant légal de chaque entité juridique d’une déclaration.

Ces déclarations sont ensuite consolidées au niveau de chaque groupe opérationnel (Operating Group) et donnent lieu à l’émission d’une déclaration annuelle de conformité signée par chaque membre du Comité exécutif responsable d’un groupe opérationnel. Ces déclarations sont adressées au Compliance Officer du Groupe qui, sur la base de celles-ci, émet un rapport annuel présenté au Comité d’éthique puis au Comité d’audit et des risques.

Par ailleurs, le respect des principes et règles d’éthique de Bureau Veritas est un critère pris en compte dans l’évaluation annuelle des managers. En effet, il est demandé à chaque manager de confirmer lors de son évaluation annuelle qu’il a respecté les règles éthiques du Groupe. Les questions, réclamations ou commentaires de tiers concernant le Code d’éthique peuvent également être directement envoyés au Compliance Officer.

Des audits internes et externes réguliers

La conformité au Code d’éthique fait l’objet de vérifications périodiques effectuées par des auditeurs internes qui transmettent leurs conclusions au Compliance Officer du Groupe et au Comité d’audit et des risques. Un contrôle de cette conformité fait partie des principaux cycles et procédures couverts par la Direction de l’Audit interne et de services aux acquisitions du Groupe. Depuis 2019, l’Audit interne réalise chaque année une mission spécifiquement destinée à vérifier la conformité du Programme de Conformité à la Loi Sapin 2 aux bornes du Groupe et, depuis 2021, aux bornes de filiales.

Par ailleurs, le Programme de Conformité fait chaque année l’objet d’un contrôle externe par un organisme d’audit indépendant donnant lieu à l’émission d’une attestation de conformité établie à l’attention du Compliance Officer du Groupe. Cette attestation est transmise par ce dernier au Compliance Committee du TIC Council, qui est l’association professionnelle des sociétés de test, inspection et certification. Le Compliance Officer du Groupe présente chaque année les résultats de cet audit au Comité d’éthique, puis au Comité exécutif et au Comité d’audit et des risques.

Le système d’alerte

Si un collaborateur du Groupe est confronté à une question ou un problème relatif à la mise en œuvre ou à l’interprétation du Programme de Conformité, il peut se mettre en relation avec le responsable local de la conformité ou demander conseil à son encadrement local.

Si ces derniers ne lui proposent pas de solution satisfaisante, s’il est réticent à en discuter avec sa hiérarchie ou si les autres procédures de traitement de réclamations individuelles ne s’avèrent pas adéquates, le collaborateur peut suivre la procédure d’alerte dédiée aux questions d’éthique. Il peut le faire soit en saisissant directement le Compliance Officer, soit en contactant la ligne d’alerte professionnelle externe. La question sera traitée confidentiellement et l’anonymat préservé.

Plan d’action

Un travail important se poursuit quant au renforcement et l’amélioration continue de certains dispositifs du Programme de Conformité, de contrôle ou d’Audit interne prenant en compte les remontées internes, les changements de législations et les évolutions des attentes exprimées par les agences réglementaires en charge.

D’un point de vue conformité Sapin 2, de nouvelles actions ont été définies à la suite de la mise en place de groupes de travail et ont connu un début de mise en œuvre en 2022 afin de tenir compte des résultats de la dernière cartographie des risques de corruption et de trafic d’influence menée en 2021. Ce plan comporte 54 actions réparties entre les fonctions supports du siège et les sept groupes opérationnels.

Ces actions adressent différents grands processus de l’entreprise en lien avec la cartographie (les ventes, les achats, etc.). Le siège du Groupe pilote la réalisation des actions visant, par l’amélioration ou la mise en place de nouveaux dispositifs de maîtrise, à réduire la probabilité de survenance ou l’impact de scénarios de risque communs et prioritaires pour plusieurs groupes opérationnels.

Huit actions de ce type ont été identifiées. Les groupes opérationnels pilotent les actions spécifiques portant sur leurs scénarios de risque prioritaires. On en compte 46 réparties sur les sept groupes opérationnels. Les dispositifs de maîtrise qui seront ainsi renforcés ou développés peuvent concerner les différentes étapes de gestion des risques décrites dans le 3e pilier des recommandations de l’Agence Française Anticorruption.

Un suivi périodique de l’avancement est assuré par le siège avec les équipes en charge de la mise en œuvre de ces plans d’actions dans les groupes opérationnels. Des ajustements peuvent être apportés aux plans d’actions à l’occasion de ces réunions de suivi. Au 31 décembre 2022, le rythme de déploiement de ces actions était conforme aux calendriers prévisionnels définis dans les différents plans.

Indicateurs

Plusieurs reporting trimestriels font l’objet d’indicateurs dont :

  • un reporting pour veiller à ce que l’ensemble des collaborateurs soient formés au Code d’éthique ; le dispositif du Groupe prévoit que les nouveaux arrivants disposent d’un mois pour suivre cette formation ;
  • un reporting recensant les déclarations par les Compliance Officers des groupes opérationnels (Operating Group) sur les alertes éthiques reçues et les conclusions des investigations menées sur une plateforme dédiée. Ces alertes sont catégorisées suivant les thèmes définis dans le Code d’éthique.
  • en 2022, une conclusion a été apportée à 232 signalements remontés sur l’année considérées ou les années précédentes ; parmi celles-ci :
    • 83 signalements ne tombaient pas dans le champ du dispositif de traitement des alertes de conformité du Groupe et ont été transférées aux départements les plus à même d’apporter une réponse adaptée,
    • 149 signalements ont été considérés comme éligibles au dispositif et ont fait l’objet de vérifications. Les allégations prises en compte dans notre dispositif de traitement concernent nos politiques Shapping better workplace, Shapping better business practices, Shapping a better environment ainsi que les infractions aux lois et règlements dans les pays dans lesquels nous opérons :
      • pour 98 signalements, il n’a pas été possible de corroborer les allégations objets des investigations par des éléments de preuves tangibles, objectifs et ayants un lien direct avec les faits signalés et ainsi établir leurs matérialités,
      • pour 51 signalements, il a été possible de documenter objectivement la matérialité des faits constituant un non-respect du Code d’éthique et/ou des lois et réglementations objet des infractions. Aucun ne concernait l’atteinte aux droits humains et libertés fondamentales.
Conclusions apportées aux signalements traités
  • Pour l’ensemble de ces situations litigieuses nous avons (i) fait cesser les agissements ou la situation, (ii) le cas échéant actualisé ou mis en place des mesures, procédures ou contrôles pour prévenir leurs réitérations, et (iii) pris des sanctions disciplinaires (ou contractuelles) proportionnées à la faute des collaborateurs (ou prestataires) concernés.
Catégorisation des infractions constatées

* Il s’agit des infractions (Autres) aux lois et règlements des pays dans lesquels Bureau Veritas opère (en l’espèce deux cas de vol de carburant).

Infractions constatées par région

Indicateurs

2022

2021

2020

Part des collaborateurs formés au Code d’éthique (a)

97,1 %

95,8 %

98,5 %

Nombre de cas de non-respect du Code d’éthique (b)

51

59

57

(a) Ce calcul inclut les formations en ligne et en présentiel de l’ensemble des employés un mois après leur arrivée dans le Groupe. Depuis 2021, ce calcul ne se limite plus à mesurer la formation des nouveaux collaborateurs mais s’étend à l’ensemble des effectifs du Groupe quel que soit leur niveau d’ancienneté. Ce calcul exclut les alternants, les stagiaires, les travailleurs temporaires, les employés embauchés il y a moins d’un mois.

(b) Depuis 2021, Bureau Veritas communique sur le nombre de cas de non-respect du Code d’éthique découverts au cours d’enquêtes qui ont connu une conclusion au cours de l’année considérée. Ces enquêtes peuvent, le cas échéant, avoir été ouvertes antérieurement à l’année de référence considérée. Cette approche permet d’éviter des fluctuations statistiques après publication.

2.6Capital social et capital humain – Bâtir un Meilleur Environnement de travail

Pour une société de services comme Bureau Veritas, les talents qui y travaillent sont les atouts indispensables à ses activités. Il s’agit notamment d’ingénieurs, de techniciens et autres spécialistes qualifiés dans les domaines de la qualité, sécurité, protection de l’environnement et responsabilité sociale. Sa capacité à attirer ces professionnels, à susciter leur engagement et à les faire évoluer est un élément clé de la réussite du Groupe. En outre, l’une des priorités pour Bureau Veritas consiste à garantir la diversité des profils recrutés, condition indispensable pour innover, stimuler le changement et fournir des services de qualité. Le Groupe doit également veiller à l’engagement des effectifs, qui doivent continuer à se former, tout en entretenant un environnement qui favorise l’épanouissement professionnel de chacun. La stratégie de Ressources humaines (RH) de Bureau Veritas vise donc à mobiliser ses collaborateurs dans un environnement inclusif, mettant l’accent sur le développement personnel, le bien-être et les performances.

La stratégie RH de Bureau Veritas est organisée autour d’un cadre commun visant trois grands objectifs (voir illustration ci-dessous). Les ressources allouées à l’exécution de ces différentes priorités sont ajustées en fonction de l’évolution de la stratégie du Groupe et des conditions de marché.

BVE2022_URD_FR_G019_HD.png

En son centre, cette stratégie RH (voir illustration ci-dessous) fait référence à la culture du Groupe, définie par les absolus, les valeurs et les attentes en matière de leadership de Bureau Veritas. Il est ainsi rappelé que l’ensemble des projets et activités menés en lien avec ces objectifs doivent respecter cette culture. 

BVE2022_URD_FR_G020_HD.png

2.6.1Une politique de rémunération responsable

La politique de rémunération concernant les managers du Groupe vise à lui assurer une performance durable et à garantir un certain équilibre entre les indicateurs de performance à court terme et à long terme. Les managers sont ainsi récompensés par une rémunération variable prenant en compte leur performance individuelle et celle du Groupe. Cette part variable repose sur des indicateurs de performance d’ordre financier et liés aux aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), comme la santé et la sécurité des collaborateurs, les impacts environnementaux ou encore la diversité et l’inclusion. En outre, le calcul du bonus des membres de la Direction générale tient compte des indicateurs clés de performance relatifs au développement durable fixés pour chacun(e).

Les critères ESG sont également pris en compte pour l’octroi d’actions de performance et d’options de souscription ou d’achat d’actions aux managers de Bureau Veritas. Ces plans d’attribution d’actions de performance et d’options de souscription ou d’achat d’actions sont présentés dans les sections 3.8.3.2 – Actions de performance et 3.8.3.3 – Options de souscription ou d’achat d’actions, du présent Document d’enregistrement universel. 

Par l’intégration de critères RSE dans les plans de rémunération court terme et long terme, le Groupe affirme sa stratégie et son engagement en matière de RSE.

Rémunération variable ESG 2022

Des critères RSE quantifiables, mesurables et ambitieux ont été appliqués dans la part variable de la rémunération du Directeur Général, des membres du Comité exécutif ainsi que celle de l’ensemble des dirigeants du Groupe.

  • En 2022, le Directeur Général avait 10 % de sa part variable indexée sur des critères de durabilité. En particulier 5 % concernait l’accélération des services Ligne Verte de BV (BV Green Line) et 5 % sur des critère RSE comprenant le taux de féminisation à des postes de direction, le taux d’accident, le taux d’émission de CO2 par salarié.
  • En 2022, les critères et objectifs RSE quantifiables ont été déployés dans la politique de rémunération variable applicable aux membres du Comité exécutif ainsi qu’à l’ensemble des dirigeants du Groupe. Ils prennent la forme d’un multiplicateur impactant le bonus à payer à la hausse ou à la baisse en fonction du niveau de réalisation de chacun des trois critères mentionnés. Ce multiplicateur, introduit en 2022, a pour but de soutenir les dirigeants du Groupe dans le déploiement accéléré de la feuille de route stratégique RSE de chaque Operating Group. De plus, les objectifs fixés au niveau du Groupe ont été individualisés et appliqués aux dirigeant et managers selon leur niveau et leur champ de responsabilité.
  • En ce qui concerne les plans d’intéressement long terme, des critères RSE ont été introduits en 2022. Ils représentent 20 % du poids des plans d’options de souscription ou d’achat d’actions et d’actions de performance et concernent tous les bénéficiaires. Les conditions de performance sont le taux de féminisation à des postes de direction et le taux d’accident. Les cibles ont été définies sur trois ans et seront évaluées à la fin de 2024.
Rémunération variable ESG 2023
  • En 2023, les critères RSE sont intégrés dans la part non-financière des bonus de la Directrice Générale Adjointe, future Directrice Générale, des membres du Comité exécutif et des dirigeants du Groupe.
  • La part des critères RSE sera maintenue à hauteur de 20 % dans les plans d’intéressement long terme prévus en 2023. Les critères mesurés seront le taux de féminisation à des postes de direction et le niveau d’émission carbone par employé à fin 2025.

2.7Capital Naturel – Contribuer à une Meilleure Protection de l’Environnement

Le Conseil d’administration et ses comités sont directement impliqués dans la gouvernance de la stratégie de Bureau Veritas en matière de protection de l’environnement et plus particulièrement de lutte contre le changement climatique, d’adaptation au changement climatique et de préservation de la biodiversité.

À ce titre, le Conseil suit la stratégie de Bureau Veritas et veille à ce que les politiques soient mises en œuvre. Le Comité stratégique suit la stratégie en matière d’environnement et s’assure qu’elle reste conforme à la réglementation et adaptée aux attentes des parties prenantes. Le Comité d’audit et des risques suit le processus de remontée des données et s’assure que les indicateurs reportés sont cohérents et fiables.

2.7.1Efficacité énergétique et empreinte carbone

Contexte

Le changement climatique a des répercussions sans précédent sur la planète. On entend souvent parler d’incendies de forêts, d’inondations, de sécheresses et de phénomènes climatiques anormaux qui engendrent des souffrances, des conflits entre les populations, des dommages irréversibles sur la faune et la flore ainsi que des interruptions d’activité extrêmement coûteuses pour les organisations. Dans ce contexte, Bureau Veritas se doit d’agir en faveur d’un avenir meilleur pour la planète.

Depuis plusieurs années, le Groupe entreprend ainsi diverses actions visant à réduire ou à minimiser l’impact de son activité sur l’environnement. Bureau Veritas s’implique dans la réduction de ses émissions et la décarbonation de la société.

L’empreinte environnementale du Groupe est principalement due à la consommation électrique de ses laboratoires et aux déplacements professionnels (les déplacements en avion et la flotte de véhicule). Ses programmes, dont l’objectif global est la réduction de son empreinte carbone, ciblent principalement ces deux aspects.

Bureau Veritas s’est engagé pour le climat en s’associant à l’engagement en faveur du climat lancé par le MEDEF, le French Business Climate Pledge.

Politique

Bureau Veritas déploie une politique environnementale commune à toutes ses activités, établissant des objectifs annuels de réduction de l’impact environnemental et mettant en œuvre des programmes spécifiques pour réduire son empreinte.

En 2022, le Groupe a publié une version actualisée de son Engagement environnemental, dans l’optique de renforcer son engagement en faveur de la protection de la planète et de la réduction de ses émissions. 

Bureau Veritas a poursuivi l’amélioration de ses systèmes de reporting. Sa volonté d’améliorer encore la fiabilité des données l’a conduit à développer en interne une application baptisée GreenHub. Connectée à Tableau, cette solution permet de collecter des données et d’analyser des résultats et tendances contribuant à l’élaboration de plans d’action précis et judicieux.

Logo_GreenHub_HD.png

Le Groupe a par ailleurs entrepris d’évaluer la consommation d’énergie de plusieurs de ses laboratoires afin de déterminer comment les rendre moins énergivores. 

Taux de certification ISO 14001

Il est essentiel de disposer d’un système de management solide et certifié, déployé à l’échelle mondiale, pour garantir la pérennité de l’évolution du Groupe vers un avenir respectueux de l’environnement. C’est dans cette optique que Bureau Veritas veut développer l’empreinte de la certification ISO 14001, qui est évaluée via une mesure certifiée des effectifs. En 2022, son empreinte a augmenté de 12 points par rapport à 2019. L’ensemble des groupes opérationnels font des efforts pour progresser sur ce front. Le Groupe est parvenu à maintenir le taux de couverture des effectifs en 2022. 

Pourcentage de l’effectif total du Groupe rattaché à des entités certifiées ISO 14001
Évolution depuis 2018
Tonnes de CO2 équivalent par million d’euros de chiffre d’affaires
BVE2022_URD_FR_G077_HD.png

Au cours de ces dernières années, la proportion des émissions de CO2 par activité du Groupe a considérablement diminué. Pour la seule année 2022, elle a baissé de 12 % par rapport à 2021. Une tendance qui témoigne incontestablement du « virage vert » qu’a pris Bureau Veritas, qui se dirige progressivement vers la neutralité carbone.

Tonnes de CO2 équivalent par employé (Scope 3 couvrant uniquement les transports liés aux déplacements professionnels, avec compensation)
BVE2022_URD_FR_G074_HD.png

Le Groupe est en bonne voie pour atteindre son objectif de 2,0 tonnes de CO2 par employé en 2025. En effet, grâce à la diminution des émissions de Scope 2 et à l’augmentation significative de la consommation d’énergies renouvelables, il termine l’année 2022 à 2,32 tonnes de CO2 par employé.


Bureau Veritas a modifié sa méthodologie de reporting des émissions de gaz à effet de serre. La méthodologie précédente excluait les petits bureaux de moins de 50 employés et les laboratoires de moins de 25 employés. La nouvelle méthodologie n'exclut plus ces bureaux et laboratoires. Le taux de couverture est donc passé de 96 % à 100 %, ce qui représente une augmentation de 1,3 % des émissions de GES en 2022. 

 

Emissions prenant en compte les exclusions (t)
(précédente méthodologie)
96% de couverture

Emissions prenant en compte les exclusions (t)
(nouvelle méthodologie)
100% de couverture

Variation
(nouvelle-précédente méthodologie)

 

2022

2021

2020

2022

2021

2020

2022

2021

2020

Scope 1

68 888 

68 778 

58 694 

71 561 

71 732 

61 414 

3,9 %

4,3 %

4,6 %

Scope 2

76 874 

83 545 

77 399 

79 856 

87 133 

80 987 

3,9 %

4,3 %

4,6 %

Scope 3

574 482 

505 617 

524 721 

577 847 

509 217 

528 860 

0,6 %

0,7 %

0,8 %

Total émissions

720 244 

657 940 

660 814 

729 264 

668 082 

671 261 

1,3 %

1,5 %

1,6 %

Emission/employé

2,32

2,49

2,44

2,32

2,49

2,44

0,1 %

0,1 %

0,0 %

Méthode market based pour 2022 et 2021 - méthode basée sur la localisation pour 2020

Tendance des émissions 2021 par rapport à 2022 par Scope et par catégorie clé (émissions directes liées aux déplacements professionnels)
BVE2022_URD_FR_G078_HD.png
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Le Groupe s’efforce activement de relever les défis du changement climatique et de trouver des solutions pour réduire ses émissions à tous les niveaux de l’organisation. Sa performance tient en grande partie à la diminution de ses émissions de Scope 2 et de sa consommation électrique. L’utilisation accrue d’énergies renouvelables a permis de compenser l’augmentation des émissions liées aux déplacements professionnels qui ont repris avec la réouverture des économies post-Covid. 

Les périmètres suivants sont considérés :

  • Scope 1 – Émissions directes : somme des émissions directes induites par la combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz, etc.) ou de ressources possédées ou contrôlées par l’entreprise (inclut les véhicules de service) ;
  • Scope 2 – Émissions indirectes : somme des émissions indirectes induites par l’achat ou la production d’électricité ;
  • Scope 3 – Autres émissions : somme des autres émissions indirectes (voir ci-après).

Tonnes de CO2 équivalent

Scope 1

Scope 2

Scope 3 (a)

Scope 3 (b)

2020 

61 414

80 987

39 543

528 860

2021 *

71 732

87 133

31 014

509 217

2022 *

71 561

79 856

37 157

577 847

(a) Les émissions de Scope 3 concernent exclusivement les transports liés aux déplacements professionnels.

(b) Scope 3 : toutes catégories confondues, tonnage estimé.

* Méthode market-based.

Détail du Scope 3

Sources des émissions de Scope 3

2022

2021

2020

Achats de produits et services - GES scope 3 cat 1

361 943

305 449

318 585

Activités liées aux combustibles et à l’énergie - GES scope 3 cat 3

41 501

42 373

39 166

Déchets générés par l’activité - GES scope 3 cat 5

5 506

8 190

5 582

Déplacements professionnels - GES scope 3 cat 6

69 954

56 759

65 349

Transport quotidien des employés (commuting) - GES scope 3 cat 7

40 466

38 176

37 465

Actifs amont loués - GES scope 3 cat 8

58 477

58 271

62 713

Total

577 847

509 217

528 860

emissions de SCOPE 3
Achats de produits et services (à l’exclusion des hôtels et des repas)

Compte tenu de la configuration des activités de Bureau Veritas, il n’est pas étonnant que les achats de biens et services représentent l’essentiel de ses émissions de Scope 3. Deux postes d’émissions se distinguent tout particulièrement : les prestations de sous-traitance (28 %) et les achats de produits/fournitures destinés aux laboratoires (54 %). L’organisation vient d’entreprendre une analyse plus approfondie afin d’identifier précisément les produits et les fournisseurs qui génèrent la plus grande part d’émissions, dans l’optique, à court terme, de pouvoir élaborer une stratégie et un plan d’action détaillés pour réduire l’empreinte carbone de ses fournisseurs.

Indicateurs

D’autres indicateurs sont présentés dans la section 2.9. – Indicateurs de durabilité, du présent Document d’enregistrement universel.

Consommation d’énergie

2022

2021

2020

Consommation totale d’énergie (en MWh)

273 908

275 734

252 559

Part des laboratoires (en %)

85 %

88 %

83 %

Part des bureaux (en %)

15 %

12 %

17 %

Consommation d’énergie verte (en MWh)

26 141

11 061

6 526

Proportion d’énergie verte consommée (en %)

9,5 %

4,0 %

2,6 %

Augmentation de l’utilisation de l’énergie renouvelable (vs. 2015)

560 %

178 %

71 %

Consommation d’énergie par employé (en MWh)

3,44

3,67

6,48

Émissions de CO2  (a)

2022

2021

2020

Effectif des sites répondants

79 704

75 200

75 200

Émissions de CO – Scope 1  (t)

71 561

71 732

61 414

Émissions de CO2  – Scope 2 (t)

79 856

87 133

80 987

Émissions de CO2 – Scope 3 (t) (déplacements professionnels uniquement)

37 157

31 014

41 376

Émissions de CO2  – Scope 3 (t) (toutes catégories)

577 847

509 217

528 860

Émissions de CO2 (t) (b)

188 575

189 880

183 776

Émissions de CO2 (t) (c)

729 264

668 082

671 261

Émissions de CO2 par million d’euros de chiffre d’affaires  (t)(b)

33,37

38,07

39,76

Compensation (t)

3 573

2 721

448

Émissions nettes de CO2 (t) (b)

185 002

187 159

183 328

Émissions nettes de CO2 par employé (t) (b)

2,32

2,49

2,44

(a) Émissions de CO2 market-based en 2022 et 2021 et location-based en 2020 et 2019.

(b) Scope 1, Scope 2 et Scope 3 déplacements professionnels.

(c) Scope 1, Scope 2 et Scope 3 toutes catégories.

Les émissions de Scope 3 pour 2021 et 2020 ont été retraitées pour inclure les émissions liées à l’achat de carburant en amont et aux pertes lors de la transmission et de la distribution.

Émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie (a)

2022

2021

2020

Émissions de CO2 des laboratoires (t)

83 665

90 610

80 080

Émissions de CO2 des bureaux (t)

11 131

11 772

14 282

Émissions totales (t)

94 796

102 382

94 362

Part des émissions totales

48,6 %

51,4 %

51,3 %

Émissions de CO2 des laboratoires par employé (t)

2,51

2,85

2,50

Émissions de CO2 des bureaux par employé (t)

0,24

0,27

0,33

Émissions totales de CO2 par employé (t)

1,19

1,36

1,25

(a) Émissions de CO2 market-based en 2022 et 2021 et location-based en 2020 et 2019.

Émissions de CO2 dues aux déplacements professionnels (a)

2022

2021

2020

Émissions de CO2 des laboratoires (t)

22 823

21 047

14 488

Émissions de CO2 des bureaux (t)

68 521

64 173

71 769

Émissions totales (t)

91 345

85 224

86 257

Part des émissions totales

46,9 %

42,8 %

46,9 %

Émissions de CO2 des laboratoires par employé (t)

0,68

0,66

0,60

Émissions de CO2 des bureaux par employé (t)

1,48

1,48

1,41

Émissions totales de CO2 par employé (t)

1,15

1,13

1,15

(a) Émissions de CO2 market-based en 2022 et 2021 et location-based en 2020 et 2019.

Les émissions de CO2 proviennent à 48,7 % de la consommation d’énergie, à 46,7 % des déplacements professionnels et à 4,6 % des déchets, de l’eau, du papier et des substances appauvrissant la couche d’ozone.

2.8La Ligne Verte BV – Bâtir un monde DE confiance

2.8.1Le pacte vert européen

Le Pacte vert européen constitue un socle de réglementations visant à accélérer la transition environnementale de l’Europe pour atteindre les objectifs de réduction de 55 % des émissions de CO2 d’ici 2030 et être neutre en carbone d’ici 2050, comme le prévoient les accords de Paris.

Ces réglementations touchent de nombreux secteurs comme l’énergie, le bâtiment, les transports et de de façon générale le reporting en matière de durabilité. Autant de secteurs avec lesquels Bureau Veritas travaille au quotidien.

La plupart de ces réglementations auront pour effet d’augmenter les investissements industriels qui nécessiteront des inspections pour vérifier leur qualité et leur sécurité, ainsi que de générer de nouveaux reporting en matière de durabilité qui devront être audités et certifiés par des tiers indépendants.

Bureau Veritas, souhaitant accompagner ses clients dans leurs projets, a adapté son offre de service pour mieux répondre à leurs besoins de se conformer aux nouvelles exigences des réglementations du Pacte Européen. Une attention prioritaire est mise sur les réglementations et directives suivantes :

  • Taxonomie verte ;
  • Directive reporting en matière de durabilité/Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) ;
  • Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières/Carbon Border Adjustment Mechanism (CBAM) ;
  • Directive efficacité énergétique/Energy Efficiency Directive (EED) ;
  • Directive performance énergétique des bâtiments/Energy Performance of Buildings Directive (EPBD) ;
  • Directive énergie renouvelable/Renewable Energy Directive (RED).

Des initiatives similaires sont prises en Chine, aux États-Unis et dans de nombreux pays qui comme eux se sont engagés sur les accords de Paris.

2.9Indicateurs de durabilité

Les indicateurs ont un périmètre Groupe, sauf si précisé autrement, ceux du plan stratégique 2021-2025 sont présentés en gras.

 

2022

2021

2020

Indicateurs sociaux

 

 

 

Effectif

82 589

79 704

74 930

Embauches à durée indéterminée

15 122

14 219

10 880

Recrutements à durée déterminée

18 392

18 430

10 904

Acquisitions

998

211

460

Départs volontaires

9 558

9 929

7 373

Licenciements

2 897

2 130

4 153

Taux d’attrition

16,2 %

16,2 %

15,3 %

Taux d’attrition volontaire

12,4 %

13,3 %

9,8 %

Taux d’absentéisme

1,5 %

1,4 %

1,4 %

Répartition de l’effectif par zone géographique

 

 

 

Europe

17 681

17 793

16 951

Afrique et Moyen-Orient

7 990

7 408

7 007

Amériques

24 680

22 698

20 981

Asie-Pacifique

32 238

31 805

29 991

Répartition de l’effectif par grand pays

 

 

 

Chine

14 993

15 717

15 878

France

8 388

8 337

7 843

Inde

6 960

6 704

5 046

Brésil

6 206

5 376

5 089

États-Unis

4 955

4 134

3 975

Répartition de l’effectif par âge

 

 

 

18-25 ans

10 %

10 %

10 %

26-30 ans

17 %

17 %

17 %

31-35 ans

18 %

19 %

19 %

36-40 ans

16 %

17 %

17 %

41-45 ans

13 %

12 %

12 %

46-50 ans

10 %

9 %

9 %

51-55 ans

7 %

7 %

7 %

56-60 ans

5 %

5 %

5 %

Au-delà de 60 ans

4 %

4 %

4 %

Âge moyen

39

39

38

Répartition de l’effectif par ancienneté

 

 

 

Inférieure à 5 ans

62,3 %

61,5 %

60,1 %

de 5 à 14 ans

27,1 %

28,4 %

30,2 %

de 15 à 24 ans

8,5 %

8,0 %

7,6 %

de 25 à 34 ans

1,8 %

1,8 %

1,8 %

Supérieure à 34 ans

0,3 %

0,3 %

0,3 %

Répartition de l’effectif par fonction

 

 

 

Marketing & Ventes

4,1 %

4,0 %

4,2 %

Production

80,4 %

81,4 %

80,2 %

Management

7,3 %

6,9 %

7,3 %

Fonctions support

8,3 %

7,7 %

8,3 %

Répartition de l’effectif par séniorité

 

 

 

Nombre d’employés

82 589

79 704

74 930

Nombre de managers

1 684

1 676

1 575

Nombre de managers juniors

1 179

1 176

1 084

Nombre de managers seniors

505

516

491

Nombre de salariés évalués dans le programme de gestion des talents

6 493

6 499

4 025

Nombre de seniors managers évalués dans le cadre de la gestion des talents

249

295

272

Salariés identifiés à haut potentiel occupant des postes de direction

103

115

101

Successeurs uniques pour des postes de direction

128

156

121

Formation

 

 

 

Part des collaborateurs ayant reçu au moins une formation

100 %

100 %

100 %

Nombre d’heures de formation

2 684 748

2 382 907

1 793 928

Nombre d’heures de formation par salarié

32,5

29,9

23,9

Part des collaborateurs ayant eu un entretien de performance

57 %

55 %

N/A

Part des collaborateurs ayant eu un entretien de développement

21 %

19 %

N/A

Équilibre Hommes/Femmes

 

 

 

Femmes au Conseil d’administration

33 %

42 %

42 %

Femmes au Comité exécutif

31 %

36 %

36 %

Femmes manager exécutif (cadres dirigeantes EC–II)

29,1 %

26,5 %

27,5 %

Femmes manager senior (cadres dirigeantes EC–III)

25,7 %

21,5 %

19,8 %

Femmes manager (cadres EC-IV)

26 %

23 %

23 %

Femmes manager dans les opérations (cadres EC-IV)

19 %

18 %

17 %

Femmes manager junior (cadres IV)

26 %

24 %

24 %

Femmes dans des postes techniques (SMET)

21 %

19 %

20 %

Femmes dans l’ensemble des effectifs

30 %

30 %

30 %

Femmes recrutées

32 %

33 %

29 %

Égalité Hommes/Femmes

 

 

 

Ratio des salaires Femmes/Hommes des managers

0,91

0,93

0,98

Ratio des salaires Femmes/Hommes hors managers

0,97

0,95

1,00

Engagement des salariés

 

 

 

Nombre de collaborateurs invités à participer au sondage

50 000

38 762

15 295

Taux d’engagement des collaborateurs

69

70

69

Taux de couverture du taux d’engagement

77 %

49 %

22 %

Contrats de travail

 

 

 

Contrats à temps plein

94,2 %

94,0 %

94,3 %

Contrats à temps partiel

5,8 %

6,0 %

5,7 %

Contrats à durée indéterminée

74,9 %

76,5 %

80,1 %

Contrats à durée déterminée

25,1 %

23,5 %

19,9 %

Indicateurs sécurité

 

 

 

Nombre d’accidents

204

197

189

Nombre d’accidents sans arrêt

75

54

65

Nombre d’accidents avec arrêt

127

143

119

Nombre d’accidents mortels

2

0

5

Nombre d’accidents chez les sous-traitants

11

11

14

Accidents mortels chez les sous-traitants

2

0

0

TAR – Taux total d’accidents

0,26

0,27

0,26

LTR – Taux de fréquence des accidents

0,16

0,19

0,17

ASR – Taux de gravité des accidents

0,017

0,022

0,022

Nombre de jours d’arrêt

2 622

3 199

3 220

Part de l’effectif du Groupe rattaché à des entités certifiées ISO 45001

93 %

92 %

87 %

Indicateurs environnementaux (3)

 

 

 

Part de l’effectif du Groupe rattaché à des entités certifiées ISO 14001

90 %

89 %

83 %

Consommation d’énergie

 

 

 

Consommation totale d’énergie (en MWh)

273 908

275 734

264 265

Part des laboratoires (en %)

85 %

88 %

83 %

Part des bureaux (en %)

15 %

12 %

17 %

Consommation d’énergie verte (en MWh)

26 141

11 061

6 828

Part de l’énergie verte (en %)

9,5 %

4,0 %

2,6 %

Consommation d’énergie par employé (en MWh)

3,44

3,67

6,48

Émissions de CO(3)

 

 

 

Effectif des sites répondants

79 704

75 200

75 200

Émissions de CO2 – Scope 1 (t)

71 561

71 732

61 414

Émissions de CO2 – Scope 2 (t)

79 856

87 133

80 987

Émissions de CO2 – Scope 3 (t) (déplacements professionnels uniquement)

37 158

31 014

41 376

Émissions de CO2 – Scope 3 (t) (toutes catégories)

577 847

509 217

528 860

Scope 3 Achats de produits et services (t)

361 943

305 449

318 585

Scope 3 Activités liées aux combustibles et à l'énergie (t)

41 501

42 373

39 166

Scope 3 Déchets générés par l’activité (t)

5 506

8 190

5 582

Scope 3 Déplacements professionnels  (t)

69 954

56 759

65 349

Scope 3 Transport quotidien des employés (t)

40 466

38 176

37 465

Scope 3 Actifs loués en amont

58 477

58 271

62 713

Émissions de CO2 (t) (1)

188 575

189 880

183 776

Émissions de CO2 (t) (2)

729 264

668 082

671 261

Compensation (t)

3 573

2 721

448

Émissions nettes de CO2 (t) (1)

185 002

187 159

183 328

Émissions nettes de CO2 par employé (t) (1)

2,32

2,49

2,44

Émissions nettes de CO2 par million d’euros de chiffre d’affaires (t) (1)

33,37

38,07

39,76

Consommation d’eau (cu.hm)

1 077

1 119

1 123

Consommation d’eau par employé (m3)

13,5

14,9

14,9

Émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie (3)

 

 

 

Émissions de CO2 des laboratoires (t)

83 665

90 610

80 080

Émissions de CO2 des bureaux (t)

11 131

11 772

14 282

Émissions totales (t)

94 796

102 382

94 362

Part des émissions totales

48,6 %

51,4 %

51,3 %

Émissions de CO2 des laboratoires par employé (t)

2,51

2,85

2,50

Émissions de CO2 des bureaux par employé (t)

0,24

0,27

0,33

Émissions totales de CO2 par employé (t)

1,19

1,36

1,25

Émissions de CO2 dues aux déplacements professionnels

 

 

 

Émissions de CO2 des laboratoires (t)

22 823

21 047

14 488

Émissions de CO2 des bureaux (t)

68 521

64 176

71 769

Émissions totales (t)

91 345

85 224

86 257

Part des émissions totales

46,9 %

42,8 %

46,9 %

Émissions de CO2 des laboratoires par employé (t)

0,68

0,66

0,60

Émissions de CO2 des bureaux par employé (t)

1,48

1,48

1,41

Émissions totales de CO2 par employé (t)

1,15

1,13

1,15

Indicateurs opérationnels

 

 

 

Chiffre d’affaires (en millions d’euros)

5 650,6

4 981,1

4 601,0

Indicateurs qualité

 

 

 

Part de l’effectif du Groupe rattaché à des entités certifiées ISO 9001

92 %

92 %

91 %

Indice de satisfaction des clients

84/100

84/100

86/100

Taux de fidélisation des clients (Net Promoter Score – NPS)

50,8 %

49,9 %

48,3 %

Taux de couverture du NPS

60 %

50 %

N/A

Nombre d’enquêtes envoyées

550 000

150 000

N/A

Indicateurs caritatifs

 

 

 

Dons (en euros)

658 000

548 000

401 000

Dons pour l’Éducation (euros)

183 500

196 000

119 000

Dons pour la Santé (euros)

134 000

132 000

195 000

Autres donations

340 500

220 000

87 000

Nombre d’heures de mécénat

9 000

3 700

1 407

Coût du mécénat

240 000

99 000

37 500

Total des actions caritatives (dons et mécénat)

898 000

647 000

438 500

Éthique

 

 

 

Nombre de manquements au Code d’éthique

51

59

57

Part des collaborateurs formés au Code d’éthique

97,1 %

95,8 %

98,5 %

Part des entités en conformité avec la Politique des Droits humains

100 %

100 %

100 %

Nombre de manquements au respect des Droits humains

0

0

0

Achats

 

 

 

Nombre d’acheteurs ayant suivi la formation SRM

33

0

0

Pourcentage des acheteurs ayant suivi la formation SRM

22 %

N/A

N/A

Taux de couverture du Code de conduite (BPCC) (en % du CA)

96 %

79 %

70 %

Nombre d’acceptations du Code de conduite (BPCC)

36 264

32 291

19 042

Part de Code de conduite (BPCC) accepté

55 %

60 %

53 %

Nombre de fournisseurs stratégiques

132

171

N/A

Nombre de fournisseurs stratégiques ayant répondu au SAQ

112

112

N/A

Sécurité des données

 

 

 

Nombre moyen d’actions de formation par utilisateur interne/externe (4)

4,8

1

1

Nombre d’audits maturité cyber

8

8

8

Nombre de scans de vulnérabilité

80

120

50

Nombre de tests de pénétration externes

15

10

4

Nombre d’incidents de sécurité reportés

2

1

2

Nombre d’incidents impliquant des données clients

0

0

1

Nombre de clients impactés par un incident de sécurité

1

1

0

Nombre d’amendes et pénalités provoquées par un incident de sécurité et infligées par une autorité

0

0

0

Protection de la vie privée

 

 

 

Nombre d’audits Privacy by design (RGPD)

31

23

21

Nombre de réclamations reçues de clients et de tiers

0

0

0

Nombre de plaintes par des autorités de protection de la vie privée

1

0

0

Nombre de requêtes reçues sur le portail d’exercice des droits

280

115

N/A

Services RSE et taxonomie

 

 

 

Ligne Verte BV

 

 

 

Ventes de la Ligne Verte BV (millions d’euros)

3 260

2 300

N/A

Part des ventes de la Ligne Verte BV dans les ventes du Groupe

54,7 %

52,1 %

N/A

Chiffre d’affaires Taxonomie

 

 

 

Total chiffre d’affaires (millions d’euros)

5 650,6

4 981,1

4 601,0

Chiffre d’affaires contributif à la taxonomie (millions d’euros)

145,5

N/A

N/A

Part du chiffre d’affaires contributif à la taxonomie (%)

2,6 %

N/A

N/A

Chiffre d’affaires éligible à la taxonomie (millions d’euros)

145,3

184,8

N/A

Part du chiffre d’affaires éligible à la taxonomie (%)

2,6 %

3,7 %

N/A

Chiffre d’affaires aligné à la taxonomie (millions d’euros)

141,5

N/A

N/A

Part du chiffre d’affaires aligné à la taxonomie (%)

2,5 %

N/A

N/A

CapEx Taxonomie

 

 

 

Total CAPEX (en millions d’euros)

316,1

259,9

N/A

CAPEX éligible à la taxonomie (en millions d’euros)

133,4

103,8

N/A

Part du CAPEX éligible à la taxonomie (%)

42,2 %

39,9 %

N/A

CAPEX aligné à la taxonomie (en millions d’euros)

0

N/A

N/A

Part du CAPEX aligné à la taxonomie (%)

0

N/A

N/A

OpEx Taxonomie

 

 

 

Total OPEX (en millions d’euros)

167,1

159,5

N/A

OPEX éligible à la taxonomie (en millions d’euros)

56,3

48,8

N/A

Part de l’OPEX éligible à la taxonomie (%)

33,7 %

30,6 %

N/A

OPEX aligné à la taxonomie (en millions d’euros)

0

N/A

N/A

Part de l’OPEX aligné à la taxonomie (%)

0

N/A

N/A

(1) Scope 1, scope 2 et scope 3 des déplacements professionnels.

(2) Scope 1, scope 2 et scope 3 de toutes les catégories.

(3) Méthode de calcul des émissions de CO2 market-based en 2021 et 2022, et location-based en 2020. Changement de méthode du reporting du CO2 présenté en 2.7.1.

(4) Module de formation, simulation de phishing, conformité à la charte.

2.10Tables de correspondance

2.10.1Déclaration de performance Extra-financière (DPEF)

Afin de faciliter la lecture du Document d’enregistrement universel, la table de concordance ci-après permet d’identifier les informations qui constituent la Déclaration de Performance Extra-Financière prévues par les articles L. 22-10-36, R. 225-104 et suivants et R. 225-105 du Code de commerce :

Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF)

Articles L. 22-10-36, R. 225-104 et suivants et R. 225-105 du Code de commerce

Section(s)

Sous-section(s)

Numéro(s) de page(s)

I. Le modèle d’affaires de la Société

Rapport intégré, 1.1 à 1.8

2-21,  1.1 - 1.8

II. L’analyse des risques de la Société

2.4, 4.1

 2.4 ,  

III. Déclaration des informations pertinentes liées aux principaux risques/mesures mentionnés en II

 

 

1. Informations sociales

 

 

a) Emploi :

 

 

  • l’effectif total et la répartition des salariés par sexe, âge et par zone géographique ;

 2.6.2.1 ,  2.6.3

 2.6.2.1 ,  

  • les embauches et les licenciements ;

 2.6.2.1 ,  2.6.2.5

 2.6.2.1 ,  

  • les rémunérations et leur évolution ;

 2.6.2.7

 2.6.2.7

b) Organisation du travail :

 

 

  • l’organisation du temps de travail ;

 2.6.2.6

 2.6.2.6

  • l’absentéisme ;

 2.6.2.6

 2.6.2.6

c) Santé et sécurité :

 

 

  • les conditions de santé et de sécurité au travail ;

 2.6.4

 2.6.4

  • les accidents du travail, notamment leur fréquence et leur gravité, ainsi que les maladies professionnelles ;

 2.6.4

 2.6.4

d) Relations sociales :

 

 

  • l’organisation du dialogue social, notamment les procédures d’information et de consultation du personnel et de négociation avec celui-ci ;

 2.6.3.11

 2.6.3.11

  • le bilan des accords collectifs, notamment en matière de santé et de sécurité au travail ;

 2.6.3.11

 2.6.3.11

e) Formation :

 

 

  • les politiques mises en œuvre en matière de formation, notamment en matière de protection de l’environnement ;

 2.6.2.3 ,  2.6.2.4 ,  2.6.4 ,  2.7.1

 2.6.2.3 ,    

  • le nombre total d’heures de formation ;

 2.6.2.4

 2.6.2.4

f) Égalité de traitement :

 

 

  • les mesures prises en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes ;

 2.6.3.1

 2.6.3.1

  • les mesures prises en faveur de l’emploi et de l’insertion des personnes handicapées ;

 2.6.3 ,  2.6.3.3

 2.6.3 ,  

  • la politique de lutte contre la discrimination ;

 2.6.3.10

 2.6.3.10

2. Informations environnementales

 

 

a) Politique générale en matière environnementale :

 

 

  • l’organisation de la Société pour prendre en compte les questions environnementales et, le cas échéant, les démarches d’évaluation ou de certification en matière d’environnement ;

 2.7.1 ,  2.7.2 ,  2.7.3

 2.7.1 ,   

  • les moyens consacrés à la prévention des risques environnementaux et des pollutions ;

 2.6.4 ,  2.7.1 ,  2.7.2 ,  2.7.3

 2.6.4 ,    

  • le montant des provisions et garanties pour risques en matière d’environnement, sous réserve que cette information ne soit pas de nature à causer un préjudice sérieux à la Société dans un litige en cours ;

 2.7.1 ,  2.7.4

 2.7.1 ,  

b) Pollution :

 

 

  • les mesures de prévention, de réduction ou de réparation de rejets dans l’air, l’eau et le sol affectant gravement l’environnement ;

 2.7.1 ,  2.7.4

 2.7.1 ,  

  • la prise en compte de toute forme de pollution spécifique à une activité, notamment les nuisances sonores et lumineuses ;

 2.7.1 ,  2.7.4

 2.7.1 ,  

c) Économie circulaire :

 

 

i) Prévention et gestion des déchets :

 

 

  • les mesures de prévention, de recyclage, de réutilisation, d’autres formes de valorisation et d’élimination des déchets ;

 2.7.4

 2.7.4

  • les actions de lutte contre le gaspillage alimentaire ;

N/A

N/A

ii) Utilisation durable des ressources :

 

 

  • la consommation d’eau et l’approvisionnement en eau en fonction des contraintes locales ;

 2.7.4

 2.7.4

  • la consommation de matières premières et les mesures prises pour améliorer l’efficacité dans leur utilisation ;

N/A

N/A

  • la consommation d’énergie, les mesures prises pour améliorer l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables ;

 2.7.1

 2.7.1

  • l’utilisation des sols ;

N/A

N/A

d) Changement climatique :

 

 

  • les postes significatifs d’émissions de gaz à effet de serre générés du fait de l’activité de la Société, notamment l’usage des biens et services qu’elle produit ;

 2.7.1

 2.7.1

  • les mesures prises pour l’adaptation aux conséquences du changement climatique ;

 2.7.1 ,  2.7.2 ,  2.7.3

 2.7.1 ,   

  • les objectifs de réduction fixés volontairement à moyen et long terme pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les moyens mis en œuvre à cet effet ;

 2.2.3 ,  2.7.1 ,  2.7.2 ,  2.7.3

 2.2.3 ,    

e) Protection de la biodiversité :

 

 

  • les mesures prises pour préserver ou développer la biodiversité ;

 2.7.4

 2.7.4

3. Informations sociétales

 

 

a) Engagements sociétaux en faveur du développement durable :

 

 

  • l’impact de l’activité de la Société en matière d’emploi et de développement local ;

 2.1 ,  2.6.2

 2.1 ,  

  • l’impact de l’activité de la Société sur les populations riveraines ou locales ;

 2.1 ,  2.6.3 ,  2.6.6 ,  2.8.2 ,  2.8.3

 2.1 ,     

  • les relations entretenues avec les parties prenantes de la Société et les modalités du dialogue avec celles-ci ;

 2.3.1 ,  2.6.3.11

 2.3.1 ,  

  • les actions de partenariat ou de mécénat ;

 2.6.6

 2.6.6

b) Sous-traitance et fournisseurs :

 

 

  • la prise en compte dans la politique d’achat des enjeux sociaux et environnementaux

 2.5.7 ,  2.5.8

 2.5.7 ,  

  • la prise en compte dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants de leur responsabilité sociale et environnementale ;

 2.5.7 ,  2.5.8

 2.5.7 ,  

c) Loyauté des pratiques : les mesures prises en faveur de la santé et de la sécurité des consommateurs :

 

 

1. Informations relatives à la lutte contre la corruption : Les actions engagées pour prévenir la corruption ;

 2.4.4 ,  2.5.1

 2.4.4 ,  

2. Informations relatives aux actions en faveur des droits de l’Homme :

 

 

a) Promotion et respect des stipulations des conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail relatives :

 

 

  • au respect de la liberté d’association et du droit de négociation collective ;

 2.6.3.11 ,  2.6.5

 2.6.3.11 ,  

  • à l’élimination des discriminations en matière d’emploi et de profession ;

 2.6.3.11 ,  2.6.5

 2.6.3.11 ,  

  • à l’élimination du travail forcé ou obligatoire ;

 2.6.3.11 ,  2.6.5

 2.6.3.11 ,  

  • à l’abolition effective du travail des enfants ;

 2.6.3.11 ,  2.6.5

 2.6.3.11 ,  

b) Autres actions engagées, en faveur des droits de l’Homme.

 2.6.3.11 ,  2.6.5

 2.6.3.11 ,  

2.11Réglementation applicable

Les réglementations prises en compte pour la rédaction de ce chapitre sont :

  • la Directive européenne 2014/95/UE du 22 octobre 2014 relative à la publication d’informations non financières ;
  • le décret d’application de la transposition de la Directive européenne n° 2017-1265 du 9 août 2017 ;
  • la loi n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre ;
  • le règlement européen (EU) 2020/852 du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser l’investissement durable ;
  • la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite « Sapin 2 » ;
  • la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude ;
  • la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 relative à la lutte contre la précarité alimentaire.

Les exigences des articles L. 22-10-36 et R. 225-104 à R. 225-105-2 du Code du commerce, correspondants à la transcription en droit français de la Directive européenne relative à la publication d’informations non financières, et donnant lieu à la Déclaration de Performance Extra-Financière de Bureau Veritas (DPEF), se trouvent aux chapitres suivants :

  • le modèle d’affaires est présenté dans le rapport intégré (page 2 et suivantes) et aux sections 1.1 à 1.8 du présent Document d’enregistrement universel ;
  • l’analyse des risques significatifs Groupe est présentée dans les sections 4.1 – Facteurs de risques et 2.4 pour les risques et opportunités extra-financiers ;
  • les politiques, plans d’actions et indicateurs de suivi sont présentés dans les sous-sections couvrant les risques extra-financiers.

2.12Méthodologie de recueil de l’information

Les indicateurs présentés dans cette section ont été calculés à partir de données collectées auprès des groupes opérationnels (Operating Groups). Ces données ont ensuite été consolidées par les Directions concernées (Ressources humaines, Affaires Juridique et Audit, QHSE, Technique, Qualité et Risques, Finance) en suivant des méthodes éprouvées. Les variations de méthodes ou de périmètre sont systématiquement signalées.

2.12.1Informations sociales

Les informations sociales publiées dans ce document sont issues principalement du système de reporting Ressources humaines du Groupe. Celui-ci est publié et transmis tous les mois aux membres du Comité exécutif ainsi qu’aux Directions des Ressources humaines des groupes opérationnels. Au sein de la Direction des Ressources humaines du Groupe, une équipe reporting est en charge du contrôle et de la publication de ces tableaux de bord en lien avec les responsables locaux.

Une enquête annuelle est également réalisée auprès des Directeurs des ressources humaines des groupes opérationnels pour recueillir les informations qualitatives pertinentes présentées dans la section 2.6 – Capital social et Capital humain – Bâtir un Meilleur Environnement de Travail, du présent Document d’enregistrement universel.

Périmètre de consolidation

Les données relatives aux Ressources humaines sont mises à jour en continu dans le Système d’Information Ressources humaines (SIRH) du Groupe, excepté les indicateurs de formation qui font l’objet d’une mise à jour par les équipes locales et d’un reporting trimestriel.

Les données d’effectifs sont données sur un périmètre Groupe.

Les données de formation couvrent 100 % des effectifs du Groupe ; celles de l’absentéisme couvre le Groupe hors Amérique du Nord, soit environ 90 % des effectifs.

Les données sur les accords de participation et d’intéressement s’entendent hors Bureau Veritas SA et couvrent la totalité des sociétés du Groupe.

Les données sur les accords de participation et d’intéressement s’entendent hors Bureau Veritas SA et couvrent les six filiales françaises suivantes de la Société : Bureau Veritas Services, Bureau Veritas Services France, Bureau Veritas Exploitation, Bureau Veritas Construction, Bureau Veritas GSIT et Bureau Veritas Marine & Offshore.

La documentation et la formation à destination des utilisateurs

Une documentation précise est régulièrement mise à jour et disponible dans les Systèmes d’information Groupe. Chaque nouvel arrivant utilisateur et/ou contributeur du reporting des Ressources humaines doit suivre une formation à la collecte et au téléchargement des données, ainsi qu’à la consultation des tableaux de bord en ligne. Cette formation est dispensée par la Direction des Ressources humaines du Groupe.

2.13Avis de l’Organisme Tiers Indépendant (OTI)

Rapport de l’organisme tiers indépendant sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière

Exercice clos le 31 décembre 2022

À l’Assemblée Générale,

En notre qualité d’organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC (Accréditation COFRAC Inspection n°3-1681, portée disponible sur le site www.cofrac.fr) et membre du réseau de l’un des commissaires aux comptes de votre société (ci-après l’« Entité »), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion sous forme d’assurance modérée sur la conformité de la déclaration consolidée de performance extra-financière, pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 (ci-après la « Déclaration ») aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce et sur la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225‑105 du Code de commerce (ci-après les « Informations ») préparées selon les procédures de l’Entité (ci-après le « Référentiel »), présentées dans le rapport de gestion en application des dispositions des articles L. 225‑102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce.

Il nous appartient également d’exprimer, à la demande de l’Entité et hors champ d’accréditation, une opinion sous forme d’assurance raisonnable sur le fait que les informations sélectionnées par l’Entité et identifiées par le signe * en Annexe 1 (ci-après les « Informations Sélectionnées ») ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au Référentiel.

Conclusion sous forme d’assurance modérée sur la conformité de la Déclaration et la sincérité des Informations

Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux sur les Informations », et des éléments que nous avons collectés, nous n'avons pas relevé d'anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration consolidée de performance extra-financière est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.

Opinion sous forme d’assurance raisonnable sur les Informations Sélectionnées

A notre avis, les Informations Sélectionnées par l’Entité ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au Référentiel.

Préparation de la Déclaration

L'absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s'appuyer pour évaluer et mesurer les Informations et les Informations Sélectionnées permet d'utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps.

Par conséquent, les Informations et les Informations Sélectionnées doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés dans la Déclaration.

Limites inhérentes à la préparation des Informations et les Informations Sélectionnées

Comme indiqué dans la Déclaration, les Informations et les Informations Sélectionnées peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles aux choix méthodologiques, hypothèses et/ou estimations retenues pour leur établissement et présentées dans la Déclaration.

Responsabilité de l’Entité

Il appartient au conseil d’administration :

  • de sélectionner ou d’établir des critères appropriés pour la préparation des Informations et des Informations Sélectionnées ;
  • d’établir une Déclaration conforme aux dispositions légales et réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une description des principaux risques extra-financiers, une présentation des politiques appliquées au regard de ces risques ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés de performance et par ailleurs les informations prévues par l'article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
  • ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’il estime nécessaire à l’établissement des Informations et des Informations Sélectionnées ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. 

La Déclaration a été établie en appliquant le Référentiel de l’Entité tel que mentionné ci-avant.

Responsabilité de l’organisme tiers indépendant

Il nous appartient d’exprimer, sur la base de nos travaux, un avis motivé exprimant une conclusion sous forme d’assurance modérée sur :

  • la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce ;
  • la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225‑105 du Code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux principaux risques.

Il nous appartient également d’exprimer, à la demande de l’Entité, une opinion sous forme d’assurance raisonnable sur le fait que les Informations Sélectionnées ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au Référentiel.

Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les Informations et les Informations Sélectionnées telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance.

Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur :

  • le respect par l’entité des autres dispositions légales et réglementaires applicables (notamment en matière d'informations prévues par l'article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale) ;
  • la sincérité des informations prévues par l'article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
  • la conformité des produits et services aux réglementations applicables.

Dispositions réglementaires et doctrine professionnelle applicable

Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément aux dispositions des articles A. 225‑1 et suivants du Code de commerce, à la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention tenant lieu de programme de vérification et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée)(8)

Indépendance et contrôle qualité

Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 822-11 du Code de commerce et le Code de déontologie de la profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité (International Standard on Quality Control 1) qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention.

Moyens et ressources

Nos travaux ont mobilisé les compétences de huit personnes et se sont déroulés entre septembre 2022 et mars 2023 sur une durée totale d’intervention de vingt semaines.

Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Nous avons mené une dizaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration, représentant notamment la gestion des risques, la conformité, l’éthique et le respect des droits humains, la satisfaction client, la cybersécurité, la protection des données personnelles, les ressources humaines, la santé et sécurité, l’environnement et le plan climat, et la gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Nature et étendue des travaux sur les Informations

Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations.  

Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion sous forme d’assurance modérée :

  • nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation et de l’exposé des principaux risques ; 
  • nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ; 
  • nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie d’information prévue au III de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce en matière sociale et environnementale ainsi que de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ;
  • nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations prévues au II de l’article R. 225-105 du Code de commerce lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques et comprend, le cas échéant, une explication des raisons justifiant l’absence des informations requises par le 2eme alinéa du III de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce ;
  • nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires et une description des principaux risques liés à l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi que les politiques, les actions et les résultats, incluant des indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques ;
  • nous avons consulté les sources documentaires et mené des entretiens pour :
  • apprécier le processus de sélection et de validation des principaux risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs clés de performance retenus, au regard des principaux risques et politiques présentés ; et
  • corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que nous avons considérées les plus importantes présentées en Annexe 1. Pour certains risques (la gestion des risques, la conformité, l’éthique et le respect des droits humains, la cybersécurité, la protection des données personnelles, la gestion de la chaîne d’approvisionnement), nos travaux ont été réalisés au niveau de l’entité consolidante, pour les autres risques, des travaux ont été menés au niveau de l’entité consolidante et dans une sélection d’entités listées ci-après : FRA_92 - BUREAU VERITAS MARINE & OFFSHORE ; CHN_242 - Bureau Veritas Consumer Products Services (Shanghai) Co., Ltd ; HKG_009 - Bureau Veritas Hong Kong Limited ; CHN_464 - Bureau Veritas Consumer Products Services (Guangzhou) Co.,Ltd ; IND_240 - Bureau Veritas Consumer Products Services India Private Limited ; USA_V55 - Bureau Veritas Consumer Products Services, Inc. ; SGP_609 - Inspectorate (Singapore) Pte Ltd ; FRA_77 - BUREAU VERITAS EXPLOITATION ; FRA_76 - BUREAU VERITAS CONSTRUCTION ;
  • nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé, à savoir l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation conformément à l’article L. 233-16 du Code de commerce avec les limites précisées dans la Déclaration ;
  • nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place par l’entité et avons apprécié le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des Informations ;
  •  pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats quantitatifs que nous avons considérés les plus importants présentés en Annexe 1, nous avons mis en œuvre : 
  • des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de leurs évolutions ;
  • des tests de détail sur la base de sondages ou d’autres moyens de sélection, consistant à vérifier la correcte application des définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection d’entités contributrices listées ci-dessus et couvrent entre 11 % et 49 % des données consolidées sélectionnées pour ces tests (13 % des effectifs, 49 % des femmes occupant des postes de direction, 17 % des heures de formations réalisées, 48 % des accidents, 11 % des émissions de gaz à effet de serre rattachées au Scope 2, 21 % des émissions de gaz à effet de serre liées à des déplacements professionnels) ;
  • nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation.

Les procédures mises en œuvre dans le cadre d'une mission d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus. 

Nature et étendue des travaux sur les Informations Sélectionnées
  1. Concernant les Informations Sélectionnées par l’Entité, nous avons mené des travaux de même nature que ceux décrits dans la partie « Nature et étendue des travaux sur les Informations » pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats quantitatifs que nous avons considérés les plus importants, mais de manière plus approfondie, en particulier en ce qui concerne l’étendue des tests.
  2. L’échantillon sélectionné représente ainsi 48 % et 49 % des Informations Sélectionnées.
  3. Nous estimons que ces travaux nous permettent d’exprimer une opinion sous forme d’assurance raisonnable sur les Informations Sélectionnées.

Paris-La Défense, le 9 mars 2023

L’organisme tiers indépendant

EY & Associés

Laurent Vitse

Associé, Développement Durable

Annexe 1 : informations considérées comme les plus importantes

Informations sociales

 

Informations quantitatives (incluant les indicateurs clé de performance)

Informations qualitatives (actions ou résultats)

Nombre d’heures de formation par employé ;

Part d’employés réguliers recevant des évaluations de performance (%) ;

(%) d’employés réguliers recevant des évaluations de développement de carrière ;

Effectif total ;

Répartition des genres dans l’effectif (%) ;

Part de femmes occupant des postes de direction (%) ;

Écart de rémunération entre les sexes (%) ;

Taux d’attrition (%) ;

Taux d’absentéisme (%) ;

Taux d’attrition volontaire (%) ;

Taux d’attrition involontaire (%) ;

Taux d’attrition volontaire pendant la première année d’emploi (%) ;

Score de l’enquête sur l’engagement des employés (%) ;

Part de l’effectif rattaché à des entités certifiés ISO 45001 (%) ;

Taux d’accidents total (TAR) (%) *;

Taux de gravité des accidents (ASR) (%) ;

Taux de fréquence (LTR) (%).

Les résultats de la politique de gestion des talents, des ressources humaines et de l’engagement des employés ;

Les résultats de la politique en faveur de la diversité et de l’inclusion ;

Les résultats de la politique en matière de Santé et de Sécurité au Travail.

Informations environnementales

 

Informations quantitatives (incluant les indicateurs clé de performance)

Informations qualitatives (actions ou résultats)

Part de l’effectif rattaché à des entités certifiés ISO 14001 (%) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis par employé relatifs à la consommation d’énergie par employé rattaché à des laboratoires (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis relatifs aux déplacements professionnels par employé rattaché à des bureaux (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis rattachés au Scope 1 (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis rattachés au Scope 2 Location-Based (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis rattachés au Scope 1 Market-Based (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis rattachés au Scope 3 dans le cadre de déplacements professionnels (tCO2) ;

Tonnes d’équivalent CO2 émis rattachés au Scope 3 (tCO2).

Les résultats de la politique en matière environnementale et énergétique (certifications, moyens) ;

Les résultats de la politique relative au changement climatique (les postes significatifs d’émissions du fait de l’activité, les objectifs de réduction, mesures d’adaptation).

Informations sociétales

 

Informations quantitatives (incluant les indicateurs clé de performance)

Informations qualitatives (actions ou résultats)

Part des employés formés au Code d’éthique (%) ;

Nombre d’infractions au Code d’éthique ;

Part de l’effectif rattaché à des entités certifiés ISO 9001 (%) ;

Taux de fidélisation des clients (Net Promoter Score, %) ;

Nombre d’infractions à la politique des droits de l’homme ;

Nombre de fournisseurs ayant signé le BPCC ;

Valorisation de l’impact de la société Bureau Veritas sur la société ().

Les résultats de la politique en matière d’éthique et du Programme de Conformité ;

Les résultats de la politique en faveur du respect des droits humains ;

Les résultats de la politique en matière de cybersécurité et de protection des données personnelles ;

Les résultats de la politique relative à la satisfaction des clients ;

Les résultats de la politique de gestion de la chaîne d’approvisionnement;

Les résultats de la politique relative aux acquisitions ;

Les résultats de la politique relative aux services ESG et à la gestion des opportunités liées à l’innovation et l’évolution des métiers.

1)
Source : Institute for Climate Economics, Carte mondiale des prix explicites du carbone 2022, septembre 2022.
2)
Visée par l’article 20 de la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude.
3)
Loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 relative à la lutte contre la précarité alimentaire.
4)
L’indice de perception de la corruption (Corruption Perception Index) est publié chaque année par Transparency International.
5)
https://group.bureauveritas.com/fr/marches-services/clarity-par-bureau-veritas
6)
N.B. :Les fournisseurs dits stratégiques de Bureau Veritas, tels que définis dans la procédure « Group purchasing », font également l’objet d’une auto-évaluation de différents risques y compris sur les mêmes thèmes que ceux couvert par le présent plan de vigilance.
7)
Source : Agence Internationale de l’Énergie.
8)
ISAE 3000 (révisée) - Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information

Gouvernement d'entreprise

3.1Gouvernance de la Société

3.1.1Principes de gouvernance et Code de gouvernement d’entreprise

En application des articles L. 22-10-10 et L. 225-37-4 du Code de commerce, le présent rapport sur le gouvernement d’entreprise, établi sous la responsabilité du Conseil d’administration conformément à l’article L. 225-37 du Code de commerce, rend compte de la composition et des conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration au cours de l’année 2022. Ce rapport a fait l’objet d’un examen par le Comité des nominations et des rémunérations lors de sa réunion du 17 février 2023. Il a été examiné sous forme de projet et approuvé par le Conseil d’administration lors de sa réunion du 22 février 2023.

Le rapport mentionne l’application du principe de représentation équilibrée des femmes et des hommes, la liste des mandats et fonctions exercés dans toute société par chaque mandataire social, les limitations apportées aux pouvoirs du Directeur Général, le Code de gouvernement d’entreprise auquel se réfère la Société, le tableau récapitulatif des délégations en matière d’augmentation de capital, la description de la procédure permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales et sa mise en œuvre, les modalités particulières relatives à la participation des actionnaires à l’Assemblée générale et les éléments susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique.

Il précise les principes et règles arrêtés par le Conseil d’administration pour déterminer les rémunérations et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux. Sont également présentés dans le présent rapport les éléments qui seront soumis au vote de l’Assemblée générale des actionnaires appelée à statuer sur les comptes 2022 afin que soient approuvés les politiques de rémunération des administrateurs, du Président du Conseil d’administration et du Directeur Général (votes ex ante) ainsi que les critères et principes de détermination, de répartition et d’attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature attribuables et versés aux administrateurs, au Président du Conseil d’administration et au Directeur Général (votes ex post).

Conformément à l’article L. 22-10-10 précité, Bureau Veritas se réfère volontairement au Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées établi par l’AFEP et le MEDEF (le « Code AFEP/MEDEF »). Les recommandations de l’AMF ont également été suivies pour l’établissement de ce rapport. Chaque année, une attention particulière est portée sur le rapport d’activité du Haut Comité du Gouvernement d’Entreprise ainsi que sur le rapport annuel de l’AMF sur la gouvernance et la rémunération des dirigeants. Une analyse intégrant la pratique de la Société et, le cas échéant, les propositions d’amélioration sous forme de grilles d’évaluation sont présentées au Comité des nominations et des rémunérations et au Conseil d’administration.

Prix de gouvernement d’entreprise

Depuis 2009, les Grands Prix de la Transparence décernés par un jury indépendant composé d’experts et organisé par Labrador récompensent la qualité de l’information réglementée des sociétés de droit français du SBF 120. Un des objectifs de ces Grands Prix est notamment de permettre aux émetteurs français de mesurer chaque année leurs performances en matière de transparence et d’identifier les meilleures pratiques de Place. Chaque année, les critères sont revus et le niveau d’exigence augmente.

En 2021, Bureau Veritas a été Lauréat dans la catégorie « Charte d’éthique ». Ce prix repose sur l’analyse d’une trentaine de critères relatifs à l’accessibilité ; la précision ; la comparabilité et la disponibilité et valorise les efforts de clarté et de transparence de Bureau Veritas dans le cadre de la refonte de son Code d’éthique.

En outre depuis 2022, les Grands Prix de la Transparence organisent un Prix dédié « Ethics & Compliance » reposant sur l’analyse de 75 critères objectifs et universels sur les supports (document d’enregistrement universel, code d’éthique, code de conduite anticorruption, plan de vigilance, politiques et procédures éthique et conformité, site internet) rendus publics par les sociétés du SBF 120. Cette année, le Groupe Bureau Veritas a été Lauréat dans la catégorie « Code d’éthique ».

3.2Conseil d’administration

La Société est administrée par un Conseil d’administration qui élit en son sein un Président et un Vice-Président. Les fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur Général sont dissociées depuis le 13 février 2012.

Aldo Cardoso assure les fonctions de Président du Conseil d’administration depuis le 8 mars 2017.

Laurent Mignon, Président du Directoire de Wendel SE, l’actionnaire de contrôle, occupe les fonctions de Vice-Président du Conseil d’administration depuis le 15 décembre 2022, à la suite du départ d'André François-Poncet à la même date.

3.2.1Composition du Conseil d’administration

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Le Conseil d’administration est actuellement composé de douze administrateurs.

Les administrateurs sont nommés par l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires et la durée de leur mandat est de quatre années. À l’issue de cette période, leur mandat est renouvelable pour une nouvelle période de quatre années. Toutefois, conformément aux Statuts, l’Assemblée peut, sur proposition du Conseil d’administration, nommer ou renouveler un ou plusieurs administrateurs pour une durée d’une, deux ou trois années afin de permettre un renouvellement échelonné des membres du Conseil d’administration.

Le nombre de membres du Conseil d’administration âgés de plus de 70 ans ne peut, à l’issue de chaque Assemblée générale ordinaire annuelle, dépasser le tiers des membres du Conseil d’administration en exercice.

Les informations relatives à la nationalité, l’âge, l’adresse professionnelle, les mandats détenus au sein et en dehors de la Société, les principales fonctions, la date de début et d’expiration des mandats des membres du Conseil d’administration, la biographie détaillée ainsi que la liste des mandats exercés par les administrateurs au cours des cinq années précédentes figurent dans les développements qui suivent notamment dans le tableau ci-après « Synthèse de la composition du Conseil d’administration et de ses comités au 31 décembre 2022 ». Les administrateurs s’engagent à respecter la loi en ce qui concerne le cumul de nombre des mandats et à appliquer la recommandation du Code AFEP/MEDEF qui prévoit qu’un administrateur ne doit pas détenir, outre son mandat au sein de Bureau Veritas SA, plus de quatre autres mandats dans des sociétés cotées françaises ou étrangères. L’indication du nombre de mandats figure dans les biographies individuelles des administrateurs et du Directeur Général (sections 3.2.4 – Biographies des administrateurs et 3.4.1 – Direction générale).

Processus de sélection des administrateurs et politique de diversité du Conseil d’administration

Le Conseil d’administration attache une importance particulière à sa composition et à celle de ses comités afin d’en promouvoir la diversité. Il s’appuie notamment sur les travaux et les propositions du Comité des nominations et des rémunérations, qui examine régulièrement et propose aussi souvent que les circonstances l’exigent, des évolutions souhaitables dans la composition du Conseil d’administration et de ses comités en fonction de la stratégie du Groupe. Avant chaque renouvellement de mandat d’administrateur ou à l’occasion d’un départ impliquant une nomination/cooptation d’un nouvel administrateur, le Comité des nominations et des rémunérations revoit la composition du Conseil et en évalue les besoins en termes de compétences et d’expérience en s’appuyant sur sa politique de diversité décrite ci-après.

La diversité des profils est essentielle pour le Conseil car elle est source de dynamisme, de créativité et de performance et permet également d’assurer la qualité des débats et des décisions du Conseil. Elle repose sur la mise en place d’une politique sur la composition des organes de gouvernance visant à garantir une représentation équilibrée au sein du Conseil, notamment en matière d’indépendance, de genre, d’âge, d’ancienneté, mais également assurer la promotion d’une diversité de cultures, de compétences, d’expériences et de nationalités.

En particulier, le Conseil vérifie que les compétences de ses membres sont suffisamment diversifiées, complémentaires et en adéquation avec le développement et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques long terme. Les compétences recherchées couvrent les fonctions stratégiques, financières, opérationnelles, les industries digitale et informatique, l’industrie du service, les industries du transport, de l’énergie, la gouvernance, l’expérience internationale, la fiscalité et les fusions-acquisitions, la responsabilité sociale et environnementale.

Le Conseil veille également à maintenir une harmonie dans l’ancienneté des mandats des administrateurs afin de combiner dynamisme et expérience au sein du Conseil. Par ailleurs, l’échelonnement dans le temps des dates d’échéance des mandats des administrateurs contribue également à la diversité de la composition du Conseil d’administration.

Le Conseil s’assure qu’en présence de l’actionnaire de contrôle plus du tiers des administrateurs soient indépendants. Il veille également à poursuivre son objectif de diversification de la composition du Conseil conformément au principe légal de recherche d’une représentation équilibrée des femmes et des hommes. À cet égard, la politique de diversité du Conseil va au-delà des exigences du Code AFEP/MEDEF qui recommande qu’en présence d’un actionnaire de contrôle au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce un tiers des administrateurs soient indépendants.

Enfin, dans le cadre de l’autoévaluation annuelle du Conseil d’administration, les membres du Conseil sont également amenés à se prononcer sur l’adéquation des profils composant le Conseil d’administration et les éventuelles expertises complémentaires qui leur sembleraient nécessaires.

Le processus de sélection des administrateurs a été appliqué en 2022 à deux reprises :

  • à la suite du départ d’un administrateur et du renouvellement de deux mandats d’administrateurs soumis au vote de l’Assemblée générale le 24 juin 2022, le Conseil d’administration, sur recommandation du Comité des nominations et des rémunérations, avait décidé de soumettre à l’Assemblée générale le renouvellement des mandats de Aldo Cardoso et Pascal Lebard et la nomination de Jean-François Palus ;
  • à la suite de la démission d'André François-Poncet de ses fonctions d’administrateur et de Vice-Président du Conseil d’administration, le Conseil d’administration du 15 décembre 2022 a décidé de coopter Laurent Mignon, en qualité d’administrateur et de Vice-Président du Conseil d’administration.
Synthèse du processus de sélection des administrateurs
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Absence de représentation des salariés et des salariés actionnaires

La Société n’a pas désigné d’administrateur représentant les salariés. Étant une filiale d’une société soumise à l’obligation de désigner un administrateur salarié au sens du premier alinéa de l’article L. 22-10-7 du Code de commerce, elle n’est pas elle-même soumise à cette obligation. La présence d’un administrateur représentant les salariés au sein du Comité des nominations et des rémunérations n’est, en conséquence, pas applicable à la Société.

En application de l’article L. 22-10-5 du Code de commerce, les sociétés cotées dont les actions détenues par les salariés représentent plus de 3 % du capital ont l’obligation de nommer au sein de leur Conseil un ou plusieurs représentants des salariés actionnaires. Au 31 décembre 2022, le pourcentage d’actions de la Société détenues par les salariés est de 0,71 %. Par conséquent, cette obligation n'est pas applicable à la Société. 

Formation des administrateurs

Bureau Veritas veille à ce que les administrateurs aient une bonne connaissance des activités du Groupe, de ses enjeux et de la stratégie.

À chaque séance du Conseil d’administration, une présentation d’une activité est faite par un membre du Comité exécutif en charge de l’activité concernée. Les administrateurs sont également amenés à rencontrer des membres de l’équipe de management lors de séances du Conseil et de réunions de comité.

Les sessions dédiées à la stratégie du Groupe sous la forme d’un séminaire d’une journée « en dehors les murs » associant des membres du Comité exécutif et de l’équipe de management n’ont pu avoir lieu au cours des années de crise sanitaire. Elles reprendront en 2023.

Des formations sur des sujets spécifiques peuvent également être organisées à la demande du Conseil d'administration.

Les administrateurs reçoivent également les communiqués de presse et des informations destinées aux actionnaires (Document d’enregistrement universel, lettres aux actionnaires) et la revue de presse quotidienne.

Un parcours d’intégration et de formation pour les nouveaux membres du Conseil a été mis en place comme suit :

  • des rencontres avec les membres du Comité exécutif et autres personnes clés au sein de l’organisation ;
  • des visites de sites ;
  • la remise d’un kit de bienvenue du nouvel administrateur comprenant :
    • le dossier permanent du Conseil d’administration qui inclut les éléments suivants :
      • la composition et fonctionnement des organes sociaux de la Société,
      • le répertoire des membres du Conseil d’administration,
      • le planning des réunions du Conseil et des comités,
      • les statuts de la Société,
      • les règlements intérieurs du Conseil d’administration et des comités,
      • la Charte de déontologie boursière,
      • le calendrier des fenêtres négatives,
      • les instructions AMF relatives aux opérations des dirigeants et des personnes mentionnées à l’article 19 du règlement européen sur les abus de marché,
      • le guide de l’information permanente et de la gestion de l’information privilégiée,
      • les coordonnées de la Banque gestionnaire des titres de la Société inscrits au nominatif et des contacts Bureau Veritas,
      • le Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP/MEDEF,
      • le Code d’éthique du Groupe,
      • le Document d’enregistrement universel ;
    • le vade-mecum de l’administrateur de l’IFA.
Les résultats de l’application de cette politique, au 31 décembre 2022

Le Conseil d’administration a identifié les compétences, l’expérience et l’expertise essentielles pour remplir au mieux ses fonctions compte tenu de la nature et de l’étendue des activités à l’international de la Société, de sa stratégie à moyen et long termes et des risques en jeu.

Synthèse de la mise en œuvre de la politique de diversité

Critères

Objectifs

Résultats obtenus et constatés en 2022

Taille du Conseil d’administration

En application de l’article 14 des statuts, le Conseil est composé de 3 à 18 membres nommés par l’Assemblée générale.

L’objectif est de maintenir la taille du Conseil, à 12 membres, ce qui permet d’assurer une représentation équilibrée d’hommes et de femmes et de satisfaire aux recommandations de place en matière de proportion de membres indépendants.

Cet objectif pourrait être réexaminé si de nouvelles contraintes conduisaient à devoir revoir la taille du Conseil.

L’objectif est atteint.

Depuis le 2017, le Conseil est composé de 12 membres nommés par l’Assemblée générale.

Représentation équilibrée 
en matière d’indépendance

En application de l’article 9.3 du Code AFEP/MEDEF, la part des administrateurs indépendants doit être d’au moins un tiers dans les sociétés contrôlées au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce.

L’objectif du Conseil est d’avoir une majorité d’administrateurs indépendants ce qui va au-delà des exigences du Code AFEP/MEDEF.

L’objectif est atteint.

Avec 58 % d’administrateurs indépendants, le taux d’indépendance va  au‑delà des exigences du Code AFEP/MEDEF.

 

Représentation 
équilibrée d’hommes 
et de femmes

En application de l'article L. 22-10-4 du Code de commerce, le Conseil d'administration doit être composé d'au moins 40 % d'administrateurs de chaque sexe.

L’objectif est atteint.

Avec 5 femmes (42 %) et 7 hommes (58 %), la répartition est stable depuis 2016.

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Représentation équilibrée 
en ancienneté

Maintenir une harmonie dans l’ancienneté des mandats afin de combiner dynamisme et expérience au sein du Conseil.

L’objectif est atteint.

 

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Diversité des compétences

S’assurer que les compétences des membres soient suffisamment diversifiées, complémentaires et en adéquation avec le développement et la mise en œuvre des orientations stratégiques long terme. Les compétences recherchées couvrent les fonctions stratégiques, financières, le digital, les industries, le service, l’ESG et l’expérience internationale.

L’objectif est atteint.

Les administrateurs couvrent les 7 compétences définies dans la politique de diversité. 9 administrateurs ont au moins 5 compétences sur les 7 compétences clés.

En 2022, le Conseil n’a pas proposé le renouvellement de Philippe Lazare pour un second mandat et privilégié une candidature répondant aux besoins en compétence en marketing et à l’international (Chine notamment).

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Représentation équilibrée 
en âge

En application de l’article 14 des statuts, le nombre de membres ayant dépassé 70 ans ne peut dépasser le 1/3. L’objectif est de maintenir la règle statutaire qui est satisfaisante.

L’objectif est atteint.

La moyenne d’âge est de 57 ans.

La moyenne d’âge des femmes est de 54 ans.

La moyenne d’âge des hommes est de 59 ans.

Aucun membre n'a plus de 70 ans. Les administrateurs ont entre 48 ans et 66 ans.

Autres caractéristiques

Présence de nationalités étrangères au sein du Conseil d'administration

Le Conseil d'administration essaie de renforcer autant que possible la présence de nationalités étrangères et diversifier le nombre de nationalités.

Dans le contexte récent qui a restreint les déplacements pour les réunions qui se tiendraient en présentiel ainsi que les contraintes de fuseaux horaires pour certaines zones géographiques, en 2022, le Conseil d’administration a privilégié des candidatures d’administrateurs résidant en Europe et répondant aux besoins en termes de compétences et d’expérience.

En outre, les administrateurs ont une forte expérience ou exposition internationale acquise au travers de  mandats ou fonctions significatives exercés à l'étranger ou dans des entreprises d'envergure internationale.

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Principales compétences recherchées

Stratégie : expérience en matière de définition de la stratégie, maîtrise des enjeux stratégiques.

Expérience internationale : expérience passée ou présente en tant que Directeur Général, membre du Comité exécutif ou cadre dirigeant au sein d’une entité de taille significative ou des fonctions de conseil de haut niveau ou de gestion, à l’international ou dans un groupe dont l’implantation est mondiale. Expérience acquise au sein de groupes internationaux. La dimension internationale témoigne également d’une maîtrise du management interculturel, une expatriation ou l’exercice d’un mandat social dans un Groupe international.

Finance/comptabilité : expérience approfondie de la finance d’entreprise et des processus d’audit, de contrôle et de reporting financier, de la gestion des risques et des assurances, de la comptabilité, de la trésorerie, de la fiscalité, des fusions et acquisitions, des marchés financiers.

Expertise industrie manufacturière : expertise dans une des industries verticales du Groupe (construction, immobilier, transport, pétrole & gaz, marine & offshore, nucléaire, défense, automobile, aéronautique, informatique, électronique, produits de consommation…). La liste n’est pas limitative et est aussi large et diversifiée que le sont les clients du Groupe. Idéalement, cette compétence s’acquiert dans des fonctions exercées au sein d’un client ou d'un concurrent du Groupe, elle peut aussi découler d’une longue activité commerciale sur ce marché. Elle devrait s’accompagner d’une connaissance du métier des services ;

Digital : expertise ou expérience récente dans le développement et la mise en œuvre de stratégies en matière technologique et/ou digitale, expérience au sein de sociétés ayant un fort ancrage technologique et/ou digital.

Connaissance du secteur des services : expérience dans le secteur des services, connaissance de l’activité et de l’environnement concurrentiel du Groupe, expérience dans un secteur d’activité tourné vers l’innovation dans les services aux entreprises (BtoBtoS).

Développement durable – Engagement sociétal et Ressources humaines : compréhension des enjeux environnementaux, sociaux, sociétaux et de gouvernance ainsi qu’une connaissance du pilotage effectif de la performance extra-financière. Pour Bureau Veritas, l’enjeu de développement durable est double puisqu’il est à la fois intimement lié à son expertise sur les domaines de la santé, sécurité, qualité, protection de l’environnement et des droits humains mais aussi à son engagement en tant qu’entreprise citoyenne sur les sujets liés à l’environnement, le social et la gouvernance. 

Compétences des administrateurs

Ce tableau illustre les principales compétences des administrateurs parmi les compétences clés :

Nom

Stratégie

Expérience internationale

Finance/ Comptabilité

Expertise industrie
manufacturière

Digital

Connaissance
du secteur des services

Développement durable – Engagement sociétal et Ressources humaines

Aldo Cardoso

 

 

Laurent Mignon

 

Christine 
Anglade Pirzadeh

 

 

 

 

Claude Ehlinger

 

 

Jérôme Michiels

 

 

 

Julie Avrane

 

 

Ana 
Giros Calpe

 

 

Siân 
Herbert-Jones

 

 

Pascal Lebard

 

 

Lucia 
Sinapi-Thomas

 

 

Jean-François Palus

 

Frédéric Sanchez

 

 

 

3.3Organisation et fonctionnement du Conseil d’administration

3.3.1Cadre des travaux du Conseil d’administration

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Les conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil d’administration sont détaillées par le Règlement intérieur du Conseil d’administration. Le Règlement intérieur du Conseil constitue la Charte de gouvernance des administrateurs. Il est disponible sur le site internet de la Société.

Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la Société l’exige sur convocation de son Président. En 2022, le Conseil d’administration s’est réuni huit fois. Sur huit séances, une seule séance s'est tenue en visioconférence.

Le planning annuel prévisionnel des dates de réunions du Conseil d’administration (hors séances extraordinaires) est arrêté et communiqué à chaque membre avant la fin du premier semestre.

Les Commissaires aux comptes sont convoqués aux séances du Conseil qui arrêtent les comptes annuels et semestriels.

Chaque séance donne lieu à l’établissement d’un dossier préparatoire couvrant les points inscrits à l’ordre du jour et remis à chaque membre plusieurs jours avant la réunion afin de permettre un examen préalable des documents par les administrateurs.

En cours de séance, une présentation détaillée des points à l’ordre du jour est réalisée par les membres de la Direction générale. Chaque administrateur reçoit toutes les informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission et peut se faire communiquer par la Direction générale tous les documents utiles (y compris toute information critique concernant la Société). Les présentations sont suivies de discussions ou de débats avant le vote. Un projet de procès-verbal détaillé, résumant les débats et les questions soulevées et mentionnant les décisions prises et les réserves émises, est ensuite transmis aux membres pour examen et commentaires avant d’être approuvé formellement en séance par le Conseil d’administration.

Les administrateurs reçoivent également l’information utile à tout moment de la vie de la Société, si l’importance ou l’urgence de l’information l’exige.

Ils bénéficient aussi, s’ils le jugent nécessaire, d’une formation complémentaire sur les spécificités du Groupe, ses métiers et son secteur d’activité.

Executive sessions

Conformément aux dispositions du Code AFEP/MEDEF qui recommandent d’organiser chaque année au moins une réunion hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le Règlement intérieur prévoit que les administrateurs non exécutifs de la Société se réunissent hors la présence des administrateurs exécutifs ou internes une fois par an, afin d’évaluer les performances du Président, du Directeur Général, du ou des Directeurs Généraux délégués.

Cette réunion est aussi l’occasion périodique de réfléchir à l’avenir du management. Chaque année, des sessions en dehors de la présence du Directeur Général (executive session) sont organisées. Les administrateurs peuvent également rencontrer les principaux dirigeants de la Société en dehors de la présence du Directeur Général (préalablement informé).

En 2022, quatre executive sessions ont été organisées pour des raisons pratiques à la suite de séance du Conseil. Les discussions ont porté sur des sujets de gouvernance.

3.4Direction du Groupe

3.4.1Direction générale

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Didier Michaud-Daniel 

Directeur Général

 

64 ans

Nationalité française

Adresse professionnelle principale

Bureau Veritas, Immeuble Newtime, 40/52 boulevard du Parc 92200 Neuilly-sur-Seine

Date de 1re Nomination :

Nommé Directeur Général le 13 février 2012 à compter du 1er mars 2012

Renouvelé le 23 février 2017 à compter du 1er mars 2017

Renouvelé le 23 février 2022 à compter du 1er mars 2022

Échéance du mandat : AGOA 2023

Nombre d’actions détenues dans la Société : 907 300

Biographie

Didier Michaud-Daniel a été nommé Directeur Général de Bureau Veritas le 1er mars 2012, après avoir été Président d’OTIS Elevator depuis mai 2008. Il y était précédemment Président d’OTIS Royaume-Uni, Allemagne et Europe centrale, d’août 2004 à mai 2008. De septembre 2001 à août 2004, Didier Michaud-Daniel a été Directeur général d’OTIS Royaume-Uni et Irlande, après 20 années au service d’OTIS France. Didier Michaud-Daniel a commencé sa carrière professionnelle chez OTIS en 1981 en tant qu’ingénieur commercial et a occupé successivement plusieurs postes de Direction des ventes et de support aux opérations. En 1991, il a été nommé Directeur des opérations pour OTIS France et, en 1992, a été promu au poste de Directeur des opérations à Paris et Directeur des ventes. Il a été nommé Directeur Général adjoint en charge des Opérations en janvier 1998. Didier Michaud-Daniel est diplômé en business management de l’École Supérieure de Commerce et de l’INSEAD. Didier Michaud-Daniel est Chevalier de la Légion d’honneur.

Autres mandats en cours

Membre du Conseil de surveillance de Tarkett (a)

Mandat intra-groupe

Président de Bureau Veritas International SAS

Mandats échus (exercés au cours des cinq dernières années)

Néant

Cumul de mandats (b)

1 mandat d’administrateur et 1 mandat de Directeur Général

(a) Société cotée.

(b) Conformément à la recommandation du Code AFEP/MEDEF, le nombre de mandats ne doit pas dépasser le nombre maximum de mandats de dirigeants mandataires sociaux et d’administrateurs, y compris le mandat d’administrateur de Bureau Veritas SA, soit 5 mandats dans des sociétés cotées françaises ou étrangères.

3.5Déclarations sur la situation des mandataires sociaux

3.5.1Contrats de services entre les dirigeants mandataires sociaux ou les administrateurs et Bureau Veritas ou l’une de ses filiales

À la date de dépôt du présent Document d’enregistrement universel, il n’existe pas de contrat de services conclu entre les dirigeants mandataires sociaux ou les administrateurs et la Société ou l’une de ses filiales prévoyant l’octroi d’avantages.

3.6Autres informations sur la gouvernance

3.6.1Tableau récapitulatif des délégations/autorisations accordées par l’Assemblée générale au Conseil d’administration (articles L. 225-37-4 et L. 22-10-10 du Code de commerce)

Le tableau ci-après récapitule les délégations/autorisations accordées par l’Assemblée générale des actionnaires au Conseil d’administration portant sur le capital en cours de validité à la date de dépôt du présent Document d’enregistrement universel.

Nature de la délégation/l’autorisation donnée au Conseil d’administration

Date de l’Assemblée générale

Durée de l’autorisation et échéance

Montant nominal maximum

Utilisation au cours de l’exercice

Autorisation consentie au Conseil d’administration à l’effet d’opérer sur les actions ordinaires de la Société.

AGM 25 juin 2021 (17e résolution)

18 mois, soit jusqu’au 24 décembre 2022

Prix unitaire maximum d’achat : 45 euros.

10 % du capital social de la Société (a)

1 915 000 actions rachetées en 2022

AGO 24 juin 2022 (18e résolution)

 

18 mois, soit jusqu’au 23 décembre 2023

Prix unitaire maximum d’achat : 45 euros.

10 % du capital social de la Société (b)

Non utilisée

Plafond global des augmentations de capital et sous-plafond des augmentations de capital avec suppression du Droit préférentiel de souscription (DPS).

AGM 25 juin 2021 (18e résolution)

 

 

  • Montant nominal maximum global des augmentations de capital avec et sans DPS fixé à 21 600 000 euros (40 %) (c)
  • Montant nominal des augmentations de capital avec suppression du DPS fixé à 5 400 000 euros (10 %) (d)
  • Montant nominal maximum global des titres de créances 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Délégation de compétence consentie au Conseil d’administration à l’effet d’augmenter le capital social avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires par émission (i) d’actions ordinaires de la Société et/ou (ii) de valeurs mobilières qui sont des titres de capital donnant accès immédiatement et/ou à terme à d’autres titres de capital existant ou à émettre par la Société et/ou une de ses filiales et/ou (iii) de valeurs mobilières qui sont représentatives de titres de créance susceptible de donner accès ou donnant accès à des titres de capital à émettre de la Société ou d’une filiale.

AGM 25 juin 2021 (19e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 16 200 000 euros (30 %) (c)

Montant nominal maximum des titres de créance : 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Augmentation du capital social par incorporation de réserves, bénéfices, primes d’émission, d’apport ou de fusion ou de toute autre somme dont la capitalisation serait admise.

AGM 25 juin 2021 (20e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 16 200 000 euros (30 %).

Non utilisée

Délégation de pouvoirs consentie au Conseil d’administration à l’effet d’émettre des actions ordinaires de la Société et/ou des valeurs mobilières donnant accès immédiatement et/ou à terme au capital de la Société, avec suppression du droit préférentiel de souscription, dans la limite de 10 % du capital social en rémunération d’apports en nature consentis à la Société.

AGM 25 juin 2021 (21e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 10 % du capital social (c) (d)

Montant nominal maximum des titres de créance : 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Émission (i) d’actions ordinaires de la Société et/ou (ii) de valeurs mobilières donnant accès immédiatement et/ou à terme au capital de la Société en rémunération d’apports de titres effectués dans le cadre d’une offre publique d’échange initiée par la Société avec renonciation de plein droit des actionnaires à leur droit de souscription.

AGM 25 juin 2021 (22e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 5 400 000 euros (10 %) (c) (d)

Montant nominal maximum des titres de créance : 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Délégation de compétence consentie au Conseil d’administration à l’effet d’émettre par offre au public (autre que celles visées au 1° de l’article L. 411-2 du Code monétaire et financier) des actions ordinaires de la Société et/ou des valeurs mobilières donnant accès immédiatement et/ou à terme au capital de la Société ou d’une filiale avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires.

AGM 25 juin 2021 (23e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 5 400 000 euros (10 %) (c) (d)

Montant nominal maximum des titres de créance : 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Délégation de compétence consentie au Conseil d’administration à l’effet d’émettre, par voie d’offre au public visée au 1° de l’article L. 411-2 du Code monétaire et financier, s’adressant exclusivement à des investisseurs qualifiés et/ou à un cercle restreint d’investisseurs, des actions ordinaires de la Société et/ou des valeurs mobilières donnant accès immédiatement et/ou à terme au capital de la Société ou d’une de ses filiales avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires.

AGM 25 juin 2021 (24e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 5 400 000 euros (10 %) (c) (d)

Montant nominal maximum des titres de créance : 1 000 000 000 euros (e)

Non utilisée

Autorisation consentie au Conseil d’administration, en cas d’émission sans droit préférentiel de souscription dans le cadre des 23e et 24e résolutions, à l’effet de fixer le prix d’émission selon des modalités fixées par l’Assemblée générale, dans la limite de 10 % du capital social par an.

AGM 25 juin 2021 (25e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

10 % du capital social de la Société par période de 12 mois.

Non utilisée

Délégation de compétence consentie au Conseil d’administration à l’effet d’augmenter, en cas de demandes excédentaires, le nombre de titres à émettre en cas d’augmentation de capital avec maintien ou avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires.

AGM 25 juin 2021 (26e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

15 % de l’émission initiale (c) (d)

Non utilisée

Autorisation donnée au Conseil d’administration à l’effet de consentir des options de souscription d’actions, emportant renonciation expresse des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription, ou d’achat d’actions au profit de membres du personnel salarié et/ou de dirigeants mandataires sociaux du Groupe.

AGM 25 juin 2021 (27e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

1,5 % du capital social de la Société.

Sous plafond applicable aux mandataires sociaux : 0,1 % du capital social de la Société (f)

1 041 900 options soit 0,23 % du capital social à la date de l’attribution

Autorisation consentie au Conseil d’administration à l’effet d’attribuer gratuitement des actions ordinaires, existantes ou nouvelles, de la Société au profit de membres du personnel salarié et/ou de dirigeants mandataires sociaux du Groupe, avec renonciation de plein droit des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription.

AGM 25 juin 2021 (28e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

1 % du capital social de la Société.

Sous plafond applicable aux mandataires sociaux : 0,1 % du capital social de la Société (f)

1 125 410 actions de performance soit 0,25 % du capital social à la date de l’attribution

Délégation de compétence consentie au Conseil d’administration à l’effet d’émettre au profit des adhérents à un plan d’épargne entreprise des actions ordinaires de la Société et/ou des valeurs mobilières donnant accès immédiatement et/ou à terme au capital de la Société avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires.

AGM 25 juin 2021 (29e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

Montant nominal maximum des augmentations de capital : 1 % du capital social de la Société (c) (d)

Non utilisée

Réduction du capital social par annulation de tout ou partie des actions de la Société acquises dans le cadre du programme de rachat d’actions.

AGM 25 juin 2021 (30e résolution)

 

26 mois soit jusqu’au 24 août 2023

10 % du capital social.

Annulation de 1 915 000 titres réalisés en 2022

(a) Le montant maximum des fonds affectés à la réalisation du programme de rachat d’actions s’élèverait à 2 035 012 905 euros, correspondant à un nombre maximum de 45 222 509 actions acquises sur la base du prix unitaire maximum de 45 euros (hors frais d’acquisition) et du nombre d’actions composant le capital social de la Société au 31 décembre 2020. Il est précisé qu’en cas d’opérations de croissance externe, de fusion, de scission ou d’apport, les actions acquises à cette fin ne pourraient représenter plus de 5 % du nombre d’actions composant le capital social de la Société.

(b) Le montant maximum des fonds affectés à la réalisation du programme de rachat d’actions s’élèverait à 2 039 956 785 euros, correspondant à un nombre maximum de 45 332 373 actions acquises sur la base du prix unitaire maximum de 45 euros (hors frais d’acquisition) et du nombre d’actions composant le capital social de la Société au 31 décembre 2021. Il est précisé qu’en cas d’opérations de croissance externe, de fusion, de scission ou d’apport, les actions acquises à cette fin ne pourraient représenter plus de 5 % du nombre d’actions composant le capital social de la Société.

(c) Le montant nominal maximum global des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en vertu des 19e, 21e à 24e, 26e et 29e résolutions adoptées par l’Assemblée générale du 25 juin 2021 ne pourra pas excéder 21 600 000 euros.

(d) Le montant nominal maximum global des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en vertu des 21e à 24e, 26e et 29e résolutions ne pourrait pas excéder 5 400 000 euros.

(e) Le montant nominal maximum global des émissions de valeurs mobilières représentatives de titres de créances susceptibles d’être réalisées en vertu des 19e, 21e à 24e résolutions adoptées par l’Assemblée générale du 25 juin 2021 ne pourra pas excéder 1 000 000 000 d’euros.

(f) Le nombre total maximum d’actions susceptibles d’être consenties en vertu des 27e et 28e résolutions adoptées par l’Assemblée générale du 25 juin 2021 ne pourrait pas excéder 1,5 % du capital social de la Société, étant précisé que le sous-plafond applicable aux mandataires sociaux serait égal à 0,1 % du capital social de la Société (commun aux 27e et 28e résolutions).

3.7Rémunérations des mandataires sociaux

La présente section a été établie par le Conseil d’administration avec le concours du Comité des nominations et des rémunérations et décrit :

  • les politiques de rémunération applicables aux mandataires sociaux (administrateurs, Président, Directeur Général et Directeur(s) Général(aux) délégué(s)) en raison de leur mandat social, en application de l’article L. 22-10-8, I du Code de commerce qui feront l’objet d’une résolution soumise au vote de l’Assemblée générale en 2023 (voir la section 3.7.2) ;
  • le rapport sur les rémunérations versées au cours de l’exercice écoulé ou attribuées au titre du même exercice requis dans le cadre des articles L. 22-10-34, I et II et L. 22-10-9, I (voir la section 3.7.3) et incluant notamment :
    • les informations mentionnées au I de l’article L. 22-10-9 du Code de commerce concernant chaque mandataire social, ainsi que les ratios entre la rémunération de chacun des Dirigeants mandataires sociaux (Président et Directeur Général) et la rémunération des salariés au sein du Groupe et leur évolution sur cinq exercices au regard des performances du Groupe, qui feront l’objet d’une résolution soumise au vote de l’Assemblée générale en 2023 en application de l’article L. 22-10-34, I du Code de commerce, et
    • les éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et les avantages de toute nature, versés au cours de l’exercice ou attribués au titre du même exercice aux Dirigeants mandataires sociaux faisant l’objet d’une résolution distincte pour le Président et le Directeur Général en application de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce ;
  • les tableaux standardisés synthétisant l’information à faire figurer dans le Document d’enregistrement universel sur les rémunérations versées ou attribuées aux mandataires sociaux par la Société et toute société comprise dans le périmètre de consolidation en vertu de l’article L. 233-16 du Code de commerce, conformément au Code AFEP/MEDEF et aux recommandations de l’AMF en la matière (le(s) « Tableau(x) AMF ») (voir la section 3.7.4) ;
  • les rapports requis par les articles L. 225-184 et L. 225-197-4 du Code de commerce sur les attributions d’options de souscription ou d’achat d’actions et d’actions de performance (voir la section 3.8.3).

Les informations présentées dans cette section tiennent également compte des recommandations du Code AFEP/MEDEF ainsi que des recommandations de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur le gouvernement d’entreprise et la rémunération des dirigeants de sociétés cotées.

3.7.1Politiques de rémunération des mandataires sociaux

Les politiques de rémunération de chaque catégorie de mandataires sociaux sont revues chaque année afin notamment de se conformer aux dispositions réglementaires, aux pratiques de marché et aux recommandations du Code AFEP/MEDEF et de l’AMF, et de prendre en compte les commentaires reçus des actionnaires ainsi que les votes qu’ils ont exprimés lors de l’Assemblée générale annuelle.

Ces politiques ont été revues pour la dernière fois le 22 février 2023 par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des nominations et des rémunérations. En application de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, chacune des politiques est soumise au vote de l’Assemblée générale des actionnaires. À défaut d’approbation, la politique précédemment approuvée continue de s’appliquer.

3.7.1.1Principes et objectifs relatifs à la rémunération des mandataires sociaux
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Principes généraux de la politique de rémunération des mandataires sociaux
Équilibre et clarté

La structure globale de rémunération s’inscrit dans la stratégie du Groupe et vise à atteindre un juste équilibre entre chaque élément de rémunération afin de promouvoir la performance et la compétitivité sur le moyen et long terme.

La rémunération du Directeur Général est composée d’éléments clairement établis, ayant chacun un objectif spécifique.

Mesure et cohérence

La politique, les mécanismes et les niveaux de rémunération attribués au Directeur Général sont fixés en cohérence avec ceux des autres dirigeants du Groupe.

Le Comité des nominations et des rémunérations revoit et apprécie chaque année la pertinence des dispositifs de rémunération et notamment les critères d’attribution de la rémunération variable pour l’année à venir.

Pour cela, il prend en compte les éléments présentés ci-dessous :

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Afin d’établir un niveau de rémunération adéquat pour chaque catégorie de mandataires sociaux, le Comité des nominations et des rémunérations s’appuie sur les recommandations d’un cabinet de conseil externe indépendant pour comparer les pratiques de rémunération et adopter les meilleurs principes de gouvernance. La capacité à attirer, motiver et fidéliser des dirigeants de niveau international par des niveaux de rémunération compétitifs est essentielle pour assurer une performance solide du Groupe.

Étant donné les caractéristiques uniques du Groupe au sein du SBF 120 et des entreprises européennes du secteur « TIC », et son large périmètre géographique, le Groupe étant présent dans près de 140 pays du monde, l’approche de l’étude comparative est fondée sur les groupes de pairs suivants :

  • sociétés du CAC 40 et Next 20 ;
  • sociétés du secteur des Services de taille équivalente ;
  • sociétés du secteur TIC au niveau international.

Le Conseil d’administration a décidé de ne pas mettre en place de clause de restitution (dite clause de clawback) de la rémunération variable. En effet, le niveau d’exigence des objectifs liés à la part variable de la rémunération confirmé chaque année rend non pertinente la mise en place d’une telle clause. De plus, le versement de la rémunération variable au titre d’un exercice est conditionné au vote favorable de l’Assemblée générale conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-34 II du Code de commerce.

Simplicité et intelligibilité

Les règles afférentes à la rémunération du Directeur Général sont volontairement simples.

Chaque année, le Comité des nominations et des rémunérations propose au Conseil d’administration des critères de performance financiers et extra-financiers et des niveaux d’objectifs définis de manière précise. Les critères et niveaux retenus sont cohérents avec ceux de la stratégie du Groupe.

Objectifs de la politique de rémunération

La politique de rémunération s’articule autour de trois objectifs principaux :

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Attractivité et compétitivité

La structure et le niveau de la rémunération des dirigeants est comparée chaque année aux pratiques de sociétés aux enjeux, caractéristiques et contextes comparables avec le concours notamment de cabinets de conseil indépendants. Les marchés de référence sont d’une part le CAC 60 (sociétés du CAC 40 ainsi que les 20 premières sociétés du SBF 120) ainsi que le marché international du TIC.

Rémunération de la performance

La politique de rémunération des dirigeants met l’accent sur la part variable de la rémunération en lien direct avec la performance du Groupe. Les conditions de performance déterminant le bonus annuel et les plans d’intéressement à long terme sont exigeantes et sont alignées avec la stratégie et les intérêts des actionnaires de Bureau Veritas.

Alignement des intérêts

La politique de rémunération permet à la fois d’attirer, motiver et retenir les talents du Groupe et de répondre aux attentes des actionnaires et autres parties prenantes notamment en assurant un lien avec la performance du Groupe. Cette politique respectueuse de l’intérêt social et de la responsabilité sociétale et environnementale contribue à la pérennité du Groupe.

Politique de rémunération du Comité exécutif

La politique de rémunération applicable au Comité exécutif est revue chaque année par le Comité des nominations et des rémunérations et le Conseil d’administration. Elle est conforme aux principes et objectifs déterminant la politique de rémunération du Directeur Général.

La rémunération du Comité exécutif est composée :

  • d’un salaire fixe ;
  • d’une rémunération variable annuelle ;
  • d’un intéressement à long terme avec la mise en place de plans d’attribution d’options de souscription ou d’achat d’actions et/ou d’actions de performance soumises à conditions de présence et de performance.

Les critères de performance permettent de soutenir la stratégie du Groupe et prennent en compte les résultats financiers et opérationnels du Groupe ainsi que des critères liés à la responsabilité sociétale et environnementale de Bureau Veritas.

Ces principes et ces objectifs s’appliquent à la structure de rémunération de l’ensemble des collaborateurs du Groupe.

La rémunération de l’ensemble des collaborateurs du Groupe est constituée de composantes fixes, variables court et long terme. Les composantes variables à court et à long terme rémunèrent les performances individuelles et collectives (financières et sociétales). Chaque collaborateur bénéficie de tout ou partie de ces éléments en fonction de ses responsabilités, de ses compétences et de sa performance au sein du Groupe.

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Processus annuel d’élaboration de la politique de rémunération des mandataires sociaux

Dans le respect des principes définissant la politique de rémunération, le Comité des nominations et des rémunérations suit un processus rigoureux dans la préparation de la rémunération des dirigeants afin de permettre au Conseil d’administration de prendre des décisions.

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Revue annuelle de politique de rémunération des mandataires sociaux

La politique de rémunération des mandataires sociaux est revue chaque année par le Conseil d’administration. À cette occasion le Conseil d’administration, sur la base des travaux du Comité des nominations et des rémunérations, débat de l’opportunité d’une révision de la politique (structure, composantes, niveaux de rémunération, etc.) en considérant l’évolution du Groupe, des marchés et d’événements particuliers ayant un impact sur le Groupe ou son organisation. Cette revue est également l’occasion pour le Conseil de mesurer et de s’assurer du maintien de la cohérence de cette politique et de sa pertinence au regard des objectifs fixés pour chaque catégorie de mandataires sociaux.

Adaptations et ajustements possibles à la politique de rémunération des dirigeants mandataires sociaux exécutifs

En cas de survenance de circonstances ayant un impact significatif sur un élément composant la rémunération variable du dirigeant et/ou sur la performance de l’entreprise, et par voie de conséquence, étant susceptibles d’altérer l’appréciation de la performance d’un dirigeant mandataire social exécutif par le Conseil d’administration, ce dernier pourrait être conduit à adapter ou ajuster la présente politique de rémunération, dans les conditions ci-dessous. 

Ces dispositions permettent au Conseil d’administration d’assurer le maintien d’une adéquation entre la politique de rémunération applicable, la performance et l’implication effectives du dirigeant concerné, la performance et l’intérêt de la Société et enfin, l’intérêt de ses actionnaires et de ses collaborateurs. 

Dans ce contexte et de façon exceptionnelle, le Conseil d’administration disposera de la faculté d’adapter les critères de performance de la rémunération variable annuelle et/ou de la rémunération variable long-terme ou d’ajuster, tant à la hausse qu’à la baisse, les paramètres attachés à ces derniers (poids, seuils, cibles, objectifs), afin de tenir compte de la survenance de circonstances exceptionnelles qui auraient été insusceptibles d’être anticipées à la date d’élaboration de la présente politique de rémunération. 

Les circonstances qui pourraient donner lieu à l’utilisation de cette faculté sont notamment une modification substantielle du périmètre du Groupe ou du périmètre de responsabilité du dirigeant concerné ou tout événement échappant au contrôle de Bureau Veritas, tel qu’un changement de méthode ou de norme comptable, un évènement externe majeur tel qu’une pandémie ou un évènement géopolitique majeur, ou un changement structurel affectant les marchés, l’économie et/ou un des secteurs d’activité du Groupe. 

Ces adaptations ou ajustements ne pourront en aucun cas conduire à un dépassement du plafond global de la rémunération du dirigeant mandataire social ni à la modification des plafonds de chaque élément de rémunération (tels que ces plafonds sont définis par la présente politique de rémunération), ni remettre en cause le caractère préétabli des critères de rémunération. 

Dans une telle hypothèse, le Conseil d’administration prendrait sa décision sur recommandation du Comité des nominations et des rémunérations, statuant sur le sujet hors la présence du dirigeant concerné. Cette décision devra être motivée et justifiée au regard des circonstances y ayant conduit. Elle sera communiquée dans les plus brefs délais aux actionnaires de la Société. 

Il est rappelé que le Conseil d’administration n’a procédé à aucune dérogation ni aucun ajustement à la politique de rémunération au cours de l’exercice 2022. 

Évolution de la gouvernance

En outre, le Conseil d’administration s’est interrogé sur l’application concrète de la politique de rémunération dans l’hypothèse, en cours d’exercice, d’un changement de gouvernance ou de nomination d’un nouveau mandataire social, soit pour remplacer un mandataire social (dirigeant ou administrateur) dont les fonctions auraient cessé, soit pour renforcer la Direction générale ou le Conseil d’administration.

Dans de telles circonstances :

  • s’il s’agit d’un administrateur, sa rémunération sera déterminée conformément à la politique de rémunération applicable aux administrateurs (voir la section 3.7.2.1 ci-après) ; le Conseil d’administration tiendrait ainsi compte de la date de son entrée en fonction ;
  • s’il s’agit d’un Président, d’un dirigeant mandataire social exécutif, Directeur Général ou Directeur Général délégué, sa rémunération serait fixée conformément à la politique de rémunération spécifique à la catégorie concernée. Le Conseil d’administration mènerait une analyse globale de la situation du mandataire social concerné (compétences, expérience, mission confiée, appartenance ou non au Groupe, etc.) et du Groupe (contexte de la nomination, impact sur la gouvernance, performance, etc.), afin notamment s’il s’agit d’un dirigeant mandataire social exécutif, de déterminer les objectifs déterminant la part variable, les niveaux de performance, maximum et pondération par rapport à la rémunération fixe annuelle, dans les limites des plafonds figurant dans la politique de rémunération en vigueur applicable au Directeur Général et (aux éventuels) Directeurs Généraux délégués (voir la section 3.7.2.3 ci-après).
Conflit d’intérêts

Le Comité des nominations et des rémunérations est composé de cinq membres dont trois membres sont indépendants.

Le Conseil d’administration et le Comité des nominations et des rémunérations veillent à la prévention et à la gestion de tout conflit d’intérêts qui pourrait intervenir dans ce processus de décision et, notamment, celles pouvant intervenir dans la détermination des rémunérations de ses mandataires sociaux. Le Directeur Général, sans participer aux délibérations, a été associé aux travaux du Comité, sauf sur les points de l’ordre du jour le concernant ; de même que le Président du Conseil d’administration ne participe pas aux délibérations concernant sa rémunération. Le Président s’abstient de participer aux délibérations sur la politique qui le concerne.

3.7.1.2Dialogue avec les actionnaires

Dans le cadre du dialogue avec ses actionnaires, Bureau Veritas organise avant l’Assemblée générale et tout au long de l’année, des rencontres avec les investisseurs et les agences de conseil en vote sur des sujets liés à la gouvernance et à la rémunération des dirigeants. Chaque année, le Groupe revoit sa politique à l’aune de ces retours.

En 2022, ces rencontres ont permis de présenter à des investisseurs et proxys les évolutions de la politique de rémunération des dirigeants mandataires sociaux de Bureau Veritas SA, soumises à l’approbation des actionnaires lors de l’Assemblée générale du 24 juin 2022.

La qualité du dialogue actionnarial dont il a été rendu compte devant le Comité des nominations et des rémunérations, s’est traduite par un soutien régulier des actionnaires à la politique de rémunération qui est proposée à leur approbation en Assemblée générale ainsi que la clarification de certains éléments et informations figurant dans les politiques de rémunération, du Say-on-Pay ou du rapport sur les rémunérations.

Une réflexion a ainsi été menée par le Comité des nominations et des rémunérations depuis le mois de juin 2022 et conduit à :

  • l’application d’objectifs liés à la RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) dans la part variable de l’ensemble des dirigeants du Groupe. Ces objectifs étaient déjà présents dans les objectifs liés à la part variable annuelle du Directeur Général et des membres du Comité exécutif ;
  • l’introduction en 2022 des objectifs liés à la RSE dans les plans d’intéressement à long terme du Groupe et leur maintien en 2023 ;
    • le détail de l’intégration des critères RSE dans la politique de rémunération court terme et long terme au niveau du Groupe est décrit dans le chapitre 2.6.1 ;
  • l'introduction en 2023 des objectifs liés à l’évolution du Total Shareholder Return (TSR) de Bureau Veritas dans les plans d'intéressement à long terme de la Directrice Générale et des membres du Comité exécutif ;
  • dans un effort continu de transparence de l’information sur la rémunération de ses dirigeants, les politiques de rémunération et le rapport sur la rémunération des mandataires sociaux a été revue par le Comité des nominations et des rémunérations afin de les rendre plus lisibles. Le dispositif d’intéressement à long terme est intégralement décrit dans la section 3.8.3.

Conformément à la loi, les informations suivantes sont soumises au vote des actionnaires :

  • la politique de rémunération 2023 des administrateurs est présentée en section 3.7.2.1 (vote ex ante) ;
  • la politique de rémunération 2023 du Président du Conseil d‘administration est présentée en section 3.7.2.2 (vote ex ante) ;
  • la politique de rémunération 2023 des dirigeants mandataires sociaux exécutifs applicable au Directeur Général et aux éventuels Directeurs Généraux délégués est présentée en section 3.7.2.3 (vote ex ante) ;
  • le rapport sur les rémunérations des dirigeants (administrateurs, Président du Conseil d’administration et Directeur Général) versées ou attribuées au cours de l’exercice 2022 est présenté en section 3.7.3 (vote ex post) ;
  • le Say-on-Pay du Directeur Général est présenté en section 3.7.3.4 ;
  • le Say-on-Pay du Président du Conseil d’administration est présenté en section 3.7.3.4.

3.8Intérêts des dirigeants mandataires sociaux, des administrateurs et de certains salariés

3.8.1Intérêts des dirigeants mandataires sociaux et des administrateurs dans le capital social de la Société

À la date de publication du présent Document d’enregistrement universel, les intérêts des dirigeants mandataires sociaux et des administrateurs dans le capital social de Bureau Veritas se présentent comme suit :

Dirigeant mandataire social

Nombre d’actions

Pourcentage du capital

Didier Michaud-Daniel

907 300

0,2 %

Didier Michaud-Daniel détient 907 300 actions ce qui représente 24,7 fois son salaire annuel pour l’année 2022. Le prix pour la valorisation est 24,49 euros par action, soit le cours de référence au 21 juin 2022.

Didier Michaud-Daniel, Directeur Général, détient également 1 708 728 options de souscription ou d’achat d’actions accordées dans le cadre des plans du 15 juillet 2015, 21 juin 2016, 21 juin 2017, du 22 juin 2018, du 21 juin 2019, du 26 juin 2020, du 25 juin 2021 et du 14 juin 2022.

Une description détaillée des plans d’options de souscription ou d’achat d’actions est présentée ci-dessous dans la section 3.8.3.3 – Options de souscription ou d’achat d’actions, du présent Document d’enregistrement universel.

Administrateurs

Nombre d’actions

Pourcentage du capital

Aldo Cardoso

12 351

NS

Laurent Mignon

1 200

NS

Christine Anglade Pirzadeh

1 200

NS

Claude Ehlinger

1 230

NS

Ana Giros Calpe

1 200

NS

Julie Avrane

1 200

NS

Siân Herbert-Jones

1 224

NS

Pascal Lebard

1 200

NS

Jean-François Palus

1 200

NS

Lucia Sinapi-Thomas

2 040

NS

Frédéric Sanchez

1 200

NS

Jérôme Michiels

1 200

NS

Facteurs et Gestion des risques

4.1Facteurs de risques

Les investisseurs sont invités à lire attentivement les risques, financiers ou extra-financiers, décrits dans la présente section ainsi que l’ensemble des autres informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel avant de prendre leur décision d’investissement.

Dans le cadre de l’application du règlement (UE) n° 2017/1129, dit « Prospectus 3 » et afin de se conformer aux orientations de l’ESMA, les risques présentés ci-dessous sont, à la date de dépôt du présent Document d’enregistrement universel, les principaux risques considérés comme spécifiques au Groupe Bureau Veritas et/ou ses valeurs mobilières et dont le Groupe estime que la réalisation pourrait avoir un impact net important sur le Groupe, ses activités, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives. La survenance d’un ou plusieurs de ces risques pourrait entraîner une diminution de la valeur des actions de la Société et les investisseurs pourraient perdre tout ou partie de leur investissement.

L’identification des risques, leur évaluation et celle des procédures de contrôle associées sont menées en continu par les différentes directions opérationnelles ainsi que les fonctions support du Groupe, en France comme à l’étranger, et font l’objet d’un reporting régulier au Comité exécutif, au Comité d’audit et des risques du Conseil d’administration ainsi qu'au Conseil d'administration. Elles contribuent à l’élaboration et à la mise à jour de la cartographie des risques décrite dans la section 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques, du présent du Document d’enregistrement universel.

Le Groupe est également couvert par différents programmes et polices d’assurance tels que décrits en détail dans la section 4.3 – Assurances, du présent Document d’enregistrement universel. L’objectif de la politique d’assurance est de protéger au mieux les personnes et le patrimoine du Groupe contre la survenance de risques significatifs identifiés et assurables qui pourraient l’affecter.

En tout état de cause, d’autres risques que Bureau Veritas n’estime pas spécifiques à ses activités en ce qu’ils concernent, d’une manière plus ou moins importante, d’autres émetteurs quelle que soit l’activité, tels que les risques liés notamment au climat, aux sanctions économiques internationales ou encore aux effets de change, pourraient tout autant avoir un impact défavorable sur le Groupe ou ses activités, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives. D’autres risques dont il n’a pas connaissance à la date du présent Document d’enregistrement universel, ou des risques présentés dans les autres sections du Document d’enregistrement universel dont la réalisation n’est pas considérée, à cette date, comme susceptible d’avoir un impact défavorable significatif sur le Groupe, ses activités, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives, peuvent exister ou survenir.

En 2020, à l’occasion de la mise à jour de la cartographie des risques du Groupe, l’ensemble du processus d’élaboration de la cartographie des risques à l’échelle du Groupe a été revu, impliquant notamment tous les groupes opérationnels et fonctions support tel que décrit dans la section 4.2.1 – Organisation et approche générale du contrôle interne et de la gestion des risques, du présent Document d’enregistrement universel. 40 risques clés ont été identifiés, parmi lesquels figurent des risques spécifiques aux activités du Groupe.

Les résultats de la mise à jour de la cartographie des risques du Groupe 2020 ont révélé que :

  • le risque cybersécurité entre dans les facteurs de risques dans la catégorie Risques relatifs aux opérations et à l’activité du Groupe ;
  • les 7 facteurs de risques qui figuraient dans le Document d’enregistrement universel 2019 publié en mars 2020 sont les autres risques spécifiques du Groupe décrits ci-dessous.

En 2022, la cartographie des risques du Groupe a fait l'objet d'une actualisation, impliquant les membres du Comité Exécutif et le réseau de Responsables des Risques au sein de chaque groupe opérationnel. Cette actualisation a été revue en janvier 2023 par le Comité d’audit et des risques du Conseil d’administration. Elle a permis de mettre à jour la cartographie des risques, afin de prendre en compte d'une part l'effet des plans d'actions mis en œuvre en 2021 et 2022, et d'autre part les changements intervenus dans l'environnement interne ou externe du Groupe. Cette mise à jour de la cartographie des risques n’a pas modifié les facteurs de risques ni leur impact net, tels que décrits ci-dessous.

Les facteurs de risques présentés ci-dessous sont classés en 3 catégories de risques :

  • risques relatifs aux opérations et à l’activité du Groupe ;
  • risques humains ;
  • risques liés aux acquisitions.

Les risques sont classés à l’intérieur de leur catégorie respective par ordre d’importance décroissante déterminé selon la Société en tenant compte de leur probabilité d’occurrence et de l’ampleur estimée de leur impact sur le Groupe, ses activités, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives et après prise en compte des mesures d’atténuation. L’appréciation par Bureau Veritas de cet ordre d’importance peut être modifiée à tout moment, notamment en raison de la survenance de faits nouveaux externes, de l’évolution de ses activités ou de l’évolution de l’impact des mesures de contrôle et de réduction.

Certains risques font l’objet de renvoi vers des chapitres ou sections dédiés du présent Document d’enregistrement universel qui traitent de ces risques de manière plus détaillée. En outre, les procédures de contrôle interne et de gestion des risques mise en place au sein du Groupe sont présentées dans la section 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques, du présent Document d’enregistrement universel.

Les facteurs de risques sont évalués selon trois dimensions : (i) la fréquence ou probabilité d’occurrence, (ii) l’impact brut (c’est à dire l’impact occasionné s’il n’existait aucun dispositif de prévention ou d’atténuation du risque), (iii) le niveau de contrôle de l’organisation. Le tableau ci-dessous présente le résultat de cette évaluation des risques en termes d’impact net. Pour chacun de ces facteurs, l’échelle de mesure suivante est utilisée : « faible » « moyen » « élevé ».

 

 

Faible

Moyen

Élevé

 

Impact Net

 

 

 

 

 

4.1

Facteurs de risques

 

 

Impact net

4.1.1

Risques relatifs aux opérations et à l’activité du Groupe

 

 

 

 

Risque Cybersécurité

 

 

 

Risque juridique lié à la réglementation et à son évolution

 

 

 

Risque lié au non-renouvellement, à la suspension ou à la perte de certaines autorisations

 

 

Risque éthique

 

 

 

Risque lié aux procédures contentieuses ou précontentieuses

 

 

 

Risque lié à la production de faux certificats

 

 

4.1.2

Risques humains

 

 

 

 

Risques liés aux Ressources humaines

 

 

4.1.3

Risques liés aux acquisitions

 

 

 

 

Risque de dépréciation des actifs incorporels issus d’acquisitions

 

En 2022, des évènements géopolitiques et économiques majeurs ont émergés dans un contexte sanitaire toujours impacté par la persistance de l’épidémie de Covid-19 dans certaines parties du Monde. 

Dans ce cadre, il a été considéré que les effets de la pandémie de Covid-19 et de l’augmentation des tensions géopolitiques dans le Monde ne sont pas de nature à remettre en cause la fréquence, l’impact, la nature ou la classification des risques du groupe Bureau Veritas telle qu’elle ressort de la cartographie du Groupe. Ils sont toutefois de nature à en accélérer certains. 

4.1.1Risques relatifs aux opérations et à l’activité du Groupe

Risque Cybersécurité

Description du risque

En 2022, deux années de pandémie ont durablement transformé les usages et créé de nouvelles contraintes sur le Système d’Information. Les modes de travail à distance et non plus dans les bureaux se sont maintenus en grande partie, avec l’utilisation de nouveaux outils et solutions digitales. La guerre en Ukraine a également changé le paysage des menaces et fait évoluer les acteurs et le fonctionnement des cyber attaquants.

L’exposition des utilisateurs à un espace de travail hybride – interne à l’entreprise et sur internet – augmente donc toujours et durablement le risque de cybersécurité.

Dans ce contexte, Bureau Veritas doit réévaluer constamment et de façon réactive le risque cybersécurité et poursuit l’accélération de la transformation du Groupe avec un renforcement des mesures pour assurer la protection des systèmes ou infrastructures critiques :

  • les attentes et exigences des clients se renforcent constamment en matière de sécurité des Systèmes d’information. La maturité et l’excellence en cybersécurité, comme en protection des données, sont donc directement corrélées avec la confiance des clients et la croissance du Groupe ;
  • les activités et processus du Groupe reposent de plus en plus sur des infrastructures techniques et applications informatiques, en vue de la fourniture de ses services ;
  • la présence internationale du Groupe nécessite des systèmes d’information multiples reliés entre eux, avec des volumes d’échanges croissants. Leur dysfonctionnement ou arrêt, lié à des menaces externes (virus, tentatives d’intrusions) ou internes (malveillance, atteinte à la protection des données), pourrait conduire à une incapacité d’assurer la continuité de services pour les systèmes d’information cruciaux hébergeant les informations opérationnelles, financières et stratégiques, à des pertes ou fuites d’information, à des retards, à des surcoûts représentant un risque pour la stratégie et la continuité des activités de Bureau Veritas. Si les bases de données et leurs sauvegardes devaient être détruites ou endommagées pour une raison quelconque, l’activité du Groupe pourrait s’en trouver perturbée.

Dans le cadre de ses activités, le Groupe est amené à collecter et traiter des données personnelles. Au sein de l’Espace économique européen (EEE), ces activités sont soumises au règlement général (UE) n° 2016/679 du Parlement et du Conseil sur la protection des données (ci-après le « Règlement »). Le Règlement impose une grande transparence, notamment à l’égard des personnes concernées et accroît la responsabilisation des entreprises (disparition du contrôle a priori des traitements, obligation de documenter toute décision prise au regard d’un traitement selon le principe d’accountability, , obligation de notifier toute violation de données à l’autorité compétente…), ainsi que le montant des sanctions pécuniaires en cas de non-respect. De telles réglementations de protection de la vie privée sont aussi applicables dans d’autres régions (ex. Canada, Singapour, Australie) et concernent tous les groupes opérationnels (Operating Groups) de Bureau Veritas.

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Dans le cadre du contrôle et des mesures d’atténuation du risque cybersécurité, Bureau Veritas a notamment pris les dispositions suivantes :

  • protection liée aux actes malveillants : un ensemble central de systèmes de sécurité a été défini et déployé permettant de se protéger contre les attaques logicielles (virus, phishing, etc.) ainsi que les tentatives d’intrusion dans les systèmes du Groupe. Cette politique et ces mesures de sécurité sont auditées annuellement par une société indépendante spécialisée qui, en plus de l’audit, simule des tentatives d’intrusion.
  • mise en place de nouvelles technologies améliorant les capacités de protection, de détection et de réaction de Bureau Veritas, en particulier gestion des PC, serveurs et appareils mobiles.
  • fondation en 2020 du Centre de Sécurité Opérationnel (« SOC ») couvrant le réseau Bureau Veritas, les infrastructures critiques et de sécurité, les usages Cloud. Le SOC offre des services avancés pour la gestion des menaces ou la réponse à incidents.
  • déploiement en 2022 de solutions modernes et sécurisées pour l’authentification, la gestion et la gouvernance des identités. Mise en place du second facteur d’authentification pour chaque utilisateur.
  • mise en œuvre d’un partenariat avec un spécialiste de la sécurité applicative pour la réalisation des scans de vulnérabilités et des simulations d’intrusion. Collaboration en continu avec les groupes opérationnels (Operating Groups) et les équipes informatiques centrales.
  • développement d’un « DRP » (Disaster Recovery Plan) pour les centres de données (data centers) principaux et le Cloud du Groupe, permettant, en cas de désastre majeur, de basculer les infrastructures et les solutions critiques sur un data center alternatif avec une perte non significative de données.
  • mise en place d’une charte qui définit les droits et les devoirs des utilisateurs des systèmes d’information du Groupe en matière de cybersécurité.
  • déploiement d’actions de formation et de sensibilisation à destination de l’ensemble des utilisateurs du Groupe depuis 2019 – employés, partenaires et fournisseurs, permettant ainsi de réduire la surface d’attaque et le risque de propagation des virus et autres menaces.
  • mise en place d’une solution de messagerie et collaboration en association avec des solutions avancées de sécurité comme un renforcement des mesures d’authentification (multi-facteurs) ou encore une protection accrue contre le phishing a été déployée à l’ensemble du Groupe.
  • poursuite de la chasse à l’obsolescence des technologies et des solutions. Avec d’une part un remplacement massif par des solutions Cloud (SaaS en priorité) mais aussi en accélérant les mises à niveau et le déploiement des mises à jour de sécurité.
  • La confidentialité et la sécurité des données, notamment personnelles, constituent l’un des thèmes du Programme de Conformité du Groupe. Ce dernier met en place des mesures destinées à renforcer ses procédures et son organisation en matière de protection des données personnelles. Ainsi, en matière de données personnelles, Bureau Veritas a déployé les contrôles et mesure d’atténuation suivants :
  • sensibilisation et formation des collaborateurs (top management, siège, IT, RH…) ;
  • mise en place de mesures juridiques et techniques, servant de cadre pour la conformité de chaque traitement de données personnelles mis en œuvre au sein de Bureau Veritas ;
  • diffusion de politiques Groupe de protection des données personnelles applicables aux salariés et à tous les utilisateurs externes au Groupe ;
  • mise en place de procédures en vue de permettre l’exercice des droits des personnes, la tenue d’un registre des traitements, la remontée d’information en cas de violation de données en vue d’une notification à l’autorité de contrôle compétente ;
  • renforcement des contrats avec les prestataires de services externes : outre les dispositions relatives aux obligations du sous-traitant au sens du Règlement, un référentiel de mesures de sécurité devant être implémentée par le prestataire a été intégré aux contrats du Groupe.

Effets potentiels sur le Groupe

Les effets seraient d’ordre :

  • financier (pertes de contrats clients, pertes d’exploitation, pénalités…) ;
  • réputationnel (divulgation de données confidentielles et personnelles, perte d’accréditations et d’autorisations à délivrer certains services) ; et/ou
  • juridique (responsabilité vis-à-vis des personnes morales et/ou physiques sur lesquelles le Groupe détient des informations).

Tout manquement à ces obligations pourrait entraîner des sanctions financières et/ou pénales à l’encontre du Groupe, et nuire à sa réputation.

Évolution du risque en 2022

Les mesures décidées suite à l’attaque ciblée de type ransomware subie fin 2021 ont été mises en place en 2022. 

Trois initiatives clés ont été lancées et mises en œuvre :

  • déploiement d’une solution dite EDR de protection de tous les serveurs et PC du groupe. Mise en place d’une technologie de détection avancée des menaces dite XDR ;
  • déploiement et configuration de nouvelles solutions leader du marché pour la gestion des identités et des accès de tous les utilisateurs du groupe  ;
  • mise en place d’une politique Zéro Tolérance pour la conformité des équipements informatiques PC, serveurs, réseau. Ce programme a permis d’améliorer leur conformité de manière importante.

En 2023, l’action consistera à renforcer et systématiser la conformité, la résilience et la protection des utilisateurs, des clients et des données :

  • poursuite du programme de gouvernance des identités en vue d’une protection accrue des données. Intégration de cet IAM avec les technologies dites EDR/XDR et les technologies réseau « SASE » ;
  • poursuite des politiques de tolérance zéro pour la non-conformité des équipements informatiques, de sensibilisation de tous les acteurs du SI, pour la conformité des applications et des infrastructures « Sécurité et Privacité par Défaut ». Poursuite du programme de renforcement de la sécurité pour les comptes à privilèges ; 
  • adoption de nouvelles technologies pour la sécurité des réseaux et des accès au Cloud. Mise en place d’une architecture « Zéro Confiance » en intégrant et combinant les technologies et process de gestion des identités et accès, des équipements informatiques et des réseaux.

Le risque zéro ne peut être garanti malgré les dispositifs mis en œuvre. Le Groupe va continuer à renforcer sa préparation pour faire face à de nouveaux incidents et attaques.

Risque juridique lié à la réglementation et à son évolution

Description du risque

Le Groupe exerce son activité dans un environnement fortement réglementé qui diffère parfois significativement selon les pays considérés. La plupart des activités de Bureau Veritas consistent à inspecter, tester ou certifier le respect par ses clients de normes et standards de toutes natures (réglementaires ou contractuels). Ces activités nécessitent souvent d’être titulaire de licences ou d’autorisations délivrées par des organismes publics ou privés.

Ces cadres réglementaires et normatifs sont donc au centre de la plupart des activités opérationnelles du Groupe. Ils dictent directement la capacité de Bureau Veritas à exercer lesdites activités (voir section 4.1.2 – Risques humains), ainsi que les conditions opérationnelles dans lesquelles il les exerce.

Dans un contexte de conjoncture économique défavorable, les clients impactés par un possible retournement de cycle pourraient être enclins à favoriser, promouvoir par des actions de lobbying ou même exiger de leur prestataire de services TIC un relâchement des contrôles ou une réduction du volume des inspections, tests ou certifications requises. À cet égard, on peut supposer que les cadres normatifs privés (non imposés par la réglementation mais par les standards contractuels de clients vis-à-vis de leurs fournisseurs), tel que par exemple dans le secteur pétrolier et gazier ou encore dans le commerce de détail, seraient les premiers impactés par un recul du volume des tests et/ou inspections confiés.

Par ailleurs, une pression concurrentielle accrue sur les activités de services de tests, inspections et certifications, pourrait prendre pour origine une accélération de l’harmonisation internationale ou transsectorielle des normes et standards dont la tenue doit être démontrée de manière périodique par les clients de Bureau Veritas afin de se conformer aux lois et règlements qui leur sont applicables, aboutissant à la banalisation et la marchandisation des services commercialisés par le Groupe.

Enfin, un mouvement de balancier inverse consisterait en une fragmentation associée au découplage des économies entre la Chine, les États-Unis et l’Europe, avec certains pays pouvant aussi faire le choix de ne pas ouvrir aux entreprises privées ou aux entreprises étrangères le marché local du TIC, ou de changer les règles d’exercice de ses activités, ne permettant plus au Groupe de travailler dans ces pays.

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Le Groupe s’efforce de suivre l’ensemble de ces évolutions en effectuant un travail de veille réglementaire pour essayer d’anticiper, de suivre et d’apporter son point de vue auprès des autorités compétentes lors de la préparation de nouvelles réglementations.

La qualité de membre des associations professionnelles nationales et internationales du TIC et notamment du TIC Council (anciennement l’International Federation of Inspection Agencies) et de l’IACS (International Association of Classification Societies) participe de ce travail de veille réglementaire.

Effets potentiels sur le Groupe

La réglementation ainsi applicable aux activités du Groupe est susceptible d’évolutions qui pourraient être tant favorables que défavorables. Un renforcement de la réglementation ou de sa mise en œuvre, tout en offrant dans certains cas de nouvelles opportunités de développement, est susceptible d’entraîner de nouvelles conditions d’exercice des activités du Groupe pouvant augmenter ses charges d’exploitation, limiter le champ de ses activités (par exemple au titre de conflits d’intérêts réels ou allégués) ou plus généralement constituer un frein au développement de Bureau Veritas.

En particulier, en cas d’évolutions importantes de la réglementation ou de la jurisprudence applicables à ses activités dans les principaux pays où il est présent, pouvant entraîner la mise en cause fréquente, voire systématique, de la responsabilité civile professionnelle de ses salariés, de la Société ou de ses filiales, le Groupe pourrait devenir l’objet de recours contentieux multiples. Le cas échéant, il pourrait être tenu de payer des dommages et intérêts significatifs alors même que les prestations mises en cause ont été réalisées avant l’évolution du cadre réglementaire. Une telle évolution de l’environnement réglementaire pourrait également, dans des circonstances extrêmes, conduire Bureau Veritas à sortir de certains des marchés dans lesquels il considère que cette réglementation est trop contraignante.

Enfin, un relâchement des exigences ou une harmonisation des législations, règlements, normes et standards sur lesquels s’appuient les services de test, inspection et certification rendus par Bureau Veritas auraient potentiellement un impact défavorable sur son chiffre d’affaires. Il en serait de même d’un éventuel relâchement des exigences de ses clients vis-à-vis de leurs chaînes d’approvisionnement (standard, normes et exigences contractuelles contrôlées par le Groupe). Un découplage des économies chinoises, américaines ou européennes impacterait quant à lui le bénéfice d’exploitation du fait d’un possible accroissement des coûts de mise en conformité ou d’adaptation des implantations géographiques pour certains laboratoires.

Évolution du risque en 2022

L’analyse faite en 2020 et 2021 sur ce type de risques inhérent aux activités de TIC du Groupe, est restée pour l’essentiel valable en 2022 amenant Bureau Veritas à considérer :

  • d’une part l’impact de la détérioration des conditions économiques sur la santé financière de ses clients engendrant une possible pression sur le régulateur quant à : 
    • l’assouplissement ou le report de la mise en place de nouvelles normes et standards contraignants ;
    • la réduction du volume des tests, inspections et certifications usuellement confiés au Groupe par ses clients (quand ils ne résultent pas d’exigences légales ou réglementaires impératives).
  • d’autre part l’impact d’une pression concurrentielle accrue (via la banalisation et la marchandisation des services commercialisés par le Groupe) résultant d’une accélération de l’harmonisation internationale ou transsectorielle des règlements, normes et standards s’imposant de manière impérative à ses clients ; et finalement
  • l’évolution de la situation géopolitique aboutissant à un protectionnisme accru et un découplage des économies chinoises, américaines et européennes, ayant pour impact, la réduction du commerce international entre ces régions et pays.
Risque lié au non-renouvellement, à la suspension ou à la perte de certaines autorisations

Description du risque

L’activité du Groupe est largement soumise à l’obtention et au maintien d’accréditations, d’agréments, d’habilitations, de délégations, de reconnaissances officielles et plus généralement d’autorisations, au niveau local, régional ou mondial délivrées par des autorités publiques ou des organismes professionnels et octroyés à la suite de procédures d’instruction souvent longues et complexes (ci-après les « Autorisations »).

La plupart de ces Autorisations sont accordées pour des durées limitées et font l’objet de renouvellements périodiques par les autorités concernées. De plus, pour certaines de ses activités (notamment pour les Services aux gouvernements au sein de l’activité Agroalimentaire & Matières Premières et l’activité Marine & Offshore), le Groupe (ou la division concernée) doit être membre actif de certaines organisations professionnelles afin d’être éligible à certains projets.

Bien que le Groupe porte une grande attention à la qualité des prestations réalisées au titre de ces Autorisations ainsi qu’au renouvellement et au maintien de son portefeuille d’Autorisations, un manquement à des obligations professionnelles ou des situations de conflit d’intérêts (réelles ou perçues comme telles) pourrait conduire Bureau Veritas à perdre, temporairement ou définitivement, une ou plusieurs de ses Autorisations. En outre, il est possible qu’une autorité publique ou une organisation professionnelle ayant octroyé au Groupe une ou plusieurs Autorisations puisse décider d’y mettre fin unilatéralement.

Les Services aux gouvernements, présentés au sein de l’activité Agroalimentaire & Matières Premières, en particulier la vérification des importations (Destination Inspection ou Technical Assistance to Customs), l’évaluation de conformité des expéditions (Verification of Conformity ou VOC) et les solutions de guichet unique (Single Window ou SW), reposent sur un nombre relativement limité de programmes, contrats et accréditations (ci-après les « Contrats ») conclus ou octroyés par des gouvernements ou des autorités publiques (« Autorités »).

Ces Contrats obtenus dans le cadre d’appels d’offres internationaux ont une durée qui varie de 3 à 5 ans (voire 10 ans pour les Guichets Uniques). L’objectif final de ces Contrats étant un transfert de savoir-faire aux Autorités, il est fréquent que les Contrats ne soient pas renouvelés et les opérations, arrêtées après transfert de compétences aux Autorités. De ce fait cela peut engendrer un arrêt brutal de revenus pour le pays délégataire concerné.

Cependant il arrive que certains de ces Contrats non-renouvelés puissent faire l’objet d’un accompagnement local sous la forme d’une assistance technique aux Autorités, permettant un maintien des activités dans le pays délégataire.

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Bureau Veritas a mis en place, pour chacune de ses activités, une organisation spécifique dédiée à la gestion et au suivi des Autorisations. La gestion des Autorisations utilisées dans plusieurs pays a été renforcée depuis 2017, en particulier pour les activités Agroalimentaire & Matières Premières, Certification, Industrie et Marine & Offshore, par l’optimisation de l’organisation et la mise en place d’outils de contrôle (notamment : gestion des qualifications et supervision du personnel, gestion des audits internes, centres de services partagés pour le suivi de l’exécution et analyse et prévention des situations de conflit d’intérêts au travers de comités d’engagement). De tels outils et systèmes sont régulièrement réévalués et améliorés par le Groupe.

La gestion centrale des Autorisations internationales a été renforcée et leur empreinte géographique a été rationalisée pour limiter l’exposition du Groupe au risque de perte. En complément, des campagnes internes de sensibilisation relatives aux conflits d’intérêts potentiels et aux exigences d’accréditation ont été lancées pour une meilleure prise de conscience des risques associés aux Autorisations.

Afin de réduire son exposition, Bureau Veritas s’efforce de diversifier géographiquement son portefeuille d’activités liées aux Services aux gouvernements et de structurer ses programmes de telle sorte que les prestations soient réglées par les opérateurs et non par les États concernés. Il mène également en continu des efforts diplomatiques et commerciaux intenses afin d’anticiper les crises et réagir au mieux en cas de survenance de l’un de ces risques.

Enfin, Bureau Veritas veille à sécuriser au mieux ses contrats à l’aide de ses conseils internes et externes. Des informations complémentaires sur ces Autorisations et leur gestion figurent dans les sections 1.6 – Accréditations, agréments et autorisations et 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques, du présent Document d’enregistrement universel.

Effets potentiels sur le Groupe

Le non-renouvellement, la suspension ou la perte de certaines de ces Autorisations et Contrats ou de la qualité de membre de certaines organisations professionnelles pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière, ses résultats ou ses perspectives.

À titre d’exemple, dans le cadre des Services aux gouvernements, le Groupe dispose d’une trentaine de Contrats tels que définis précédemment et dont la plupart sont relatifs à des prestations dans des États d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie. Ces Contrats qui représentent un chiffre d’affaires global de l’ordre d'environ 180 millions d’euros sont généralement d’une durée d’un à trois ans (voire dix ans pour le guichet unique), et nombre d’entre eux sont soumis au droit administratif local et, de fait résiliables unilatéralement et de manière discrétionnaire, avec un court préavis, par le gouvernement ou l’autorité publique concerné. Ils sont, en outre, soumis aux aléas inhérents aux activités dans des pays émergents, dont certains ont connu ou pourraient connaître une instabilité politique et économique, des changements rapides et fréquents de réglementation, une guerre civile, des conflits violents, des troubles sociaux ou des actions de groupes terroristes. La suspension, la résiliation ou le non-renouvellement d’un nombre, même restreint, de ces Contrats pourrait avoir un effet défavorable significatif sur l’activité, la situation financière, les résultats ou les perspectives du Groupe.

Par ailleurs, dans le cadre de l’exécution des Contrats conclus avec des gouvernements ou des autorités publiques, le Groupe peut être confronté à des difficultés de recouvrement, dont le règlement peut s’avérer long et complexe. Le non-paiement, le paiement tardif ou le paiement partiel de sommes importantes dues au titre de ces Contrats pourraient également avoir un effet défavorable significatif sur l’activité, la situation financière, les résultats ou les perspectives de Bureau Veritas.

Évolution du risque en 2022

Les risques liés au non-renouvellement, à la suspension ou à la perte de certaines autorisations continuent à baisser compte tenu des efforts de prévention menés par le Groupe.

Risque éthique

Description du risque

La marque Bureau Veritas est celle d’un leader mondial reconnu, au savoir-faire, à l’indépendance, à l’impartialité et à l’éthique incontestables depuis presque deux siècles. L’indépendance, l’impartialité et l’éthique sont les vecteurs de la confiance. La confiance est au cœur de la relation entre Bureau Veritas et ses clients. Bureau Veritas s’engage et illustre concrètement dans sa communication sa capacité à « Bâtir un monde de confiance ». Ainsi, l’éthique est de longue date un « absolu » du Groupe qui attache une attention particulière au respect de valeurs et principes éthiques stricts dans le cadre de ses activités (principes de transparence, d’honnêteté et de probité, lutte contre la corruption, respect des lois et règlements en vigueur dans tous les pays, travail équitable, santé et sécurité). Toutefois, des risques d’actes isolés de collaborateurs, préposés ou partenaires du Groupe en contradiction avec ces valeurs et principes ne peuvent être exclus (actes ou passivité d’un salarié face à une démarche de corruption afin d’obtenir un avantage personnel, favoriser le développement d’activités, éviter ou régler des litiges ou encore accélérer des décisions administratives, mais aussi fraudes, situations de conflits d’intérêts, pratiques anticoncurrentielles, violation des régimes de sanctions économiques internationales, etc.).

En matière d’éthique, le risque de corruption passive d’un salarié du Groupe dans le cadre d’un audit réalisé chez un client ou chez le fournisseur d’un client pour le compte de ce dernier est considéré comme le scénario de risque dominant par Bureau Veritas. Ce risque est accru quand (i) le client ou l’objet de l’audit se situe dans une juridiction où la corruption est considérée comme endémique, culturellement tolérable, ou les tentatives sont fréquentes, ou encore quand (ii) la délivrance d’un rapport favorable par un salarié du Groupe conditionne les opérations de l’audité ou leur développement. Le non-respect des règles d’indépendance ou d’impartialité (qui peuvent résulter ou non d’un fait de corruption passive) est considéré comme un autre scénario de risque important.

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Grâce à un engagement fort et largement communiqué de la Direction générale, le Groupe a mis en place un Programme de Conformité qui comprend notamment un Code d’éthique assorti d’un manuel de règles et procédures internes applicables à tous les collaborateurs, une organisation interne centrale et régionale, une ligne d’alerte, des formations dédiées, une cartographie des risques de corruption, ainsi que des dispositifs d’évaluation des tiers, notamment, et de contrôle, sous la responsabilité du Comité d’éthique du Groupe. Les cas de non-respect des règles d’éthique du Groupe, lorsqu’ils sont avérés, font l’objet de sanctions disciplinaires. Ce dispositif est audité annuellement.

Le Programme de Conformité du Groupe est décrit en détail dans les sections 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques et 2.5.1 – L’éthique, du présent Document d’enregistrement universel.

Effets potentiels sur le Groupe

En cas de manquement aux principes et règles d’intégrité, la responsabilité de salariés, dirigeants ou sociétés du Groupe pourrait être recherchée. Ce risque est accru par le nombre important et varié de partenaires commerciaux avec lequel Bureau Veritas travaille (intermédiaires, partenariats, sous-traitants) et la présence du Groupe dans des pays parfois notoirement exposés à la corruption. La survenance de tels événements pourrait donc donner lieu à des sanctions, notamment financières, et/ou affecter la réputation et l’image du Groupe, et ainsi avoir un effet défavorable significatif sur l’activité, la situation financière, les résultats ou les perspectives de Bureau Veritas.

Par ailleurs, au-delà des sanctions judiciaires, administratives et de l’impact réputationnel, le non-respect de ses principes et règles d’intégrité, au-delà d’engager la responsabilité des parties prenantes, pourrait résulter en la perte d’accréditations, d’agréments, d’habilitations, de délégations, de reconnaissances officielles et plus généralement d’autorisations délivrées par des autorités publiques ou des organismes professionnels.

Évolution du risque en 2022

Le risque reste intrinsèquement le même d’une année sur l’autre. Le niveau de maîtrise s’améliore au fur et à mesure de la mise en place de nouvelles procédures et contrôles de plus en plus contraignants.

Risque lié à la production de faux certificats

Description du risque

Le Groupe a pour principale mission la vérification de la conformité de produits, d’actifs ou de systèmes par rapport à un référentiel donné (principalement des normes et réglementations en matière de qualité, de sécurité, d’environnement et de responsabilité sociale). Il intervient notamment en tant qu’organisme indépendant et établit des rapports et des certificats attestant de la conformité du produit, de l’actif ou du système concerné aux normes et à la réglementation en vigueur. Cette certification permet aux entreprises d’exercer leurs activités (mettre des produits sur le marché par exemple), d’accéder à de nouveaux marchés ou de renforcer leur réputation.

L’obtention d’une telle certification constitue souvent un enjeu majeur pour les entreprises. En conséquence Bureau Veritas est exposé à des risques de falsification ou de manipulation de rapports et certificats émis par le Groupe, ou d’émission de rapports ou de certificats contrefaisant les marques et/ou les droits d’auteur de Bureau Veritas. La production de rapports ou de certificats falsifiés ou contrefaits peut résulter de comportements internes ou, le plus souvent, externes (fraude par le client ou un tiers afin de satisfaire à des contraintes réglementaires).

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Depuis 2015, une politique de lutte contre la contrefaçon de certificats et rapports a été mise en place au sein du Groupe. Dès la suspicion de falsifications ou de contrefaçons, le Groupe procède à des enquêtes afin d’identifier rapidement l’origine et les auteurs de ces falsifications ou contrefaçons. Le cas échéant, il informe les clients, les organismes d’accréditation et, si besoin, les autorités gouvernementales et douanières conformément aux lois et règlements applicables. Des procédures judiciaires et pénales sont également initiées afin qu’il soit mis un terme à ces situations frauduleuses et que des réparations soient obtenues pour les préjudices subis par le Groupe et que, éventuellement, des sanctions soient prises à l’encontre des personnes coupables.

À titre d’exemple, un collaborateur a fait l’objet d’une mise à pied puis d’un licenciement après la découverte de la falsification par celui-ci de résultats d’analyses ; les faits découverts ont par ailleurs été immédiatement portés à la connaissance des clients et des autorités judiciaires.

Le Programme de Conformité du Groupe décrit en détail dans les sections 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques et 2.5.1 – L’éthique, du présent Document d’enregistrement universel, contribue à prévenir et, le cas échéant, à détecter, toute falsification résultant d’un comportement interne inapproprié.

Pour parer aux risques de contrefaçon externe, le Groupe a développé des techniques d’horodatage, d’apposition de signature numérique et l’utilisation de codes QR sur les certificats ou rapports afin de réduire le risque de production de certificats falsifiés ou contrefaits et d’améliorer la traçabilité des rapports et certificats émis par Bureau Veritas.

Effets potentiels sur le Groupe

La survenance de tels événements pourrait donner lieu à des poursuites judiciaires (sur le plan civil et pénal), menacer le maintien ou le renouvellement d’Autorisations indispensables à la poursuite de certaines activités par le Groupe, provoquer le retrait de certains produits du marché et/ou affecter la réputation du Groupe et de l’industrie du TIC en général, si bien que cela pourrait avoir un effet défavorable significatif sur l’activité, la réputation et l’image, la situation financière, les résultats ou les perspectives de Bureau Veritas.

Évolution du risque en 2022

Le risque de production de faux certificats ou rapports reste stable même si l’évolution des techniques de l’information pourrait rendre cette contrefaçon soit plus aisée soit moins détectable ou identifiable, et cela compte tenu des actions engagées au niveau du Groupe.

Le Groupe a très largement intensifié le déploiement de techniques de protection contre la falsification et d’amélioration de la traçabilité des rapports et certificats émis pour couvrir l’ensemble de ces activités. Notamment ces techniques permettent aux utilisateurs finaux de vérifier en ligne l’authenticité de ces documents et la véracité des informations contenues.

Risque lié aux procédures contentieuses ou précontentieuses

Description du risque

La nature même des activités de test, d’inspection et de certification d’un groupe du TIC comme Bureau Veritas implique intrinsèquement le risque que la qualité et la pertinence de ses interventions et conclusions soient remises en cause à l’occasion de la découverte ultérieure de défauts ou désordres ou la survenance de catastrophes.

La particularité de ces mises en cause est qu’elles impliquent la recherche de responsabilité de la société d’inspection pour des montants parfois disproportionnés par rapport aux sommes ayant rétribué les services rendus.

Aussi, dans le cours normal de ses activités, le Groupe est impliqué dans un nombre important de procédures contentieuses ou précontentieuses visant en particulier à mettre en cause sa responsabilité civile professionnelle, procédures intentées sur un fondement contractuel ou délictuel, du fait notamment des prestations délivrées.

Bureau Veritas est particulièrement exposé (i) en termes de fréquence : l’activité Construction en France se caractérise par une sinistralité importante et récurrente en raison de la loi Spinetta du 4 janvier 1978 prévoyant une présomption de responsabilité et une garantie in solidum du contrôleur technique ; en outre la bonne solvabilité du Groupe peut inciter les tiers à mettre en cause sa responsabilité, (ii) en termes de délais : un temps considérable peut s’écouler entre la prestation de services, la formulation d’une réclamation contentieuse et la décision de justice (certaines procédures peuvent durer de 10 à 20 ans), (iii) en termes d’enjeu financier – des prestations délvrées en contrepartie de quelques centaines ou milliers d’euros peuvent entraîner une mise en cause pour plusieurs millions d’euros –, et enfin (iv) en termes d’implantations géographiques, le Groupe étant présent dans près de 140 pays, y compris des pays aux systèmes judiciaires et politiques parfois incertains.

Certains demandeurs n’hésitent pas, pour faire pression sur Bureau Veritas, à intenter – outre un procès judiciaire – des procédures administratives voire pénales, sans fondement valable mais susceptibles de nuire à l’image du Groupe, par exemple des procédures visant à remettre en cause les licences octroyées au Groupe.

Il ne peut donc être exclu qu’à l’avenir de nouvelles réclamations déposées à l’encontre d’une société du Groupe puissent entraîner un niveau de responsabilité important pour le Groupe et ainsi avoir un effet défavorable significatif sur l’activité, la situation financière, la réputation, les résultats ou les perspectives du Groupe. Une description détaillée de procédures contentieuses significatives dans lesquelles le Groupe est engagé est présentée en section 4.4 – Procédures, enquêtes administratives, judiciaires et arbitrales, du présent Document d’enregistrement universel.

Contrôle et mesures d’atténuation du risque

Bureau Veritas a mis en place des procédures et des outils permettant la prévention, la gestion et le suivi des litiges. Ces procédures sont présentées dans la section 4.2 – Procédures de contrôle interne et de gestion des risques, du présent Document d’enregistrement universel.

Les juristes du Groupe travaillent en étroite collaboration avec les avocats du Groupe dans le Monde pour maîtriser au mieux les risques. Par ailleurs, le Groupe veille à disposer de polices d’assurance pour des capacités importantes afin de couvrir les conséquences financières de la mise en jeu de sa responsabilité professionnelle.

Les charges pouvant résulter de ces litiges font l’objet de provisions. Le montant comptabilisé en provisions est la meilleure estimation de la dépense nécessaire à l’extinction de l’obligation actualisée à la date de clôture. Le total des provisions pour litiges sur contrats figure dans la section 6.6 – Notes annexes aux comptes consolidés, Note 27 – Provisions pour risques et charges, du présent Document d’enregistrement universel.

Effets potentiels sur le Groupe

Une condamnation pour un montant très important au titre d’un évènement qui ne serait pas couvert par la police d’assurance correspondante et qui n’aurait pas fait l’objet de provisions suffisantes pourrait avoir un impact défavorable significatif sur les comptes du Groupe.

Par ailleurs, un nombre important de condamnations entraînant de nombreuses indemnisations des assureurs au titre des polices d’assurance du Groupe pourrait occasionner une augmentation significative du coût des primes d’assurance pour cause de mauvaise sinistralité.

Évolution du risque en 2022

Les efforts déployés par le Groupe pour maîtriser au mieux les risques en perfectionnant les processus internes tout en étendant les couvertures d’assurance portent leurs fruits. La sinistralité du Groupe en matière de responsabilité civile reste stable mais cette tendance ne peut être garantie pour l’avenir du fait du contexte économique, commercial, politique et judiciaire dans lequel évolue le Groupe au plan mondial.

4.2Procédures de contrôle interne et de gestion des risques

4.2.1Organisation et approche générale du contrôle interne et de la gestion des risques

Les principaux acteurs du contrôle interne et de la gestion des risques
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Direction générale

La Direction générale du Groupe s’assure de la mise en œuvre des objectifs du contrôle interne, notamment en matière d’environnement de contrôle, d’évaluation et de gestion des risques, de processus de contrôle interne, d’information financière fiable et de pilotage des activités du Groupe, sur la base des principes et de l’organisation précédemment définis par le Conseil d’administration.

Le contrôle interne mis en place au sein des sociétés du Groupe repose sur les fondements suivants :

  • la reconnaissance de la pleine responsabilité des dirigeants des sociétés du Groupe ;
  • le système de reporting financier régulier ;
  • le suivi d’indicateurs pertinents par les différentes Directions du Groupe ; et
  • la revue régulière et ponctuelle de points définis dans des cadres formalisés ou ad hoc.

Ce cadre général est néanmoins ajusté le cas échéant en tenant compte d’un critère de simplicité afin que le processus de contrôle interne reste adapté à la taille des entreprises composant le Groupe et que les dirigeants des sociétés du Groupe puissent effectivement exercer leurs responsabilités.

Comité d’audit et des risques

Conformément à l’article L. 823-19 du Code de commerce, le Comité d’audit et des risques de la Société est notamment chargé de suivre le processus d’élaboration de l’information financière, de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’Audit interne, et de l’indépendance des Commissaires aux comptes.

Après chaque séance, le Président du Comité d’audit et des risques établit un compte rendu détaillé de ses travaux, propositions et recommandations au Conseil d’administration.

Le détail des travaux du Comité d’audit et des risques au cours de l’exercice 2022 est présenté dans la section 3.3.7 – Comités du Conseil d’administration, du présent Document d’enregistrement universel.

Audit interne

La Direction de l’Audit interne et services aux acquisitions est rattachée hiérarchiquement au Directeur affaires juridiques et audit. Afin de renforcer l’indépendance de la fonction, la Direction de l’Audit interne et services aux acquisitions reporte également fonctionnellement au Président du Comité d’audit et des risques du Groupe depuis fin 2018.

La Direction de l’Audit interne a pour mission d’effectuer des audits, principalement financiers, dans les différentes entités du Groupe. Les entités à auditer sont sélectionnées à l’occasion de l’élaboration du plan d’audit annuel discuté avec la Direction générale et validé par le Comité d’audit et des risques. La sélection des entités se fait principalement au regard des risques identifiés, des enjeux financiers et des audits antérieurs, internes ou externes. Cette démarche structurée et formalisée vise à assurer une couverture d’audit pluriannuelle pertinente des entités du Groupe. L’Audit interne intervient également dans les entités récemment acquises par le Groupe.

La Direction de l’Audit interne échange régulièrement avec les fonctions juridiques, risques, assurances et Compliance dans le cadre de ses travaux.

En 2022, dans le contexte de pandémie persistante dans quelques zones du Monde, certaines missions d’audit ont été réalisées à distance par les auditeurs internes, ce qui a permis de maintenir le dispositif d’Audit interne en dépit de conditions d’intervention dégradées.

L’objectif des audits est d’analyser et de contrôler la correcte application des règles de gestion et de reporting, ainsi que d’évaluer la qualité de l’environnement de contrôle interne. Les principaux cycles couverts et procédures sont :

  • la facturation et les revenus ;
  • les achats, les sous-traitants et les fournisseurs ;
  • les ressources humaines ;
  • la trésorerie ;
  • les taxes ;
  • les procédures de clôture et le reporting ;
  • le programme de Conformité du Groupe ; et
  • les risques informatiques.

En outre, une revue de la performance financière des activités est effectuée à l’occasion des missions d’audit afin de vérifier la cohérence d’ensemble de l’information financière produite par l’entité contrôlée. L’Audit interne a poursuivi ses travaux d’audit relatifs à la politique de responsabilité sociale et environnementale du Groupe.

Les rapports d’audit sont communiqués aux managers des unités opérationnelles et à leur hiérarchie, aux Directions centrales fonctionnelles et à la Direction générale du Groupe. Les rapports d’audit prévoient des plans d’actions correctifs   visant à l’amélioration de l’environnement de contrôle.

La Direction de l’Audit interne suit de manière systématique la mise en œuvre des plans d’actions établis à la suite des missions d’Audit interne, notamment grâce à un outil dédié accessible par les audités, et communique mensuellement à la Direction générale un état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations.

En 2022, le taux de mise en œuvre des recommandations émises par la Direction de l’Audit interne a atteint en moyenne un peu plus de 80 %.

En complément du programme d’audit annuel, la Direction de l’Audit interne anime une campagne d’autoévaluation du contrôle interne à travers deux questionnaires diffusés au sein du Groupe (voir « Principes généraux et cadre du contrôle interne »).

Compliance Officer du Groupe

Le Directeur de la conformité Groupe (Compliance Officer du Groupe) est rattaché hiérarchiquement à la Direction générale et s’appuie sur les ressources de la Direction Affaires Juridiques et Audit.

Le Compliance Officer du Groupe est responsable du programme de conformité de Bureau Veritas. Il est membre du Comité d’éthique du Groupe, qui comprend également le Directeur Général du Groupe, la Directrice Générale Adjointe, le Directeur financier du Groupe et le Directeur des ressources humaines du Groupe. Le Comité d’éthique du Groupe traite des questions de Conformité au sein de Bureau Veritas et supervise la mise en œuvre du Code d’éthique. Le Compliance Officer du Groupe s’appuie également sur un réseau de Compliance Officers qui représentent la fonction conformité dans les différents groupes opérationnels de Bureau Veritas. Chaque supérieur hiérarchique d’unité opérationnelle est responsable de la mise en œuvre et de la gestion du Code d’éthique et du manuel du Code d’éthique dans son domaine de responsabilité, sous la supervision de son/sa Vice-Président(e) exécutif.

Directions centrales

La mise en place des procédures de contrôle interne et de gestion des risques relève de la responsabilité des Directions centrales dans leurs domaines de compétences respectifs : Affaires Juridiques et Audit ; Ressources humaines ; Finance ; Qualité, Santé-Sécurité, Sûreté et Environnement (Q-HS-S-E), et Technique, Qualité et Risques.

  • La Direction Affaires Juridiques et Audit exerce une fonction de conseil et de soutien sur les aspects juridiques, assurance, risques et conformité du Groupe. Elle intervient dans la revue des appels d’offres et contrats importants et des opérations de fusion-acquisition et instruit ou supervise, selon les cas, les contentieux ou sinistres du Groupe. En liaison étroite avec les opérationnels et les Directions Technique, Qualité et Risques du Groupe, la Direction Affaires Juridiques et Audit contribue à l’identification des principaux risques associés aux activités du Groupe (à travers notamment la cartographie des risques, qu’elle pilote) et diffuse les politiques de gestion des risques. Elle est en charge de mettre en place les polices d’assurance du Groupe, dont les programmes responsabilité civile et dommages aux biens. Par ailleurs, elle élabore, met en œuvre et supervise le Programme de Conformité du Groupe, comprenant le Code d’éthique et ses procédures internes d’application, une cartographie des risques relative à la corruption et aux sanctions internationales, un dispositif d’alerte éthique externalisé, des formations spécifiques et des audits internes et externes réguliers.
  • La Direction des Ressources humaines diffuse les politiques d’évaluation et de rémunération des managers du Groupe et s’assure que l’ensemble des salariés du Groupe sont rémunérés et évalués selon des critères connus et objectifs.
  • La Direction financière consolide l’ensemble des informations financières du Groupe et gère les rapprochements et les réconciliations nécessaires. Elle s’assure de l’application stricte des standards et des référentiels du Groupe, dont le Manuel d’administration et de gestion du Groupe (MAG). Dans ce cadre, elle déploie un ensemble de procédures, d’outils et de références qui visent à assurer la qualité et la cohérence des informations transmises (reporting de gestion, états financiers). En particulier, les contrôles mensuels des résultats de gestion, de la trésorerie nette et des données de consolidation permettent un suivi et une cohérence centralisés et permanents des informations financières et comptables.
  • La Direction Qualité, Santé-Sécurité, Sûreté et Environnement déploie et supervise le système de gestion de la qualité, de la sécurité, de la sûreté et de l’environnement du Groupe. Elle s’assure de la mise en place des systèmes de management par les différents groupes opérationnels, anime l’amélioration continue et organise les contrôles de la bonne application des procédures.
  • Les Directions Technique, Qualité et Risques réparties au sein des groupes opérationnels ont pour objet de définir la politique de maîtrise des risques techniques, de contrôler la qualité technique des prestations réalisées et la qualification technique des organisations (maîtrise des droits d’opérer ou accréditations) et des intervenants ainsi que l’application des méthodologies et guides techniques déployés par le Groupe. Elles s’appuient sur des réseaux locaux qui diffusent les procédures et contrôlent leur mise en œuvre au niveau des entités opérationnelles. Elles ont pour mission d’auditer ces dernières, de définir éventuellement des actions correctives et de s’assurer de la mise en œuvre desdites actions.
Principes généraux et cadre du contrôle interne

Bureau Veritas a adopté les principes généraux du cadre de référence de l’AMF et mis en place un dispositif permettant de couvrir l’ensemble des filiales du Groupe. L’objectif est de leur apporter un outil leur permettant de s’auto-évaluer et d’identifier des axes de progrès en matière de contrôle interne.

En application dudit cadre de référence, deux questionnaires annuels d’autoévaluation du contrôle interne sont déployés au sein du Groupe par la Direction de l’Audit interne au niveau du siège :  l’un portant sur les principes généraux du contrôle interne et l’autre visant plus spécifiquement le contrôle interne comptable et financier, en particulier le pilotage de l’organisation comptable et financière au niveau central à destination des fonctions support (notamment Finance)

De plus, en 2022, le dispositif de contrôle interne a été modernisé et renforcé avec la mise place de contrôles périodiques dans toutes les filiales du Groupe sur un outil centralisé. Ce nouveau dispositif pose la description des contrôles financiers essentiels et actionnables dans chaque filiale, documentés et validés sur une plate-forme unique, par des équipes pleinement habilitées et responsabilisées.

À l’occasion des missions d’audit, la Direction de l’Audit interne évalue la qualité des résultats du dispositif de contrôle interne. Les auditeurs externes revoient également le dispositif de contrôle interne dans le cadre de leurs travaux.

Comme tout système, le contrôle interne est un dispositif dynamique en amélioration constante sans pour autant pouvoir fournir une garantie absolue que tous les risques sont éliminés.

Principes généraux et cadre de la gestion des risques
Organisation

La politique de gestion des risques au sein du Groupe est fortement axée sur la réalisation par les entités opérationnelles de leurs obligations contractuelles avec compétence et professionnalisme et sur la prévention de la mise en cause de la responsabilité civile professionnelle en cas de sinistre concernant un bien, un système ou une installation ayant fait l’objet d’une prestation par une entité du Groupe.

La gestion des risques s’appuie sur une organisation structurée déployée au sein des différents groupes opérationnels. Cette organisation s’appuie sur deux réseaux transversaux et complémentaires et leurs directions respectives : la Direction Affaires Juridiques et Audit et les Directions Technique, Qualité et Risques.

La diversité des opérations locales et la nécessité d’accorder une autonomie de gestion aux responsables opérationnels ont conduit à la mise en place d’une politique globale de prévention des risques formalisée et déclinée au sein des groupes opérationnels.

Cartographie et maîtrise des risques

Le Groupe réalise et met régulièrement à jour des cartographies des risques, pilotées par la Direction Affaires Juridiques et Audit, avec la contribution de l’ensemble des groupes opérationnels et des fonctions support du Groupe afin d’identifier et de quantifier les principaux risques et ainsi améliorer les dispositifs de gestion des risques. En 2021, à la suite du processus complet de cartographie des risques mené en 2020, chaque risque prioritaire, sélectionné par le Comité exécutif parmi les 40 risques clés identifiés, a fait l’objet de groupes de travail visant à l’élaboration de plans d’actions déployés au sein du Groupe. Une organisation spécifique a été définie dans ce cadre, comprenant notamment des Propriétaires de Risque, nommés pour chaque risque prioritaire parmi les membres du Comité exécutif, et un réseau de Responsables des Risques désignés par le Comité exécutif au sein de chacun des groupes opérationnels. Ce dispositif permet de déployer les actions devant s’y décliner. Ces risques font l’objet de plans d’actions spécifiques et détaillés qui seront élaborés puis mis en œuvre par les opérationnels sous la supervision des Responsables des Risques désignés par le Comité exécutif. Des actions transversales, portant notamment sur les standards techniques, le suivi des réglementations et les programmes mondiaux d’assurances, sont également décidées et mises en œuvre au sein du Groupe.

En 2022, la cartographie des risques du Groupe a fait l'objet d'une actualisation, impliquant les membres du Comité Exécutif et le réseau de Responsables des Risques au sein de chaque groupe opérationnel. Elle a permis de mettre à jour la cartographie des risques, afin de prendre en compte d'une part l'effet des plans d'actions mis en œuvre sous la responsabilité des Propriétaires de Risques (membres du Comité Exécutif) sur l'exercice 2021 et 2022, et d'autre part les changements intervenus dans l'environnement interne ou externe du Groupe. Selon la même approche que celle déployée pour la réalisation de cartographie des risques en 2020, cette actualisation s'est conclue par la sélection de risques prioritaires - nouveaux ou reconduits-, la désignation de Propriétaires de Risques au sein du Comité Exécutif, et l'initiation ou poursuite de plans d'actions.

En outre, les Directions opérationnelles établissent, avec le concours des Directions Technique, Qualité et Risques et de la Direction Affaires Juridiques et Audit, des analyses de risques ciblées lors du lancement de nouvelles activités et de la participation aux appels d’offres.

Au sein du réseau, le Groupe poursuit sa politique de maîtrise des risques opérationnels visant à densifier et spécialiser les centres techniques. La volonté du Groupe est de développer des standards techniques « Bureau Veritas » utilisables partout dans le monde, tout en satisfaisant aux besoins des pays qui appliquent les réglementations les plus exigeantes.

La conduite de la politique de gestion des risques et l’évolution permanente des prestations qui sont demandées au Groupe impliquent la mobilisation de réseaux de proximité, responsables de la gestion des risques, et ce sous tous leurs aspects : technique, qualité, juridique et Compliance, afin qu’ils concourent ensemble à la bonne image de marque du Groupe et à la réduction des risques de mise en jeu de sa responsabilité. L’objectif est de faire partager aux équipes opérationnelles la démarche et les objectifs de maîtrise des risques ainsi que l’information nécessaire pour leur permettre de prendre des décisions de façon cohérente avec les objectifs définis par le Conseil d’administration.

Prévention et suivi des litiges

La Direction Affaires Juridiques et Audit a mis en place des outils et procédures permettant une évaluation semestrielle des contentieux. En outre, une « root cause analysis » est réalisée annuellement, en collaboration avec les groupes opérationnels pour les contentieux présentant un caractère exceptionnel lorsque ceux-ci sont terminés.

La procédure de prévention et de suivi des litiges est intégrée dans la politique de gestion des risques. Elle décrit le mode de gestion des contentieux qui repose sur une coordination entre les dirigeants d’entités opérationnelles, les groupes opérationnels et la Direction Affaires Juridiques et Audit.

Chaque groupe opérationnel définit l’organisation qu’il met en place pour atteindre les objectifs du Groupe afin de :

  • identifier les contentieux dès leur origine ;
  • s’assurer de la déclaration des contentieux aux compagnies d’assurances concernées ;
  • organiser une gestion efficace de la défense des intérêts du Groupe ; et
  • permettre un suivi des contentieux significatifs de manière centralisée par la Direction Affaires Juridiques et Audit.

La politique du Groupe consistant à centraliser les assurances de responsabilité civile et de dommages par le biais de programmes mondiaux facilite aussi les contrôles et le reporting.

Risques en lien avec la durabilité

L’analyse des risques en matière de durabilité est effectuée au travers d’un processus défini par la Direction des risques du Groupe. Les principes généraux, l’organisation et le cadre de la gestion de ces risques est détaillée en section 2.4 « Risques et opportunités en matière de durabilité » du présent Document d’enregistrement universel.

4.3Assurances

Dans un contexte de marché de l'assurance sous tension, sur fond de crise climatique, politique et inflationniste ayant amplifié les ajustements de marché, notamment en termes d’exclusions, limites et hausses tarifaires, Bureau Veritas a été en mesure de renouveler l’intégralité des programmes d’assurance.

4.3.1La politique d’assurance du Groupe

La politique du Groupe est de souscrire des polices d’assurance couvrant l’ensemble des filiales à travers le Monde. Elle s’appuie sur la centralisation des programmes d’assurances pour permettre une cohérence des risques transférés et des couvertures achetées, et ainsi maximiser les économies d’échelle, tout en tenant compte des spécificités des métiers du Groupe et des contraintes contractuelles ou légales.

L’optimisation des couvertures et des coûts de transfert s’appuie également sur les résultats de la Cartographie des Risques ainsi que des garanties et capacités disponibles sur les Marchés d’assurance.

À cet effet, le Groupe souscrit différents programmes d’assurance mondiaux et centralisés, placés via des courtiers d’assurance spécialisés auprès d’assureurs de premier plan tels que Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), MSIG Insurance Europe AG, Chubb, QBE, AIG, MSAmlin, Zurich, RSA, Berkshire, etc. Tous les assureurs sélectionnés par le Groupe ont un rating minimum par S&P de A-.

La présentation ci-dessous est un résumé des principales polices d’assurance Groupe et ne décrit pas toutes les restrictions, exclusions et limites applicables aux polices souscrites. Ces polices sont négociées pour des périodes allant d’un à trois ans.

4.4Procédures, enquêtes administratives, judiciaires et arbitrales

Dans le cours normal de ses activités, le Groupe est impliqué dans un nombre important de procédures judiciaires visant en particulier à mettre en cause sa responsabilité civile professionnelle. Bien que le Groupe porte une grande attention à la maîtrise des risques et à la qualité des prestations réalisées, certaines peuvent aboutir à des condamnations pécuniaires.

Les charges pouvant résulter de ces litiges font le cas échéant l’objet de provisions. Le montant comptabilisé en provisions est la meilleure estimation de la dépense nécessaire à l’extinction de l’obligation, actualisée à la date de clôture. Les coûts que le Groupe peut être amené à engager peuvent excéder les montants des provisions pour litiges du fait de nombreux facteurs, notamment du caractère incertain de l’issue des litiges.

À la date du présent document, le Groupe est impliqué dans les principales procédures suivantes :

4.4.1Contentieux relatif à la construction d’un complexe hôtelier et commercial en Turquie

Bureau Veritas Gozetim Hizmetleri Ltd Sirketi (« BVG ») et la société turque Aymet sont parties à un contentieux devant le Tribunal de Commerce d’Ankara relatif à la construction d’un complexe hôtelier et commercial pour lequel elles ont conclu un contrat en 2003. En 2004, la construction du projet s’est arrêtée à la suite du retrait du financement du projet par la Banque Aareal. En 2008, Aymet a entamé une procédure contre BVG, alléguant de prétendus manquements dans la réalisation de sa mission d’inspection et de supervision du projet et la responsabilité de BVG dans le retrait du financement.

Sur le fond, les documents portés à la connaissance du Tribunal confortent la position de la Société selon laquelle les demandes de la société Aymet sont sans fondement juridique et contractuel solide. En outre, dans une procédure parallèle opposant Aymet à la Banque Aareal, les tribunaux turcs ont à présent définitivement jugé que la Banque avait légitimement résilié son financement du fait des défaillances contractuelles d’Aymet.

Au regard du droit local, la réclamation d’Aymet est plafonnée à 87,4 millions de livres turques, auxquels s’ajoutent les intérêts au taux légal et les frais de justice.

Le 5 décembre 2018, le tribunal a fait droit, en intégralité, à la demande d’Aymet et a condamné BVG à payer à cette dernière les sommes réclamées. BVG contestant tant le principe de sa responsabilité que l’évaluation du préjudice a fait appel de cette décision en déposant une garantie bancaire pour faire échec à toute tentative d’exécution. 

Le 26 mai 2022, la Pre-Appeal Court a infirmé cette décision et renvoyé le dossier devant le juge de première instance où il fera l’objet d’un nouvel examen. Cette décision favorable a permis d’obtenir, dès le 14 juin 2022, la mainlevée de la garantie bancaire déposée par BVG.

En l’état actuel, l’issue de ce litige reste incertaine même si les avocats de BVG sont optimistes. Sur la base des provisions passées par le Groupe, et en l’état des informations connues à ce jour, la Société considère, après prise en compte des avis de ses avocats, que ce sinistre n’aura pas d’impact défavorable significatif sur les états financiers consolidés du Groupe.

Rapport d’activité

Ce rapport est destiné à rendre compte des résultats et de l’activité du Groupe pendant l’exercice clos le 31 décembre 2022. Il est établi sur la base des comptes consolidés 2022, figurant au chapitre 6 – États financiers, du présent Document d’enregistrement universel.

Les indicateurs alternatifs de performance présentés dans ce chapitre sont définis et rapprochés avec les indicateurs IFRS dans la section 5.6 – Définitions et rapprochement des indicateurs alternatifs de performance avec les indicateurs IFRS, du présent Document d’enregistrement universel.

5.1Faits marquants de l’exercice

5.1.1Forte croissance du chiffre d’affaires au cours de l’exercice

En 2022, le chiffre d'affaires du Groupe a augmenté de 7,8 % sur une base organique, bénéficiant de solides tendances dans la plupart des activités et des régions. Au quatrième trimestre, la croissance organique a atteint un taux élevé de 9,3 %.

Cette évolution se traduit comme suit par activité :

  • Plus de la moitié du portefeuille (Marine & Offshore, Bâtiment & Infrastructure et Agroalimentaire & Matières Premières) a enregistré une croissance organique moyenne de 8,5 % au cours de l’exercice. Marine & Offshore, en hausse de 9,4 % en organique, figure parmi les activités les plus performantes en 2022, grâce aux activités Navires en service et Nouvelles constructions, essentiellement alimentées par la décarbonation. L’activité Agroalimentaire & Matières Premières (en hausse de 9,3 % en organique) a délivré une performance supérieure à la moyenne du Groupe grâce à des conditions de marché très favorables dans le segment des Métaux & Minéraux, l’amélioration des produits Pétroliers et Pétrochimiques et la forte croissance des Services aux gouvernements. La croissance de l’activité Bâtiment & Infrastructures (en hausse de 7,6% en organique) a bénéficié d’une forte dynamique de ses plateformes situées dans les Amériques mais a été impactée par les confinements en Chine ;
  • Un cinquième du portefeuille (l’activité Industrie) a enregistré une croissance à deux chiffres sur une base organique au cours de l’exercice, à 11,4 %, grâce à une forte activité commerciale dans le secteur de l’énergie, et en particulier les énergies renouvelables et Pétrole & Gaz ;
  • Le dernier cinquième du portefeuille (les activités Biens de consommation et Certification) a connu une croissance organique du chiffre d’affaires de 2,6 % en moyenne. L’activité Certification (en hausse de 5,5 %) a bénéficié de la demande croissante pour les services liés à la Durabilité et aux enjeux ESG, malgré des comparables élevés. La croissance de l’activité Biens de consommation a, quant à elle, été impactée par les multiples perturbations en Chine et la baisse des dépenses des consommateurs.

5.2Évolution de l’activité et des résultats

(en millions d’euros)

2022

2021

Variation

Chiffre d’affaires

5 650,6

4 981,1

+ 13,4 %

Achats et charges externes

(1 620,5)

(1 394,0)

 

Frais de personnel

(2 929,4) 

(2 565,6)

 

Autres charges

(301,4) 

(302,7)

 

Résultat opérationnel

799,3

718,8

+ 11,2 %

Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence

0,1

-

 

Résultat financier

(81,4) 

(73,3)

 

Résultat avant impôts

 718,0 

645,5

+ 11,2 %

Impôts sur les résultats

(233,4) 

(199,3)

 

Résultat net

 484,6 

446,2

+ 8,6 %

Intérêts minoritaires

17,9

25,3

 

Résultat net part du Groupe

466,7

420,9

+ 10,9 %

5.2.1Chiffre d’affaires

Sur l’ensemble de l’exercice 2022, le chiffre d’affaires de Bureau Veritas s’établit à 5 650,6 millions d’euros, en hausse de 13,4 % par rapport à l’exercice 2021. La croissance se compose :

  • d’une croissance organique de 7,8 % ;
  • d’une variation de périmètre de 0,9 % ; et
  • d’un impact positif des variations de taux de change de 4,7 %, principalement du fait de l’appréciation du dollar américain et des devises corrélées face à l’euro, mais dont l’impact a été partiellement compensé par la dépréciation de certaines devises de pays émergents.

Les méthodes de calcul retenues pour déterminer les composantes de la croissance du chiffre d’affaires sont présentées dans la section 5.6 – Définitions et rapprochement des indicateurs alternatifs de performance avec les indicateurs IFRS, du présent Document d’enregistrement universel.

5.3Flux de trésorerie et financement

5.3.1Flux de trésorerie

(en millions d’euros)

2022

2021

Résultat avant impôts

 718,0 

645,5

Élimination des flux des opérations de financement et d’investissement

 50,5 

33,1

Provisions et autres éléments sans incidence sur la trésorerie

 11,8 

49,1

Amortissements et dépréciations

 297,1 

275,2

Variations du besoin en fonds de roulement lié à l’activité

(12,5)  

(13,6)

Impôts payés

(230,0)  

(198,6)

Flux net de trésorerie généré par l’activité

 834,9 

790,7

Acquisitions de filiales

(76,6)  

(58,4)

Cessions de filiales et d’activités

(1,2)  

1,6

Acquisitions d’immobilisations corporelles & incorporelles

(130,1)  

(121,0)

Cessions d’immobilisations corporelles & incorporelles

 4,7 

6,5

Acquisitions d’actifs financiers non courants

(11,5)  

(13,0)

Cessions d’actifs financiers non courants

 15,0 

15,9

Variation des prêts et avances consentis

(0,3)  

(3,8)

Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence

 0,1 

0,2

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement

(199,9) 

(172,0)

Augmentation de capital

 8,6 

21,1

Acquisition/Cession d’actions propres

(49,8)  

24,3

Dividendes versés

(280,9)  

(186,1)

Augmentation des emprunts et autres dettes financières

 201,8 

46,3

Remboursement des emprunts et autres dettes financières

(82,9)  

(504,3)

Remboursement des dettes avec les actionnaires

(17,3)  

(12,9)

Remboursement des dettes et intérêts de location

(139,0)  

(121,8)

Intérêts payés

(52,5)  

(73,2)

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement

(412,0) 

(806,6)

Incidence des écarts de change

 22,3 

11,3

Variation de la trésorerie nette

 245,3 

(176,6)

Trésorerie nette au début de la période

 1 410,4 

1 587,0

Trésorerie nette à la fin de la période

 1 655,7 

1 410,4

dont disponibilités et équivalents de trésorerie

 1 662,1 

1 420,7

dont concours bancaires courants

(6,4)  

(10,3)

Trésorerie nette provenant des activités opérationnelles du Groupe

Le flux net de trésorerie généré par l’activité est en hausse de 5,6 % à 834,9 millions d’euros (en hausse de 1,4 % sur une base organique). Il a bénéficié de l'augmentation du résultat avant impôts, en grande partie contrebalancée par la hausse des impôts, des charges de restructurations et du Capex. Même si la performance du chiffre d’affaires au quatrième trimestre a été forte, la variation du besoin en fonds de roulement est restée sous contrôle (à 12,5 millions d’euros, par rapport à une variation de 13,6 millions d’euros lors de l’exercice précédent).

Le besoin en fonds de roulement (BFR) s’élève à 341,1 millions d’euros au 31 décembre 2022, contre 313,3 millions d’euros au 31 décembre 2021. Celui-ci, exprimé en pourcentage du chiffre d’affaires, a enregistré une légère baisse de 30 points de base et s'établit ainsi à 6,0 %, à comparer à 6,3 % en 2021, qui constituait un niveau record dans un contexte de croissance limitée du chiffre d'affaires. Cela démontre l'attention forte et persistante de l’ensemble de l’organisation autour des mesures prises concernant la trésorerie, avec les initiatives clés déployées dans le cadre du programme Move For Cash (l’optimisation du processus invoice to cash - de la facturation au règlement - l’accélération de la facturation et de l’encaissement dans tout le Groupe, renforcés au niveau central par un groupe de travail, ainsi que par le suivi quotidien du niveau d’encaissement).

Évolution du flux net de trésorerie généré par l’activité

(en millions d’euros)

 

Flux net de trésorerie généré par l’activité au 31 décembre 2021

790,7

Variation organique

+ 1,1

Flux net de trésorerie généré par l’activité organique

791,8

Effet périmètre

+ 9,6

Flux net de trésorerie généré par l’activité à taux constant

801,4

Effet de change

+ 33,5

Flux net de trésorerie généré par l’activité au 31 décembre 2022

834,9

Le tableau ci-dessous présente le calcul détaillé du flux de trésorerie disponible en 2022 et 2021 :

(en millions d’euros)

2022

2021

Flux net de trésorerie généré par l’activité

834,9

790,7

Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles nettes des cessions

(125,4)

(114,5)

Intérêts payés

(52,5)

(73,2)

Flux de trésorerie disponible

657,0

603,0

Le flux de trésorerie disponible, correspondant au flux net de trésorerie généré par l’activité après impôts, intérêts financiers et acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles (se reporter à la définition détaillée dans la section 5.6 – Définitions et rapprochement des indicateurs alternatifs de performance avec les indicateurs IFRS, du présent Document d’enregistrement universel), s’élève à 657,0 millions d’euros en 2022, en hausse de 9,0 % par rapport à 2021, principalement lié aux variations de change, un renversement de tendance par rapport à 2021. Sur une base organique, le flux de trésorerie disponible a progressé de 2,6 % par rapport à l’exercice précédent.  

Évolution du flux de trésorerie disponible

(en millions d’euros)

 

Flux de trésorerie disponible au 31 décembre 2021

603,0

Variation organique

+ 15,9

Flux de trésorerie disponible organique

618,9

Effet périmètre

+ 9,2

Flux de trésorerie disponible à taux constant

628,1

Effet de change

+ 28,9

Flux de trésorerie disponible au 31 décembre 2022

657,0

Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles

L’inspection et la certification sont des activités de services peu intensives en capital alors que les activités d’analyse et de test en laboratoires requièrent des investissements en équipements. Ces dernières concernent les activités Biens de consommation et Agroalimentaire & Matières Premières ainsi que certaines activités d’inspection de marchandises aux frontières (Services au gouvernement faisant partie de l’activité Agroalimentaire & Matières Premières), nécessitant des équipements scanners et des systèmes d’information.

Le montant total des acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles, net des cessions (Capex nets), est de 125,4 millions d’euros en 2022, soit une augmentation par rapport aux 114,5 millions d’euros de 2021. Ainsi, le montant net des investissements du Groupe exprimé en pourcentage du chiffre d’affaires est maîtrisé à 2,2 %, globalement stable par rapport au niveau enregistré en 2021.

Intérêts payés

Les intérêts payés sont en baisse à 52,5 millions d’euros, par rapport à 73,2 millions d’euros en 2021. La baisse des intérêts payés provient pour l’essentiel du paiement en janvier 2021 du dernier coupon de l’émission obligataire d’un montant de 500 millions d’euros remboursée en janvier 2021 et de l’augmentation des produits de trésorerie.

Trésorerie nette provenant des activités d’investissement du Groupe

Les flux de trésorerie provenant des activités d’investissement du Groupe reflètent son développement par croissance externe. Le détail des acquisitions réalisées par le Groupe peut être présenté de la manière suivante :

(en millions d’euros)

2022

2021

Prix des activités acquises

(95,6)

(55,6)

Réévaluation des titres à la juste valeur (regroupement d’entreprises réalisé par étapes)

-

-

Trésorerie des sociétés acquises

7,5

4,6

Coût d’acquisition restant à payer au 31 décembre au titre des acquisitions de l’année

16,8

2,0

Paiement en éléments de capitaux propres

-

-

Décaissements sur acquisitions antérieures

(0,8)

(7,5)

Impact sur la trésorerie des activités acquises

(72,1)

(56,5)

Frais d’acquisition

(4,5)

(1,9)

Acquisition de filiales

(76,6)

(58,4)

Acquisitions et cessions de sociétés

En 2022, le Groupe a réalisé quatre transactions. Une description succincte de ces acquisitions figure dans la section 5.1 – Faits marquants de l’exercice et dans la Note 12 de la section 6.6 – Notes annexes aux comptes consolidés, du présent Document d’enregistrement universel.

L’impact financier net des acquisitions est de 76,6 millions d’euros. Cela correspond aux versements liés aux transactions et aux versements liés aux mécanismes d’indexation sur les bénéfices futurs (earn-out) des acquisitions réalisées lors des exercices précédents. Le bilan d’ouverture des sociétés acquises ne comprenait pas de dette financière significative.

Les cessions de filiales et d’activités ont généré un flux de trésorerie négatif de 1,2 million d’euros.

Trésorerie nette provenant des activités de financement du Groupe
Opérations sur le capital (augmentation, réduction et achat d’actions propres)

Les opérations sur le capital (augmentation de capital et acquisitions-cessions d’actions propres) reflètent notamment l’exercice de stock-options par les bénéficiaires de plans d’achats ou de souscription d’actions. Ces opérations, nettes des rachats d’actions opérées en 2022, représentent un flux négatif d’un montant de 41,2 millions d’euros.

Dividendes

En 2022, le Groupe a versé des dividendes pour un montant de 280,9 millions d’euros, dont 239,5 millions d’euros versés par Bureau Veritas SA à ses actionnaires au titre de l’exercice 2021 (dividende unitaire de 0,53 euro payable en numéraire). 

Dette financière

Le montant de la dette financière brute au bilan a augmenté de 163,3 millions d’euros entre le 31 décembre 2021 et le 31 décembre 2022. Cette hausse résulte principalement de l’émission bilatérale à 10 ans réalisée en septembre 2022 sur le marché des US Private Placements, nette du remboursement du financement bancaire en Chine. 

La diminution de la dette financière nette ajustée de 76,1 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2021 (1 051,4 millions d’euros) résulte : 

  • du flux de trésorerie disponible de 657,0 millions d’euros ;
  • du paiement de dividendes à hauteur de 280,9 millions d’euros ;
  • des acquisitions (nettes) et du remboursement de sommes dues aux actionnaires, représentant 95,1 millions d’euros ; 
  • du remboursement des dettes de location (liées à l’application d’IFRS 16), représentant 139,0 millions d’euros ;
  • d’autres éléments venant augmenter l’endettement du Groupe de 65,9 millions d’euros (effets de change et rachat d’actions inclus).

5.4Événements postérieurs à l’approbation des comptes

Les événements postérieurs à l’approbation des comptes sont également décrits dans la Note 36 – Évènements postérieurs à la clôture de la section 6.6 – Notes annexes aux comptes consolidés, du présent Document d’enregistrement universel.

5.5Tendances pour l’exercice 2023

Sur la base d’un solide pipeline de ventes et des opportunités de croissance significatives liées à la durabilité, et malgré un environnement macro-économique incertain, Bureau Veritas prévoit pour 2023 d’atteindre :

  • une croissance organique modérée à un chiffre de son chiffre d’affaires ; 
  • une marge opérationnelle ajustée stable ; 
  • des flux de trésorerie à un niveau élevé, avec un taux de conversion(6) du cash supérieur à 90 %.

5.6Définitions et rapprochement des indicateurs alternatifs de performance avec les indicateurs IFRS

Le processus de gestion de Bureau Veritas repose sur les indicateurs alternatifs de performance présentés ci-après. Ceux-ci ont été déterminés dans le cadre de la planification budgétaire et du reporting du Groupe, en interne et en externe. Bureau Veritas estime que ces indicateurs fournissent des renseignements supplémentaires utiles pour les utilisateurs des états financiers pour comprendre de façon adéquate la performance du Groupe, notamment sur le plan opérationnel. En outre, certains de ces indicateurs font référence dans l’industrie du « TIC » (Test, Inspection, Certification) et sont ceux principalement utilisés et suivis par la communauté financière. Ces indicateurs alternatifs de performance doivent être considérés comme complémentaires des indicateurs IFRS et des mouvements qui en découlent.

5.6.1Croissance

Croissance totale du chiffre d’affaires

Le pourcentage de croissance totale du chiffre d’affaires est un ratio qui mesure l’évolution du chiffre d’affaires du Groupe tel qu’il existe à la fin de l’exercice N par rapport à l’exercice N-1. La croissance totale du chiffre d’affaires se décompose en trois éléments :

  • la croissance organique ;
  • l’impact périmètre ;
  • l’effet de change.

Ces différentes composantes sont présentées dans la section 5.2.1 – Chiffre d’affaires, du présent Document d’enregistrement universel. Enfin, l’évolution du chiffre d’affaires, au niveau du Groupe et pour chaque activité, figure dans la section 5.2.8 – Résultat par activité, du présent document.

Croissance organique

Le Groupe suit en interne et publie une croissance « organique » de son chiffre d’affaires que la Direction considère comme plus représentative de la performance opérationnelle pour chacun de ses secteurs d’activité.

La principale mesure de gestion et de contrôle de la croissance du chiffre d’affaires du Groupe est une croissance comparable. En effet, celle-ci permet de suivre l’évolution des activités du Groupe hors effets de change qui sont exogènes à Bureau Veritas, et des effets de portefeuille, qui concernent des activités nouvelles ou ne faisant plus partie du portefeuille d’activités. Cette mesure est utilisée pour l’analyse interne de la performance.

Bureau Veritas estime que cette mesure offre à la Direction et aux investisseurs une compréhension plus complète des résultats d’exploitation sous-jacents et des tendances des activités en cours, en excluant l’effet des acquisitions, des désinvestissements, y compris les cessions pures, ainsi que la cessation non désirée des activités (comme par exemple en raison de l’apparition de sanctions internationales), et l’évolution des taux de change pour les activités qui sont assujetties à la volatilité et qui peuvent occulter les tendances sous-jacentes.

Le Groupe estime également que la présentation séparée du chiffre d’affaires organique de ses activités fournit à la Direction et aux investisseurs des informations utiles sur les tendances de ses activités industrielles et permet une comparaison plus directe avec d’autres entreprises du secteur.

La croissance organique du chiffre d’affaires représente le pourcentage de croissance du chiffre d’affaires, présenté au niveau du Groupe et pour chaque activité, à périmètre et taux de change constants sur des périodes comparables :

  • à périmètre de consolidation constant : effet de variation de périmètre retraité sur la base d’une période de douze mois ;
  • à taux de change constants : exercice N retraité en utilisant les taux de change de l’exercice N-1.
Impact périmètre

Afin d’établir une comparaison à données comparables, l’impact des changements dans le périmètre de consolidation est déterminé :

  • pour les acquisitions de l’exercice N, en déduisant du chiffre d’affaires de l’exercice N, le chiffre d’affaires généré par les activités acquises durant l’exercice N ;
  • pour les acquisitions de l’exercice N-1, en déduisant du chiffre d’affaires de l’exercice N, le chiffre d’affaires généré par les activités acquises pendant les mois durant lesquels les activités acquises n’étaient pas consolidées en N-1 ;
  • pour les cessions et désinvestissements de l’exercice N, en déduisant du chiffre d’affaires de l’exercice N-1, le chiffre d’affaires généré par les activités cédées et désinvesties durant l’exercice N-1 pendant les mois où les activités ne faisaient pas partie du Groupe durant l’exercice N ;
  • pour les cessions et désinvestissements de l’exercice N-1, en déduisant du chiffre d’affaires de l’exercice N-1, le chiffre d’affaires généré par les activités cédées et désinvesties durant l’exercice N-1 avant la cession.
Effet de change

L’effet de change est calculé en convertissant le chiffre d’affaires de l’exercice N aux taux de change de l’exercice N-1.

5.7Changements significatifs de la situation financière et commerciale

Néant.

5.8Contrats importants

Compte tenu de son activité, la Société n’a pas conclu, à la date de dépôt du présent Document d’enregistrement universel, de contrats importants autres que les contrats conclus dans le cadre normal des affaires, à l’exception des emprunts décrits dans la section 5.3.2 – Financement, du présent chapitre du Document d’enregistrement universel.

1)
Le segment Technologies est composé des Produits Électriques & Électroniques, des activités de tests dans le Wireless et des activités de tests de connectivité dans l’Automobile.
2)
Le mode de calcul des ratios bancaires est défini contractuellement et se veut avant application d’IFRS 16.
3)
TAR : taux total d’accidents (nombre d’accidents avec et sans arrêt de travail x 200 000 / nombre d’heures travaillées.
4)
Proportion de femmes du Comité exécutif à la Bande II (grade interne correspondant à un poste de direction) dans le Groupe (nombre de femmes en équivalent temps plein occupant un poste de direction / nombre total d’équivalents temps plein occupant des postes de direction).
5)
Émissions de gaz à effet de serre des bureaux et laboratoires, tonnes de CO2 équivalent par employé et par an pour les émissions nettes correspondant aux scopes 1, 2 et 3 (émissions relatives aux déplacements professionnels).
6)
Trésorerie nette générée des activités opérationnelles / résultat opérationnel ajusté.

États financiers

6.1Compte de résultat consolidé

(en millions d’euros sauf les résultats par action)

Notes

2022

2021

Chiffre d’affaires

7

5 650,6

4 981,1

Achats et charges externes

8

(1 620,5)

(1 394,0)

Frais de personnel

8

(2 929,4)

(2 565,6)

Impôts et taxes

 

(53,4)

(44,9)

(Dotations)/reprises de provisions

8

0,5

(3,4)

Dotations aux amortissements

13/14/15

(297,1)

(275,2)

Autres produits et charges d’exploitation

8

48,6

20,8

Résultat opérationnel

 

799,3

718,8

Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence

 

0,1

-

Résultat opérationnel après quote-part de résultat net des sociétés mises en équivalence

 

799,4

718,8

Produits de trésorerie et d’équivalents de trésorerie

 

12,5

4,0

Coût de l’endettement financier brut

 

(84,9)

(78,7)

Coût de l’endettement financier net

 

(72,4)

(74,7)

Autres produits et charges financiers

9

(9,0)

1,4

Résultat financier

 

(81,4)

(73,3)

Résultat avant impôts

 

718,0

645,5

Charge d’impôt

10

(233,4)

(199,3)

Résultat net

 

484,6

446,2

Intérêts minoritaires

 

17,9

25,3

Résultat net part du Groupe

 

466,7

420,9

Résultat par action (en euros) 

 

 

 

Résultat de base

30

1,03

0,93

Résultat dilué

30

1,02

0,92

6.2État du résultat global consolidé

(en millions d’euros)

Notes

Décembre 2022

Décembre 2021

Résultat net

 

484,6

446,2

Autres éléments du résultat global

 

 

 

Éléments recyclables en résultat

 

 

 

Écarts de conversion (a)

 

12,4

128,8

Couvertures de flux de trésorerie (b)

 

(0,9)

0,8

Effet d’impôt sur les éléments recyclables en résultat

10

-

-

Total des éléments recyclables en résultat

 

11,5

129,6

Éléments non recyclables en résultat

 

 

 

Gains/(pertes) actuariels (c)

26

29,3

9,1

Effet d’impôt sur les éléments non recyclables en résultat

10

(7,3)

(2,1)

Total des éléments non recyclables en résultat

 

22,0

7,0

Total des autres éléments du résultat global (après impôt)

 

33,5

136,6

Résultat global

 

518,1

582,8

revenant :

 

 

 

aux actionnaires de la Société

 

504,8

547,5

aux participations ne donnant pas le contrôle

 

13,3

35,3

(a)  Écarts de conversion : ce poste comprend les écarts dus à la conversion en euro des comptes des filiales étrangères. 
Les principales devises qui concourent à la variation de la période sont le dollar singapourien pour 36 millions d’euros, le dollar américain pour 11,8 millions d’euros, le dollar australien pour (24,7) millions d’euros, et le yuan pour (17,4) millions d’euros.

(b)  La variation de la réserve de couvertures de flux de trésorerie résulte de la variation de la juste valeur des instruments financiers dérivés éligibles à la comptabilité de couverture.

(c) Gains et pertes actuariels : le Groupe comptabilise en capitaux propres les écarts actuariels relatifs à l’évaluation des avantages au personnel à long terme. Ces écarts actuariels correspondent à l’incidence des ajustements liés à l’expérience et au changement des hypothèses d’évaluation (taux d’actualisation, taux d’augmentation des salaires et taux d’augmentation des retraites) de l’obligation relative au régime à prestations définies.

      Le montant de 29,3 millions d’euros provient essentiellement des écarts actuariels comptabilisés en France pour 28,3 millions d’euros.

6.3État de la situation financière consolidée

(en millions d’euros)

Notes

Décembre 2022

Décembre 2021

Écarts d’acquisition

11

2 143,7

2 079,1

Immobilisations incorporelles

13

392,5

402,5

Immobilisations corporelles

14

374,8

364,3

Droits d’utilisation

15

381,3

376,3

Actifs financiers non courants

17

108,1

107,4

Impôts différés actifs

16

122,6

128,5

Total actif non courant

 

3 523,0

3 458,1

Clients et autres débiteurs

19

1 553,2

1 504,3

Actifs sur contrats

20

310,3

308,0

Impôt sur le résultat – actif

 

42,2

33,3

Instruments financiers dérivés

18

6,3

4,7

Autres actifs financiers courants

17

22,1

23,6

Trésorerie et équivalents de trésorerie

21

1 662,1

1 420,7

Total actif courant

 

3 596,2

3 294,6

Total actif

 

7 119,2

6 752,7

Capital

22

54,3

54,3

Réserves et résultat consolidés

 

1 807,8

1 584,2

Capitaux propres revenant aux actionnaires de la Société

 

1 862,1

1 638,5

Participations ne donnant pas le contrôle

 

65,9

68,6

Total capitaux propres

 

1 928,0

1 707,1

Dettes financières non courantes

24

2 102,0

2 362,0

Dettes de location non courantes

15

308,4

307,5

Autres passifs financiers non courants

25

99,1

126,3

Impôts différés passifs

16

88,1

87,8

Avantages au personnel à long terme

26

141,7

185,8

Provisions pour risques et charges

27

72,9

80,2

Total passif non courant

 

2 812,2

3 149,6

Dettes fournisseurs et autres créditeurs

28

1 267,4

1 275,0

Passifs sur contrats

20

255,0

223,9

Impôt sur le résultat exigible

 

103,7

101,8

Dettes financières courantes

24

535,4

112,1

Dettes de location courantes

15

99,4

107,6

Instruments financiers dérivés

18

6,3

2,7

Autres passifs financiers courants

25

111,8

72,9

Total passif courant

 

2 379,0

1 896,0

Total passif et capitaux propres

 

7 119,2

6 752,7

6.4Tableau de variation des capitaux propres consolidés

(en millions d’euros)

Capital

Primes

Réserve de conversion

Autres réserves

Total capitaux propres

Revenant aux actionnaires de la Société

Revenant aux participations ne donnant pas le contrôle

Au 31 décembre 2020

54,2

232,3

(445,9)

1 445,1

1 285,7

1 238,0

47,7

1re application de décisions 2021 de l’IFRIC

-

-

-

(7,2)

(7,2)

(7,2)

-

Augmentation de capital

0,1

22,9

-

-

23,0

23,0

-

Charge IFRS 2 des plans de stock-options et d’actions de performance

-

-

-

27,0

27,0

27,0

-

Dividendes versés

-

-

-

(176,0)

(176,0)

(162,6)

(13,4)

Transactions sur actions propres

-

-

-

24,8

24,8

24,8

-

Entrées de périmètre

-

-

-

8,7

8,7

(0,7)

9,4

Autres mouvements (a)

-

-

-

(61,7)

(61,7)

(51,3)

(10,4)

Total des opérations 
avec les actionnaires

0,1

22,9

-

(184,4)

(161,4)

(147,0)

(14,4)

Résultat net

-

-

-

446,2

446,2

420,9

25,3

Autres éléments du résultat global

-

-

128,8

7,8

136,6

126,6

10,0

Résultat global

-

-

128,8

454,0

582,8

547,5

35,3

Au 31 décembre 2021

54,3

255,2

(317,1)

1 714,7

1 707,1

1 638,5

68,6

Augmentation de capital

0,1

6,6

-

(0,1)

6,6

6,6

-

Réduction de capital

(0,1)

(49,6)

-

-

(49,7)

(49,7)

-

Charge IFRS 2 des plans de stock-options et d’actions de performance

-

-

-

25,1

25,1

25,1

-

Dividendes versés

-

-

-

(257,8)

(257,8)

(239,5)

(18,3)

Transactions sur actions propres

-

-

-

(0,6)

(0,6)

(0,6)

-

Entrées de périmètre

-

-

-

4,3

4,3

-

4,3

Rachat de participations ne donnant pas le contrôle

-

-

-

(6,0)

(6,0)

(6,0)

-

Autres mouvements (a)

-

-

-

(19,1)

(19,1)

(17,1)

(2,0)

Total des opérations 
avec les actionnaires

-

(43,0)

-

(254,2)

(297,2)

(281,2)

(16,0)

Résultat net

-

-

-

484,6

484,6

466,7

17,9

Autres éléments du résultat global

-

-

12,4

21,1

33,5

38,1

(4,6)

Résultat global

-

-

12,4

505,7

518,1

504,8

13,3

Au 31 décembre 2022

54,3

212,2

(304,7)

1 966,2

1 928,0

1 862,1

65,9

(a) Le poste « Autres mouvements » est constitué majoritairement :

  • de la variation de juste valeur des puts (options de vente) sur minoritaires ;
  • de transferts de réserves entre la part revenant aux actionnaires de la Société et aux participations ne donnant pas le contrôle.

6.5Tableau des flux de trésorerie consolidés

(en millions d’euros)

Notes

Décembre 2022

Décembre 2021

Résultat avant impôts

 

718,0

645,5

Élimination des flux des opérations de financement et d’investissement

 

50,5

33,1

Provisions et autres éléments sans incidence sur la trésorerie

 

11,8

49,1

Amortissements et dépréciations

13/14/15

297,1

275,2

Variations du besoin en fonds de roulement lié à l’activité

29

(12,5)

(13,6)

Impôts payés

 

(230,0)

(198,6)

Flux net de trésorerie généré par l’activité

 

834,9

790,7

Acquisitions de filiales

12

(76,6)

(58,4)

Cessions de filiales et d’activités

12

(1,2)

1,6

Acquisitions d’immobilisations corporelles & incorporelles

 

(130,1)

(121,0)

Cessions d’immobilisations corporelles & incorporelles

 

4,7

6,5

Acquisitions d’actifs financiers non courants

 

(11,5)

(13,0)

Cessions d’actifs financiers non courants

 

15,0

15,9

Variation des prêts et avances consentis

 

(0,3)

(3,8)

Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence

 

0,1

0,2

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement

 

(199,9)

(172,0)

Augmentation du capital

22

8,6

21,1

Acquisition/Cession d’actions propres

 

(49,8)

24,3

Dividendes versés

 

(280,9)

(186,1)

Augmentation des emprunts et autres dettes financières

24

201,8

46,3

Remboursement des emprunts et autres dettes financières

24

(82,9)

(504,3)

Remboursement des dettes avec les actionnaires

12

(17,3)

(12,9)

Remboursement des dettes et intérêts de location

15

(139,0)

(121,8)

Intérêts payés

 

(52,5)

(73,2)

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement

 

(412,0)

(806,6)

Incidence des écarts de change

 

22,3

11,3

Variation de la trésorerie nette

 

245,3

(176,6)

Trésorerie nette au début de la période

 

1 410,4

1 587,0

Trésorerie nette à la fin de la période

 

1 655,7

1 410,4

 dont trésorerie et équivalents de trésorerie

21

1 662,1

1 420,7

 dont concours bancaires courants

24

(6,4)

(10,3)

6.6Notes annexes aux comptes consolidés

NOTE 1INFORMATIONS GÉNÉRALES

Bureau Veritas SA (la « Société ») et l’ensemble de ses filiales constituent le Groupe Bureau Veritas (ci-dessous appelé « Bureau Veritas » ou le « Groupe »).

Depuis sa création en 1828, Bureau Veritas a développé une expertise reconnue pour aider ses clients à se conformer aux normes ou aux réglementations relatives à la qualité, l’hygiène et la santé, la sécurité, l’environnement et la responsabilité sociale. L’activité de Bureau Veritas consiste à inspecter, analyser, auditer ou certifier les produits, les actifs et les systèmes de management de ses clients par rapport à des référentiels réglementaires ou volontaires, pour délivrer ensuite des rapports de conformité.

Bureau Veritas SA est une société anonyme de droit français à Conseil d’administration soumise aux dispositions du Livre II du Code de commerce applicables aux sociétés commerciales ainsi qu’à toutes autres dispositions légales et réglementaires applicables aux sociétés commerciales et à ses statuts.

Son siège social est situé Immeuble Newtime, 40/52 Boulevard du Parc, 92200 Neuilly-sur-SeineFrance. Elle est immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Nanterre sous le numéro d’identification 775 690 621 RCS Nanterre. Le Code APE de la Société qui identifie le type d’activité de l’entreprise est le 7120B. Il correspond à l’activité analyses, essais et inspections techniques. Le numéro LEI (Legal Entity Identifier) de la Société est 969500TPU5T3HA5D1F11.

La Société a été constituée par acte des 2 et 9 avril 1868 reçu par Maître Delaunay, notaire à Paris. La durée de la Société expirera, sauf dissolution anticipée ou prorogation décidée par l’Assemblée générale extraordinaire des actionnaires conformément à la loi et aux statuts, le 31 décembre 2080.

Son exercice social débute le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.

Aucun changement de dénomination sociale n’est intervenu en 2022.

Le site internet de la Société est accessible à l’adresse suivante : https://group.bureauveritas.com/fr.

De 2004 à octobre 2007, le Groupe était détenu à plus de 99 % par Wendel. Le 24 octobre 2007, 37,2 % des titres de Bureau Veritas SA ont été admis sur le marché Euronext Paris.

Au 31 décembre 2022, Wendel détient 35,55 % du capital de Bureau Veritas et 51,70 % des droits de vote théoriques.

La Société consolidante ultime de Bureau Veritas est Wendel-Participations SE.

Ces états financiers consolidés ont été arrêtés le 22 février 2023 par le Conseil d’administration.

6.7Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2022

 À l'assemblée générale de la société

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la société BUREAU VERITAS relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport. 

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au Comité d'audit et des risques.

6.8Comptes annuels de Bureau Veritas SA

Bilan au 31 décembre

( milliers d’euros)

Valeurs brutes

Amortissements Dépréciations

Valeurs nettes 2022

Valeurs nettes 2021

Immobilisations incorporelles

1 238

(1 230)

8

36

Immobilisations corporelles

16 494

(11 985)

4 509

3 984

Immobilisations financières

2 306 826

(13 584)

2 293 242

2 196 255

Total actif immobilisé

2 324 558

(26 799)

2 297 759

2 200 275

En-cours de production de services

6 721

 

6 721

13 261

Clients et comptes rattachés

137 489

(2 162)

135 327

133 629

Autres créances

1 696 109

(40 209)

1 655 900

1 670 383

Valeurs mobilières de placement

703 515

 

703 515

521 329

Actions propres

196

 

196

15 369

Disponibilités

685 512

 

685 512

633 799

Total actif circulant

3 229 542

(42 371)

3 187 171

2 987 770

Charges constatées d’avance

5 852

 

5 852

7 668

Écarts de conversion actif

4 465

 

4 465

4 997

Primes remb. obligations

1 701

 

1 701

2 121

Total actif

5 566 118

(69 170)

5 496 948

5 202 831

Capital

 

 

54 293

54 399

Primes d’émission

 

 

210 538

253 542

Réserves

 

 

1 249 528

1 046 384

Résultat

 

 

416 907

441 604

Provisions réglementées

 

 

973

973

Total capitaux propres

 

 

1 932 239

1 796 902

Provisions pour risques et charges

 

 

57 710

62 411

Emprunts auprès des établissements de crédit

 

 

2 115 140

1 901 982

Dettes fournisseurs et comptes rattachés

 

 

204 247

190 322

Autres dettes

 

 

1 169 055

1 229 381

Comptes de régularisation

 

 

0

0

Produits constatés d’avance

 

 

16 479

18 021

Écarts de conversion passif

 

 

2 078

3 812

Total passif

 

 

5 496 948

5 202 831

6.9Notes sur les comptes annuels de Bureau Veritas SA

Note 1Immobilisations
Immobilisations – valeurs brutes

(milliers d’euros)

01/01/2022

Augmentations

Diminutions

Reclassement et autres mouvements

Écart de conversion

31/12/2022

Autres immobilisations incorporelles

1 244

-

(21)

-

15

1 238

Immobilisations incorporelles

1 244

-

(21)

-

15

1 238

Installations générales

2 344

21

(3)

-

32

2 394

Matériel et outillage

3 350

352

(19)

-

161

3 844

Matériel de transport

1 011

49

(195)

(58)

(114)

693

Mobilier et matériel de bureau

4 164

113

(226)

-

135

4 186

Matériel informatique

4 167

916

(216)

11

58

4 936

Immobilisations corporelles en cours

61

394

-

(12)

(2)

441

Immobilisations corporelles

15 097

1 845

(659)

(59)

270

16 494

Titres de participations

2 100 148

49 752

(782)

-

-

2 149 118

Titres non consolidés

284

-

-

-

-

284

Dépôts, cautionnements et créances

125 600

78 210

(50 387)

-

41

153 464

Actions propres

2 084

143 367

(91 615)

(49 876)

-

3 960

Immobilisations financières

2 228 116

271 329

(142 784)

(49 876)

41

2 306 826

Total

2 244 457

273 174

(143 464)

(49 935)

326

2 324 558

Depuis avril 2012, dans le cadre des plans de paiement en actions, la Société a mis en place un plan de rachat de ses propres actions afin notamment de les livrer aux bénéficiaires des options d’achat d’actions ou d’actions de performance ou de les annuler.

Au 31 décembre 2022, la Société détenait 163 922 actions propres classées en immobilisations financières, uniquement affectées à l’objectif du contrat de liquidité.

Amortissements et dépréciations des immobilisations

(milliers d’euros)

01/01/2022

Dotations

Reprises

Reclassement et autres mouvements

Écart de conversion

31/12/2022

Autres immobilisations incorporelles

(1 208)

(29)

21

-

(14)

(1 230)

Immobilisations incorporelles

(1 208)

(29)

21

-

(14)

(1 230)

Installations générales

(1 564)

(191)

3

-

(16)

(1 768)

Matériel et outillage

(1 857)

(366)

19

-

(77)

(2 281)

Matériel de transport

(778)

(132)

143

58

125

(584)

Mobilier et matériel de bureau

(3 346)

(209)

177

-

(102)

(3 480)

Matériel informatique

(3 568)

(470)

216

-

(50)

(3 872)

Immobilisations corporelles

(11 113)

(1 368)

558

58

(120)

(11 985)

Titres de participations

(28 235)

(1 622)

19 782

-

-

(10 075)

Titres non consolidés

(150)

-

-

-

-

(150)

Dépôts, cautionnements et créances

(3 476)

-

-

117

-

(3 359)

Actions propres

-

-

-

-

-

-

Immobilisations financières

(31 861)

(1 622)

19 782

117

-

(13 584)

Total

(44 182)

(3 019)

20 361

175

(134)

(26 799)

6.10Informations complémentaires concernant Bureau Veritas en vue de l’approbation des comptes annuels 2022

6.10.1Activités et résultats de la Société

(en euros)

2022

2021

Chiffre d'affaires

275 662 090

218 411 490

Résultat d’exploitation

115 444 582

84 370 933

Résultat exceptionnel

226 441

4 523 928

Résultat net

416 907 361,55

441 604 266

Capitaux propres

1 932 238 664

1 796 902 386

Les méthodes d’évaluation retenues pour l’établissement des comptes annuels sont identiques à celles adoptées pour les exercices précédents.

6.11Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le 31 décembre 2022

À l’Assemblée Générale de la société Bureau Veritas,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société Bureau Veritas relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée ci‑dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et des risques.

Capital, actionnariat et informations sur la Société

7.1Renseignements à caractère général

Dénomination sociale

Bureau Veritas SA

7.2Organigramme simplifié du Groupe au 31 décembre 2022

BVE2022_URD_FR_G087_HD.png

7.3Principales filiales en 2022

Le Groupe comprend Bureau Veritas SA, ses succursales et ses filiales. À la tête du Groupe, Bureau Veritas SA détient des participations dans diverses sociétés en France et à l’étranger. À part son activité de société holding, elle détient également une activité économique propre au travers de certaines succursales à l’étranger.

Bureau Veritas SA a réalisé un chiffre d’affaires de 275,7 millions d’euros en 2022.

Les principaux flux entre Bureau Veritas SA et ses filiales consolidées concernent les redevances de marque et les redevances techniques, la gestion centralisée de la trésorerie et la refacturation de la couverture d’assurance. Une présentation des principaux flux entre Bureau Veritas SA et ses filiales figure dans la section 7.6.1 – Principales opérations avec les apparentés, du présent Document d’enregistrement universel.

Au 31 décembre 2022, le Groupe comptait 503 entités juridiques (contre 513 entités au 31 décembre 2021).

Une description des 8 principales filiales/succursales, directes ou indirectes, de Bureau Veritas SA figure ci-dessous.

Les filiales/succursales principales sélectionnées répondent à au moins un des critères suivants : 

  • l’entité a représenté au moins 5 % des capitaux propres consolidés au cours de l’un des deux derniers exercices,
  • l’entité a représenté au moins 5 % du résultat net consolidé au cours de l’un des deux derniers exercices, 
  • l’entité a représenté au moins 5 % du chiffre d’affaires consolidé au cours de l’un des deux derniers exercices, 
  • l’entité a représenté au moins 5 % du total actif consolidé au cours de l’un des deux derniers exercices.

Une liste des filiales de Bureau Veritas SA figure dans la Note 37 – Périmètre de consolidation annexée aux états financiers consolidés 2022, figurant au chapitre 6 – États financiers du présent Document d’enregistrement universel.

Bureau Veritas Holdings, Inc.

Bureau Veritas Holdings, Inc est une société de droit américain créée en 1988, dont le siège social est situé 1601 Sawgrass Corporate Parkway, Ste 400, Fort Lauderdale, FL 33323, États-Unis. Bureau Veritas Holdings, Inc est une société holding détenue directement à 100 % par Bureau Veritas SA. Elle a pour principal objectif de détenir les participations du Groupe dans les filiales en Amérique du Nord.

7.4Contrats intra-groupe

La politique financière du Groupe consistant à centraliser les excédents de trésorerie, les filiales placent leurs excédents auprès de la Société. En cas de besoin, elles peuvent emprunter auprès de cette dernière. Sauf accord de la Société, les filiales ne doivent ni placer leurs excédents de trésorerie, ni emprunter auprès d’une autre entité.

Les prêts intra-groupe sont régis par des conventions de gestion de trésorerie conclues entre la Société et chacune de ses filiales françaises et étrangères.

7.5Contrats de franchise industrielle, redevance de nom et licence de savoir-faire, services centraux

Le Groupe a mis en place des contrats de franchise industrielle ou de licence de marque et de services centraux avec la plupart de ses filiales, généralement sous la forme de contrats-cadre.

Ces contrats visent à mettre à disposition des entités du Groupe la propriété industrielle détenue par Bureau Veritas SA mais aussi à fournir des services techniques et administratifs aux filiales.

La rémunération de la propriété industrielle et des services techniques fournis est opérée sous forme de redevances calculées sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires tiers qui peut varier en fonction des activités réalisées par les filiales du Groupe.

La rémunération des services centraux est basée sur les coûts des services, augmentés d’une marge de pleine concurrence.

7.6Opérations avec les apparentés et rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées

7.6.1Principales opérations avec les apparentés

Une description détaillée des contrats intra-groupe et autres opérations avec les apparentés figure dans la section 7.4 – Contrats intra-groupe, du présent chapitre ainsi que dans la Note 34 – Transactions avec les parties liées annexée aux états financiers consolidés 2022, dans la section 6.6 – Notes annexes aux comptes consolidés, du présent Document d’enregistrement universel.

7.7Capital social et droits de vote

7.7.1Capital social

Évolution du capital social au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022

Au 31 décembre 2021, le capital s’élevait à 54 398 847 euros et était divisé en 453 323 725 actions, d’une valeur nominale de 0,12 euro chacune. Le nombre total de droits de vote théoriques s’établissait à 623 043 605 et le nombre de droits de vote exerçables à 622 233 776.

Au cours de l’exercice 2022, le capital social de la Société a évolué par l’émission de 1 035 729 actions à la suite des levées d’options de souscription d’actions et de livraison de plan d’actions de performance. Les augmentations de capital corrélatives ont été constatées par le Directeur Général sur délégation du Conseil d’administration lors des décisions du 1er juillet 2022 et du 26 janvier 2023 et par le Conseil d’administration du 27 juillet 2022.

En outre, le capital social a été réduit par l’annulation de 1 915 000 actions rachetées entre le 31 mars 2022 et 13 juin 2022 dans le cadre du programme de rachat d’actions. La réduction du capital corrélative a été décidée par le Conseil d’administration du 27 juillet 2022.

Au 31 décembre 2022, le capital s’élevait à 54 293 334,48 euros, divisé en 452 444 454 actions d’une valeur nominale de 0,12 euro chacune. Le nombre total de droits de vote théoriques s’établissait à 622 202 947 et le nombre de droits de vote exerçables à 622 030 107.

7.8Actionnariat

7.8.1Structure de l’actionnariat du Groupe

Actionnariat simplifié au 31 décembre 2022
Principaux actionnaires directs et indirects

Le groupe Wendel est l’actionnaire de contrôle de Bureau Veritas, dont il détenait au 31 décembre 2022, 35,55 % du capital et 51,70 % des droits de vote théoriques.

Wendel SE est l’une des toutes premières sociétés d’investissement cotées en Europe, avec près de 10 milliards d’euros d’actifs gérés.

Elle investit dans des sociétés leaders ou qui ont le potentiel de le devenir. Wendel est un actionnaire et un partenaire actif qui appuie les équipes dirigeantes de ses participations, les responsabilise et les accompagne dans la durée, afin d’atteindre des objectifs ambitieux de croissance durable et de création de valeur pour ses actionnaires. Elle a également la particularité d’être une société d’investissement de long terme, disposant de capitaux permanents, d’une double notation Investment Grade et d’accès aux marchés financiers, soutenue et contrôlée par Wendel-Participations, un actionnaire familial stable ayant plus de 315 ans d’histoire industrielle dont plus de 40 ans d’expérience dans l’investissement.

Wendel SE est cotée sur Euronext Paris. Son Document d’enregistrement universel peut être consulté sur le site internet de l’Autorité des marchés financiers (www.amf-france.org) et téléchargé sur le site internet de Wendel (www.wendelgroup.com).

Au 31 décembre 2022, Wendel SE était détenue à hauteur de 39,6 % par Wendel-Participations SE (et affiliés), société regroupant les intérêts de plus de mille membres de la famille Wendel.

Conformément à l’article 25 des statuts de la Société, un droit de vote double a été attribué aux actions détenues par le groupe Wendel dans la mesure où celles-ci ont fait l’objet d’une inscription nominative depuis plus deux ans.

Part des investisseurs institutionnels dans le capital flottant du Groupe
BVE2022_URD_FR_G094_HD.png
Répartition du capital social et des droits de vote exerçables

Actionnaires

Au 31 décembre 2022 

Capital

Droits de vote

théoriques

Droits de vote 

exerçables en AG

Nombre d'actions

% d’actions détenues

Nombre de droits de vote

% de droits de vote 

Nombre de droits de vote

% de droits de vote 

Groupe Wendel 

160 826 908 

35,55 %

321 653 816 

51,70 %

321 653 816 

51,71 %

Public (a)

289 312 178 

63,94 %

296 700 314 

47,68 %

296 700 314 

47,70 %

FCP BV Next

955 307 

0,21 %

1 910 614 

0,31 %

1 910 614 

0,31 %

Dirigeants (b)

1 177 221 

0,26 %

1 765 363 

0,28 %

1 765 363 

0,28 %

Auto-détention

172 840 

0,04 %

172 840 

0,03 %

-  

-

TOTAL

452 444 454 

100%

622 202 947 

100%

622 030 107 

100 %

(a) Calculé par différence.

(b) Les dirigeants sont définis comme les membres du Comité exécutif du Groupe Bureau Veritas au 31 décembre 2022.

A la connaissance de la Société, il n’y avait pas à la clôture de l’exercice 2022, d’autre actionnaire détenant 5% ou plus du capital ou des droits de vote de la Société. 

Action-
naires 
(en %)

Au 28 février 2023

Au 31 décembre 2022

Au 31 décembre 2021 

Au 31 décembre 2020

Actions Détenues

Droits de vote

Actions Détenues 

Droits de vote

Actions Détenues 

Droits de vote

Actions Détenues

Droits de vote 

 % théoriques

 % exerçables 

 % théoriques

 % exerçables 

 % théoriques

 % exerçables 

 % théoriques

 % exerçables 

Groupe Wendel

35,54 %

51,70 %

51,71%

35,55 %

51,70 %

51,71 %

35,48 %

51,63 %

51,69 %

35,56 %

51,33 %

51,58 %

Public (a)

63,97 %

47,70 %

47,71%

63,94 %

47,68 %

47,70 %

63,93 %

47,70 %

47,77 %

63,41 %

47,66 %

47,89 %

FCP BV Next

0,21 %

0,30 %

0,30%

0,21 %

0,31 %

0,31 %

0,23 %

0,33 %

0,33 %

0,24 %

0,35 %

0,35 %

Dirigeants (b)

0,25 %

0,28 %

0,28%

0,26 %

0,28 %

0,28 %

0,18 %

0,21 %

0,21 %

0,14 %

0,18 %

0,18 %

Auto-
détention

0,03 %

0,02 %

-

0,04 %

0,03 %

-

0,18 %

0,13 %

-

0,65 %

0,48 %

-

TOTAL

100 %

100 %

100 %

100 %

100 %

100 %

100 %

100%

100 %

100 %

100 %

100 %

(a)  Calculé par différence.

(b)  Les dirigeants sont définis comme les membres du Comité exécutif du Groupe Bureau Veritas au 31 décembre de l’année présentée, ou au 28 février 2023 le cas échéant.

Franchissements de seuils

Les franchissements de seuils légaux notifiés antérieurement au 1er janvier 2022 sont disponibles sur le site de l’Autorité des marchés financiers (« AMF ») et les franchissements de seuils statutaires sont notifiés à la Société, au siège social de la Société.

En complément des seuils prévus l’article 11.2 des statuts de la Société (voir section 7.10 – Actes constitutifs et statuts, du présent Document d’enregistrement universel) et aux termes de l’article L. 233-7 du Code de commerce, toute personne physique ou morale agissant seule ou de concert qui vient à posséder un nombre d’actions représentant plus du vingtième (5 %), du dixième (10 %), des trois vingtièmes (15 %), du cinquième (20 %), du quart (25 %), des trois dixièmes (30 %), du tiers (1/3), de la moitié (50 %), des deux tiers (2/3), des dix-huit vingtièmes (90 %) ou des dix-neuf vingtièmes (95 %) du capital social ou des droits de vote informe la Société et l’AMF, au plus tard avant la clôture des négociations du quatrième jour de Bourse suivant le jour du franchissement du seuil de participation, du nombre total d’actions ou de droits de vote qu’elle possède. Cette information est également donnée dans les mêmes délais lorsque la participation en capital social ou en droits de vote devient inférieure aux seuils mentionnés ci-dessus.

À défaut, l’actionnaire est privé des droits de vote attachés aux actions excédant la fraction qui n’a pas été régulièrement déclarée pour toute Assemblée d’actionnaires qui se tiendrait jusqu’à l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date de régularisation de la notification. Dans les mêmes conditions, les droits de vote attachés à ces actions et qui n’ont pas été régulièrement déclarés ne peuvent être exercés ou délégués par l’actionnaire défaillant (article L. 233-14 alinéas 1 et 2 du Code de commerce).

Un formulaire type de déclaration de franchissement de seuils légaux est disponible sur le site internet de l’AMF.

À la meilleure connaissance de la Société et sur la base des franchissements de seuils légaux et statutaires notifiés par les actionnaires à la Société et/ou à l’AMF,  les déclarations communiquées au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 sont recensées ci-après.

 

Date du courrier

Seuil franchi

Sens du franchissement

Wellington Management Group LLP

02/03/2022

5 % des droits de vote

Baisse

20/06/2022

4 % des droits de vote

Baisse

12/08/2022

5 % du capital

Baisse

07/12/2022

4 % du capital

Baisse

Investisseur B

02/03/2022

5 % des droits de vote

Baisse

20/06/2022

4 % des droits de vote

Baisse

28/04/2022

3 % du capital

Baisse

16/09/2022

2 % des droits de vote

Baisse

Investisseur C

29/03/2022

2 % du capital

Hausse

24/06/2022

2 % du capital

Hausse

09/12/2022

2 % du capital

Hausse

27/12/2022

2 % des droits de vote

Hausse

Investisseur D

28/06/2022

3 % du capital

Hausse

30/06/2022

4 % du capital

Hausse

 

 

 

 

Par courrier reçu le 3 janvier 2023, un investisseur C a déclaré avoir franchi à la hausse, le 27 décembre 2022, le seuil de 3 % du capital de la société Bureau Veritas.

La Société n’a pas été informée d’autres franchissements de seuils entre le 31 décembre 2022 et le 21 mars 2023.

Droits de vote des actionnaires

Conformément aux statuts de la Société modifiés par l’Assemblée générale du 18 juin 2007 et entrés en vigueur le 23 octobre 2007, un droit de vote double est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles il sera justifié d’une inscription nominative depuis deux ans au moins au nom du même actionnaire.

Ce droit de vote double cesse de plein droit pour toute action ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de propriété.

Néanmoins, n’interrompra pas le délai ci-dessus fixé ou conservera le droit acquis, tout transfert du nominatif au porteur, par suite de succession ab intestat ou testamentaire, de partage de communauté de biens entre époux ou de donation entre vifs au profit du conjoint ou de parents au degré successible.

Au 31 décembre 2022, 169 758 493 actions bénéficiaient d’un droit de vote double sur les 452 444 454 actions composant le capital social.

Structure de contrôle

Au 31 décembre 2022, la Société était contrôlée indirectement par Wendel SE à hauteur de 35,55 % du capital et de 51,70 % des droits de vote théoriques.

L’organisation et le mode de fonctionnement du Conseil d’administration et de ses comités spécialisés, le nombre d’administrateurs indépendants, la dissociation des fonctions de Président et Directeur général, l'encadrement du Règlement intérieur et le respect des recommandations du Code AFEP/MEDEF contribuent à encadrer la présence d’un actionnaire majoritaire et éviter les situations de conflits d'intérêts. Le Conseil d’administration de Bureau Veritas SA veille notamment à ce que la présence d’au moins un tiers de membres indépendants en son sein soit respectée. Les membres indépendants du Conseil d’administration sont désignés parmi des personnalités indépendantes et libres d’intérêt par rapport à la Société au sens du Règlement intérieur du Conseil. La composition du Conseil d'administration, ainsi que des développements sur l'indépendance de ses membres, sont présentés dans la section 3.2 - Conseil d'administration, du présent Document d'enregistrement universel.

7.9Informations boursières

7.9.1Le titre Bureau Veritas

Fiche signalétique

Place de cotation

Euronext Paris, compartiment A

Éligibilité

Éligible au plan d’épargne en action (PEA)

Éligible au service à règlement différé (SRD)

Introduction en Bourse

23 octobre 2007 à 37,75 euros par action, soit 9,44 euros ajustés de la division du nominal par quatre le 21 juin 2013

Présence dans les indices

CAC 40 ESG, CAC Next 20, SBF 120, CAC Large 60, Euronext 100, EURO STOXX®, EURO STOXX® Industrial Goods & Services, EURO STOXX® Sustainability, STOXX® Europe 600, STOXX® Europe 600 Industrial Goods and Services, STOXX® Global ESG Leaders, STOXX® Global ESG Impact, Dow Jones Sustainability World, Dow Jones Sustainability Europe, MSCI Standard, FTSE4Good Index series

Code ISIN

FR 0006174348

Codes d’identification/Mnémonique

BVI

Reuters : BVI.PA

Bloomberg : BVI:FP

Nombre d’actions en circulation au 31 décembre 2022

452 444 454

Nombre de droits de vote exerçables au 31 décembre 2022

622 030 107

Volume moyen quotidien sur Euronext en 2022

0,732 million de titres

Capitalisation boursière au 31 décembre 2022

11 135 millions d’euros

7.10Actes constitutifs et statuts

Un résumé des principales dispositions des statuts en vigueur à la date de dépôt du présent Document figure dans la présente section. Une copie des statuts peut être obtenue sur le site internet de la Société.

Objet social (article 3 des statuts)

La Société a l’objet civil suivant, qu’elle peut exercer en tous pays :

  • la classification, le contrôle, l’expertise ainsi que la surveillance de construction ou de réparation des navires et des aéronefs de toutes catégories et de toutes nationalités ;
  • les inspections, contrôles, évaluations, diagnostics, expertises, mesures, analyses concernant la fonction, la conformité, la qualité, l’hygiène, la sécurité, la protection de l’environnement, la production, la performance et la valeur de toutes matières, produits, biens, matériels, constructions, équipements, usines ou établissements ;
  • tous services, études, méthodes, programmes, assistance technique, conseils dans les domaines de l’Industrie, du transport maritime, terrestre ou aérien, des services et du commerce national ou international ; et
  • le contrôle des constructions immobilières et du génie civil.

Sauf en cas d’incompatibilité avec la législation en vigueur, la Société peut procéder à toutes études et recherches et accepter des mandats d’expertise ou d’arbitrage dans les domaines en rapport avec son activité.

La Société peut publier tout document, et notamment des règlements et des registres maritime et aéronautique, et exercer toute action de formation concernant les activités précitées.

Plus généralement, elle exerce toute action pouvant, directement ou indirectement, en tout ou partie, se rattacher à son objet ou en favoriser la réalisation : notamment toute opération industrielle, commerciale, financière, mobilière ou immobilière, la création de filiales, la prise de participations financières, techniques ou autres, dans des sociétés, associations ou organismes dont l’objet est en rapport, pour le tout ou pour partie, avec celui de la Société.

Enfin, la Société peut effectuer toutes opérations permettant l’utilisation, directe ou indirecte, des biens et des droits dont elle est propriétaire et, notamment, le placement des fonds sociaux.

Informations complémentaires du Document d’enregistrement universel

8.1Personnes responsables

8.1.1Responsable du Document d’enregistrement universel

Didier Michaud-Daniel, Directeur Général de Bureau Veritas.

8.2Contrôleurs légaux des comptes

8.2.1Commissaires aux comptes titulaires

PricewaterhouseCoopers Audit

Représenté par Monsieur François Guillon

63, rue de Villiers

92208 Neuilly-sur-Seine Cedex

PricewaterhouseCoopers Audit a été renouvelé en tant que Commissaire aux comptes titulaire lors de l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires du 24 juin 2022 pour une durée de six exercices sociaux expirant à l’Assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice 2027 et qui se tiendra en 2028.

PricewaterhouseCoopers Audit appartient à la Compagnie Régionale des Commissaires aux comptes de Versailles et du Centre.

Ernst & Young Audit

Représenté par Monsieur Serge Pottiez

1-2, Place des Saisons, Paris La Défense 1

92400 Courbevoie

Ernst & Young Audit a été nommé Commissaire aux comptes titulaire lors de l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires du  24 juin 2022 pour une durée de six exercices sociaux expirant à l’Assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice 2027 et qui se tiendra en 2028.

Ernst & Young Audit appartient à la Compagnie Régionale des Commissaires aux comptes de Versailles et du Centre.

8.3Documents accessibles au public

Toutes les publications du Groupe (communiqués, rapports annuels, présentations annuelles et semestrielles, etc.) sont disponibles sur simple demande ou depuis l'espace Investisseurs du site internet https://group.bureauveritas.com/fr/investisseurs. Ce site permet de s’abonner aux alertes e-mails pour recevoir l’actualité et de télécharger toutes les publications du Groupe depuis son introduction en Bourse, la liste des analystes qui suivent le titre Bureau Veritas ainsi que le cours de Bourse en temps réel. L'information réglementée est disponible au lien suivant https://group.bureauveritas.com/fr/investisseurs/informations-financieres/information-reglementee. 

Un Document d’enregistrement universel (anciennement intitulé « Document de référence ») est déposé chaque année auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Conformément à son Règlement général, il est disponible sur le site de l’AMF (www.amf-france.org), ainsi que sur https://group.bureauveritas.com/fr, en version française et anglaise.

Compte tenu de l’entrée en vigueur le 21 juillet 2019 du règlement (UE) 2017/1129 dit « Prospectus 3 » et de son règlement délégué 2019/980, Bureau Veritas publie depuis 2019 un Document d’enregistrement universel. Ce document répond à un objectif d’amélioration de la lisibilité pour les actionnaires et investisseurs en proposant un vecteur unique et central d’information. Il vise en outre à présenter une information englobant les thématiques financières et extra-financières notamment en matière de stratégie et de facteurs de risques.

Les documents, ou copie des documents, listés ci-dessous peuvent être consultés au siège social de Bureau Veritas (Immeuble Newtime, 40/52, Boulevard du Parc, 92200 Neuilly-sur-Seine, France) ou bien envoyés sur simple demande par voie électronique :

  • les statuts de Bureau Veritas SA ;
  • tous rapports, courriers et autres documents, informations financières historiques, évaluations et déclarations établis par un expert à la demande de Bureau Veritas dont une partie est incluse ou visée dans le présent Document d’enregistrement universel ;
  • les informations financières historiques de Bureau Veritas et de ses filiales pour chacun des deux exercices précédant la publication du présent Document d’enregistrement universel.

Par ailleurs, conformément à la recommandation AMF n° 2012-05 (modifiée le 5 octobre 2018), les statuts actualisés de la Société figurent sur le site internet : https://group.bureauveritas.com/fr.

Modalités de diffusion de l’information réglementée

Conformément à l’application, depuis le 20 janvier 2007, des obligations de diffusion de l’information réglementée issues de la transposition de la Directive Transparence dans le règlement général de l’AMF, la Direction des Relations Investisseurs de Bureau Veritas s’assure de la diffusion effective et intégrale de l’information réglementée. Celle-ci est, au moment de sa diffusion, déposée auprès de l’AMF et mise en ligne sur le site internet du Groupe.

La diffusion effective et intégrale est réalisée par voie électronique en respectant les critères définis par le règlement général qui impose une diffusion auprès d’un large public au sein de l’Union européenne et selon des modalités garantissant la sécurité de la diffusion et de l’information. À cette fin, la Direction des Relations Investisseurs de Bureau Veritas utilise les services d’un diffuseur professionnel qui satisfait aux critères de diffusion fixés par le Règlement (UE) 596/2014 relatif aux abus de marché et par le Règlement général de l’AMF. Le diffuseur figure sur la liste des diffuseurs professionnels publiée par l’AMF et bénéficie par ce biais d’une présomption de diffusion effective et intégrale.

8.4Informations incluses par référence

Les informations suivantes sont incluses par référence dans le présent Document d’enregistrement universel :

  • le rapport de gestion, les comptes consolidés du Groupe de l’exercice 2021 accompagnés du rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés, les comptes annuels de la Société de l’exercice 2021 accompagnés du rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels, figurant respectivement aux pages 357 à 383, 385 à 451, 452 à 457, 458 à 479, et 480 à 483 du Document d’enregistrement universel, déposé auprès de l’AMF, en date du 29 mars 2022, sous le numéro D.22-0176 ;
  • le rapport de gestion, les comptes consolidés du Groupe de l’exercice 2020 accompagnés du rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés, les comptes annuels de la Société de l’exercice 2020 accompagnés du rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels, figurant respectivement aux pages 263 à 289, 291 à 351, 352 à 357, 358 à 377, et 378 à 381 du Document d’enregistrement universel, déposé auprès de l’AMF, en date du 25 mars 2021, sous le numéro D. 21-0191 ;

Les informations incluses dans ces deux Documents autres que celles citées ci-avant ont été, le cas échéant, remplacées et/ou mises à jour par des informations incluses dans le présent Document d’enregistrement universel.

8.5Glossaire

A
  • Action: Titre négociable émis par une société de capitaux cotée ou non  et représentatif de la valeur unitaire du capital social de celle-ci, donnant à son titulaire la qualité d’actionnaire. L’action peut être au porteur ou au nominatif. 
  • Action au porteur : Identité du détenteur de l’action non connue de l’entreprise émettrice. 
  • Action au nominatif : Identité du détenteur de l’action connue de l’entreprise émettrice. Accès à des droits supplémentaires pour les actionnaires (droit de vote double, distribution d’actions…) 
  • Assistance à la gestion de projet : Offre proposée par Bureau Veritas sur la gestion de projets de constructions, supervision, planification et assistance technique. 
  • AMF (Autorité des marchés financiers) : Autorité publique indépendante qui a pour mission de veiller à la protection de l'épargne investie en produits financiers, à l'information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés.

8.6Tables de concordance

Afin de faciliter la lecture du Document d’enregistrement universel, les tables de concordance ci-après permettent d’identifier :

  • les principales rubriques qui constituent le Document d’enregistrement universel prévues par les Annexes I et II du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission du 14 mars 2019 ayant complété les dispositions du règlement (UE) 2017/1129 du 14 juin 2017 ;
  • les principales informations qui constituent le rapport financier annuel prévues par l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier et l’article 222-3 du Règlement général de l’Autorité des marchés financiers ;
  • les principales informations qui constituent le rapport de gestion prévues par les articles L. 22-10-34 et suivants, L. 232-1 et suivants et R. 225-102 et suivants du Code de commerce ;
  • les principales informations qui constituent le rapport sur le gouvernement d’entreprise prévues par les articles L. 225-37 et suivants du Code de commerce ;
  • les informations sur les rémunérations avec la présentation sous forme des 11 tableaux préconisés par l’AMF (voir également Code AFEP/MEDEF).

Ces tables renvoient aux pages du présent Document d’enregistrement universel où sont mentionnés les éléments exigés par les lois, règlements et recommandations mentionnés ci-avant.

8.6.1Document d’enregistrement universel

Table de concordance du Document d’enregistrement universel – Annexes I et II du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission du 14 mars 2019 ayant complété les dispositions du règlement (UE) 2017/1129 du 14 juin 2017

Page(s)

1.

Personnes responsables, informations provenant de tiers, rapports d’experts 
et approbation de l’autorité compétente

 8.1

1.1

Personnes responsables des informations

 8.1.1

1.2

Déclaration des personnes responsables

 8.1.2

1.3

Nom, adresse, qualifications et intérêts potentiels des personnes intervenant en qualité d’experts

N/A

1.4

Informations provenant d’une tierce partie

N/A

1.5

Déclaration de dépôt auprès de l’autorité compétente

1

2.

Contrôleurs légaux des comptes

 

2.1

Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes

 8.2

2.2

Contrôleurs légaux ayant démissionné, ayant été écartés ou n’ayant pas été redésignés durant la période couverte par les informations financières historiques

 8.2.2

3.

Facteurs de risque

 4.1 ,   

4.

Informations concernant Bureau Veritas

 

4.1

Raison sociale et nom commercial de l’émetteur

 Dénomination sociale

4.2

Lieu, numéro d’enregistrement et LEI de l’émetteur

 Lieu et numéro d’immatriculation

4.3

Date de constitution et durée de vie de l’émetteur

 Date de constitution et durée

4.4

Siège social et forme juridique de l’émetteur, législation régissant les activités, pays d’origine, adresse et numéro de téléphone du siège statutaire, site web avec un avertissement

 Forme juridique et législation applicable

5.

Aperçu des activités

 

5.1

Principales activités

 

5.1.1

Nature des opérations effectuées par l’émetteur et ses principales activités

 1.5 du Document d’enregistrement universel (DEU) 2022

81-104 du DEU 2021 

50-71 du DEU 2020

5.1.2

Nouveau produit ou service importants lancé sur le marché

 2.8.1 - 2.8.3

5.2

Principaux marchés

 1.3.1 du DEU 2022

68-69 du DEU 2021

34-35 du DEU 2020

5.3

Événements importants dans le développement des activités

 1.2 5.1 - 5.5

5.4

Stratégie et objectifs

 1.4

5.5

Dépendance à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication

 1.6

5.6

Position concurrentielle

 1.3.4

5.7

Investissements

 

5.7.1

Investissements importants réalisés

 Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles, Principaux investissements du DEU 2022

374, 379 du DEU 2021

280, 284 du DEU 2020

5.7.2

Principaux investissements en cours et engagements futurs

 Investissements prévus ,  

5.7.3

Informations concernant les coentreprises et les entreprises dans lesquelles l’émetteur détient une part de capital susceptible d’avoir une incidence significative sur l’évaluation de son actif/passif, de sa situation financière ou de ses résultats

 Note 37 - Sociétés consolidées par mise en équivalence au 31 décembre 2022 Note 2

5.7.4

Questions environnementales

 2.7 ,  

6.

Structure organisationnelle

 

6.1

Description sommaire du Groupe

2 - 51, 7.2 - 7.3

6.2

Liste des filiales importantes

 7.2 - 7.3

7.

Examen de la situation financière et du résultat

 

7.1

Situation financière

 

7.1.1

Évolution des résultats et de la situation financière comportant des indicateurs clés de performance de nature financière et le cas échéant, extra-financière

18-19,  5.1 - 5.5 ,   du DEU 2022

54-55, 358-380, 386-390 du DEU 2021

20-23, 264-286, 292-296 du DEU 2020

7.1.2

Évolution future probable des activités de l’émetteur et ses activités de recherche et développement

 1.7 2.5.5 ,  

7.2

Résultats d’exploitation

 

7.2.1

Facteurs importants, événements inhabituels, peu fréquents ou nouveaux développements

 5.2 ,  

7.2.2

Explication des changements importants du chiffre d’affaires net ou des produits nets

 5.2 ,  

8.

Trésorerie et capitaux

 

8.1

Informations sur les capitaux de l’émetteur

 6.4

8.2

Source et montant des flux de trésorerie

 5.3.1 ,  

8.3

Informations sur les besoins de financement et la structure de financement

 5.3.2

8.4

Restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sensiblement sur les activités du Groupe

 Note 5

8.5

Sources de financement attendues

 Sources de financement attendues pour les investissements futurs

9.

Environnement réglementaire

 1.6 ,    

10.

Information sur les tendances

 

10.1

Principales tendances ayant affecté la production, les ventes et les stocks, les coûts et les prix de vente et changement significatif de performance financière du Groupe, survenus depuis la fin du dernier exercice jusqu’à la date d’enregistrement du Document d’enregistrement universel

 5.5 ,  

10.2

Tendances connues, incertitudes ou demandes ou engagements ou événements raisonnablement susceptibles d’influer sensiblement sur les perspectives de l’émetteur, au moins pour l’exercice en cours

 5.5

11.

Prévisions ou estimations du bénéfice

 

11.1

Déclaration sur la validité d’une prévision précédemment incluse dans un prospectus

N/A

11.2

Déclaration énonçant les principales hypothèses sur lesquelles l’émetteur a fondé sa prévision ou son estimation

N/A

11.3

Déclaration de comparabilité avec les informations financières historiques et de conformité des méthodes comptables

N/A

12.

Organes d’administration, de direction et de surveillance et Direction générale

 

12.1

Conseil d’administration et Direction générale

 3.2 3.4.1 - 3.4.2

12.2

Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la Direction générale

 3.5

13.

Rémunération et avantages

 3.7  -  3.8.4

13.1

Rémunérations et avantages en nature

 3.7

13.2

Sommes provisionnées ou constatées par ailleurs aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

 3.7

14.

Fonctionnement des organes d’administration et de direction

 3.3

14.1

Date d’expiration des mandats actuels

 Situation des administrateurs au regard des critères d’indépendance du Code AFEP/MEDEF (annexe 3 du Code AFEP/MEDEF) - 3.2.4 3.4.1

14.2

Contrats de service

 3.5

14.3

Informations sur le Comité d’audit et des risques et le Comité des nominations et des rémunérations

 3.3.7

14.4

Déclaration relative à la conformité aux régimes de gouvernement d’entreprise applicables

 3.1.1

14.5

Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d’entreprise

 3.1.3 -  3.2.3

15.

Salariés

 

15.1

Nombre de salariés et répartition des effectifs

 1.4.1 ,   

15.2

Participations et stock-options détenues par les membres du Conseil d’administration et par la Direction générale

316-322, 323-338

15.3

Participation des salariés dans le capital

 2.6.2.7 ,    

16.

Principaux actionnaires

 

16.1

Franchissement de seuils

 Franchissements de seuils

16.2

Existence de droits de vote différents

 Droits de vote des actionnaires ,  

16.3

Détention ou contrôle, direct ou indirect, de l’émetteur et mesures prises pour que ce contrôle ne s’exerce pas de manière abusive

48-49,  Évolution de l’actionnariat ,   

16.4

Accord connu de Bureau Veritas dont la mise en œuvre pourrait entraîner un changement de son contrôle

 3.6.3

17.

Transactions avec des parties liées

 Note 34

18.

Informations financières concernant l’actif et le passif, la situation financière et les résultats

 

18.1

Informations financières historiques

 

18.1.1

Informations financières historiques auditées pour les trois derniers exercices

 5.1 - 5.6.7 ,    -  6.10.6 du DEU 2022

358-383, 386-451, 458-479 du DEU 2021

263-289, 291-351, 358-377 du DEU 2020

18.1.2

Changement de date de référence comptable

N/A

18.1.3

Normes comptables

443 , 463-464

18.1.4

Changement de référentiel comptable

 Note 37 ,   

18.1.5

Informations financières en normes comptables françaises

 6.8

18.1.6

États financiers consolidés

 6.1 -  Sociétés consolidées par mise en équivalence au 31 décembre 2022 

18.1.7

Date des dernières informations financières

31/12/2022

18.2

Informations financières intermédiaires et autres

N/A

18.3

Audit des informations financières historiques annuelles (rapport d’audit)

 6.7, 484 - 488 du DEU 2022

452-457, 480-483 du DEU 2021

352-357, 378-381 du DEU 2020

18.4

Informations financières pro-forma

 Données comparables

18.5

Politique de distribution de dividendes et montant du dividende

 1.4.6 ,   

18.6

Procédures administratives, judiciaires et d’arbitrage

 4.4

18.7

Changement significatif de la situation financière ou commerciale

 5.7

19.

Informations supplémentaires

 

19.1

Capital social

 7.7.1

19.1.1

Capital souscrit

 7.7.1

19.1.2

Autres actions

 7.7.4

19.1.3

Actions autodétenues

 7.7.3 ,  

19.1.4

Valeurs mobilières

 7.7 - Répartition du capital social et des droits de vote exerçables

19.1.5

Conditions d’acquisition

 7.7.5

19.1.6

Options ou accords

 7.7.4

19.1.7

Historique du capital

 7.7.7

19.2

Acte constitutif et statuts

 7.10

19.2.1

Objet social

 Objet social (article 3 des statuts)

19.2.2

Droits et privilèges des actions

 Droits et obligations attachés aux actions (articles 8, 9, 11.1, 12, 13 et 35 des statuts)

19.2.3

Éléments de changement de contrôle

 3.6.3

20.

Contrats importants

 5.8

21.

Documents disponibles

 8.3